Alençon : le blues des forestiers
Le personnel de l’ONF manifeste pour dénoncer une "dégradation lente mais sûre"
4 manifestations étaient organisées en France dont une à Alençon dans l’Orne pour les salariés du grand Ouest.
Les employés de l’Office Nationale det Fôrets dénoncent le sacrifice des espaces verts qui résulte du délabrement de leur service.
"Nous sommes inquiets de l’avenir du service public forestier, marqué par une dégradation latente mais sûre de l’ONF depuis une vingtaine d’années, avec une accélération depuis 2002", déclarent leurs représentants.
L’ONF gère 27% de la surface de forêts en métropole, soit 4,3 millions d’hectares, et produit 50% du volume de bois produit en France.
Selon les syndicats, la "dégradation" des conditions de travail a mené à plusieurs suicides.
Les agents de l’ONF manifestent contre le désengagement de l’Etat
mardi 19 juin 2012
(Boursier.com) — Les personnels de l’Office national des forêts se sont mobilisés ce mardi à Alençon, Besançon, Chambéry et Toulouse à l’appel de l’intersyndicale pour interpeller le nouveau gouvernement sur les difficultés rencontrées par la profession.
Ils appellent notamment à reconsidérer le financement de l’ONF, en s’affranchissant des aléas du marché du bois. Les syndicats rappellent qu’en contrepartie de la gestion, l’Etat abandonnait à l’ONF les recettes issues des forêts domaniales. "Depuis 1978, le volume de bois récolté a augmenté de 33% alors que la recette provenant de ces ventes a baissé de 35% en euros constants. En 30 ans, le bois a perdu plus de la moitié de sa valeur", déplorent-ils. Dans le même temps, ils estiment que l’Etat se désengage de plus en plus en réduisant ses financements.
Les syndicats appellent aussi l’Etat à mettre un terme aux "suppressions de postes et à analyser la charge de travail conduite site par site dans le cadre d’un schéma national". Depuis 2002, ils notent que 1.000 emplois ont été supprimés et que le contrat de plan 2012-2016 prévoit 700 suppressions supplémentaires. "Au-delà des chiffres (...), les évolutions se sont mises en place avec des méthodes de management agressives et une volonté très forte d’isoler les personnels. Sans faire une relation directe de causes à effet, il faut relever qu’il y a eu 25 suicides à l’ONF depuis 2005", regrette
Besançon : Les agents de l’ONF dans la rue
mardi 19 juin 2012
400 à 500 forestiers ont manifesté ce matin à Besançon. Pour interpeller le gouvernement.
Besançon, Chambéry, Alençon, Toulouse. Ça grogne chez les forestiers. Ils se sont mobilisés ce mardi 19 juin dans quatre villes de l’hexagone.
Les agents ONF venus de Franche-Comté, Alsace, Lorraine et Bourgogne ont silloné en tenue les rues de la ville.
Aude Sillans - France 3 Franche-Comté
L’intersyndicale de l’ONF, l’Office National des Forêts veut ainsi interpeller le gouvernement et les députés sur les problèmes de leur profession. On compte 6300 agents ONF. Près de la moitié se trouve dans le quart nord-est de la France.
Les forestiers demandent à l’Etat de revenir sur les suppressions d’emplois prévues au contrat de plan 2012-2016. 700 postes doivent disparaître sur toute la France.
Les agents ONF estiment ne plus avoir les moyens d’assurer correctement leurs missions.
1000 postes ont supprimés depuis 2002. Conséquence, d’après l’intersyndicale chaque agent a désormais le double de surface forestière à gérer.
Les manifestants ont défilé dans le calme dans le rues de la capitale franc-comtoise. Il demandent un financement pérenne de l’ONF. Et réclament un débat sur la gestion forestière en France. "Aujourd’hui, nos forêts sont considérées commes des usines à bois", expliquait ce matin un syndicaliste. Les missions de protection, de surveillance ou d’information du public ne seraient plus assurées correctement.
Une délégation a été reçue en Préfecture. Les manifestants ont ensuite planté des arbres en carton dans le parc Chamars. Un geste symbolique face à leurs inquiétudes.
