Toujours à travers "la voix de la forêt" et sa "feuille verte", comprenez les publication de l'AAF qui est la seule association habilitée à faire entendre sa voix et celle des usagers (voir ici), voici un petit point sur la révision de l’aménagement de la forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons sur lequel nous nous sommes déjà exprimés à plusieurs reprises (notamment ici). L’association participe en effet au groupe de travail sur la révision du plan d’aménagement. Le 13 mars dernier, Sylvain Ducroux, responsable de ce groupe, a fait le point sur
les grandes orientations prévues par l’ONF.
L'AFF a retenu notamment :
"• la préservation de la biodiversité et, en particulier, des espèces inféodées aux milieux ouverts suppose des actions volontaires, pour contrer les évolutions naturelles. Le retour au pâturage par des moutons dans certaines réserves biologiques dirigées (mont Merle, Macherin) devrait y contribuer. Les AFF ont rappelé que la suppression du pâturage en forêt au début du XXe siècle et la lutte contre les incendies ont permis une progression spectaculaire de l’état boisé, vocation normale de la forêt, et exprimé leur réticence au pâturage en forêt, qui pourrait d’ailleurs accélérer le retour du loup, grand amateur de moutons ! Ils ont également insisté sur le fait que les évolutions climatiques devraient conduire à refuser une vision « fixiste » de l’état de la forêt et souligné que le choix des essences et des traitements devrait intégrer les changements annoncés, afin de préparer les peuplements à résister à l’élévation des températures et à la diminution des précipitations pendant la saison de végétation ;
• la fonction sociale de la forêt reste une priorité mais les comportements sociaux évoluant rapidement, la stratégie d’accueil du public sera précisée au fur et à mesure des besoins. Cependant l’aménagement intégrera des dispositions réglementant certaines activités ;
• l’intensité de la gestion sera modulée en fonction des caractéristiques des milieux et de la végétation : absence d’intervention, gestion consistant uniquement en des travaux de génie écologique, gestion extensive avec au plus un passage en coupe pendant les vingt ans de l’aménagement, travaux sylvicoles sans récolte, coupes d’amélioration ou de régénération dans le cadre d’un traitement régulier, traitement irrégulier. Ceci devrait se traduire par l’extension du traitement irrégulier, un traitement régulier réservé aux chênaies, un traitement des régénérations en ilots de quelques hectares (4 à 8), afin de limiter les impacts paysagers et écologiques.
Sans préjuger de ce que sera l'Aménagement futur, cette communication de l'ONF sera sans doute qualifié de "bourrage de crâne" par quelques confrères de la toile à commencer par l'ami Jean Poule Debleau. Et comment lui donner tort à la vue des images que nous pouvons faire malgré les discours... Ainsi, à propos de la note de Com' de l'ONF sur les travaux sylvicoles du Rocher Fourceau dont on parlait là, il a vivement réagit dans cet article.
L'AFF a retenu notamment :
"• la préservation de la biodiversité et, en particulier, des espèces inféodées aux milieux ouverts suppose des actions volontaires, pour contrer les évolutions naturelles. Le retour au pâturage par des moutons dans certaines réserves biologiques dirigées (mont Merle, Macherin) devrait y contribuer. Les AFF ont rappelé que la suppression du pâturage en forêt au début du XXe siècle et la lutte contre les incendies ont permis une progression spectaculaire de l’état boisé, vocation normale de la forêt, et exprimé leur réticence au pâturage en forêt, qui pourrait d’ailleurs accélérer le retour du loup, grand amateur de moutons ! Ils ont également insisté sur le fait que les évolutions climatiques devraient conduire à refuser une vision « fixiste » de l’état de la forêt et souligné que le choix des essences et des traitements devrait intégrer les changements annoncés, afin de préparer les peuplements à résister à l’élévation des températures et à la diminution des précipitations pendant la saison de végétation ;
• la fonction sociale de la forêt reste une priorité mais les comportements sociaux évoluant rapidement, la stratégie d’accueil du public sera précisée au fur et à mesure des besoins. Cependant l’aménagement intégrera des dispositions réglementant certaines activités ;
• l’intensité de la gestion sera modulée en fonction des caractéristiques des milieux et de la végétation : absence d’intervention, gestion consistant uniquement en des travaux de génie écologique, gestion extensive avec au plus un passage en coupe pendant les vingt ans de l’aménagement, travaux sylvicoles sans récolte, coupes d’amélioration ou de régénération dans le cadre d’un traitement régulier, traitement irrégulier. Ceci devrait se traduire par l’extension du traitement irrégulier, un traitement régulier réservé aux chênaies, un traitement des régénérations en ilots de quelques hectares (4 à 8), afin de limiter les impacts paysagers et écologiques.
Sans préjuger de ce que sera l'Aménagement futur, cette communication de l'ONF sera sans doute qualifié de "bourrage de crâne" par quelques confrères de la toile à commencer par l'ami Jean Poule Debleau. Et comment lui donner tort à la vue des images que nous pouvons faire malgré les discours... Ainsi, à propos de la note de Com' de l'ONF sur les travaux sylvicoles du Rocher Fourceau dont on parlait là, il a vivement réagit dans cet article.
L'ONF de Fontainebleau va se lancer dans le génie écologique. Il vont nous faire venir un savant des calanques. Ouarf ouarf.
RépondreSupprimer