ONF : l’environnement et la surveillance en péril selon les syndicats
Des agents de l’Office National des Forêts ont manifesté ce mardi dans plusieurs villes, dont Chambéry pour protester contre la réduction des effectifs de l’établissements en charge de la gestion des forêts publiques.
Des agents de l’Office National des Forêts ( ONF) ont manifesté dans plusieurs villes ce mardi, à l’appel des syndicats pour expliquer une situation qui met, selon eux, en péril la gestion des forêts publiques.
L’ONF gère les forêts domaniales ( Etat) mais aussi celles de départements et de communes. La Révision Générale des Politiques Publiques ( RGPP) a depuis 2008, entrainé une réduction des moyens de l’Office, explique Philippe Berger, du syndicat Solidaires. En quelques années les effectifs de l’ONF ont été réduits de 1 000 personnes, et ils se stabilisent à 6200 agents. Un contrat signé avec l’Etat prévoit une nouvelle fonte des effectifs de 700 agents d’ici à 2016.
" Cette diminution des effectifs entraine une dégradation de la qualité du service, au niveau des tâches environnementales, sociales et de surveillance" explique Philippe Berger, technicien en Haute Saône, que nous avons eu ce mardi au téléphone. Les actions de surveillance sur la chasse, sur les chantiers d’exploitation des bois, les actions d’accueil du public sont réduites, au profit d’action de production et d’actions commerciales.
Une manifestation a eu lieu à Chambéry. En effet, le Président de l’Office National des Forêts, Hervé Gaymard est aussi Président du Conseil général de Savoie. Jean-Claude Monin, Président de l’Association des Communes Forestières de France) est maire de Saint-Jean d’Arvey, en Savoie. Philippe Berger , rappelle que les Communes forestières ont approuvé les orientations de l’Office qui entrainent un moindre service pour les collectivités.
Le malaise des forestiers de l’ONF
mardi 19 juin 2012
Les salariés limousins de l’Office national des forêts ont manifesté dans les rues de Toulouse
Les forestiers limousins ont rejoint leurs collègues venus des régions Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Auvergne pour manifester devant le siège de la direction territoriale Sud-Ouest de l’Office national des forêts, puis devant la préfecture de Toulouse.
Sous une bâche barrée des mots "Quelle forêt pour nos enfants", quelques 150 personnes ont exprimé leur malaise, dénonçant le manque chronique de moyens de l’ONF, les réductions d’effectifs et une surcharge de travail, avec des parcelles de plus en plus grandes à gérer.
Pour les forestiers, "l’ONF subit une dégradation latente mais sûre depuis une vingtaine d’années, avec une accélération depuis 2002".
La dégradation des conditions de travail aurait eu pour conséquence plusieurs suicides dans les rangs des salariés.
Les forestiers de l’ONF descendent dans la rue
mardi 19 juin 2012
Des centaines de salariés de l’Office national des forêts (ONF) ont défilé mardi dans plusieurs villes de France, à Besançon, Toulouse, Alençon et Chambéry (Savoie), pour dénoncer "le sacrifice des forêts" découlant du "délabrement" de leur service.
Environ 400 employés de l’ONF ont défilé à Besançon. Les forestiers ont traversé une partie de la ville jusqu’à la préfecture de région, où une délégation a été reçue, a précisé la préfecture.
A Toulouse, ils étaient une centaine, venus des régions Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Limousin et Auvergne, à manifester en uniforme à l’appel de l’intersyndicale, dont le Snaf-Unsa-Forêts et le Snupfen-Solidaires.
Ils étaient une centaine également, selon la police, à Alençon, venus du quart nord-ouest de la France. Une centaine de manifestants se sont aussi rassemblés mardi matin à Chambéry devant le siège local de l’ONF, selon David de Yparraguirre, du syndicat Snupfen-solidaires.
A Toulouse, les manifestants se sont d’abord réunis devant le bâtiment de l’ONF, sous une grande bâche barrée des mots "Quelle forêt pour nos enfants ?"
"Nous sommes inquiets de l’avenir du service public forestier, marqué par une dégradation latente mais sûre de l’ONF depuis une vingtaine d’années, avec une accélération depuis 2002", a déclaré à l’AFP le délégué départemental Snupfen des Pyrénées-Atlantiques, Ramuntcho Tellechea.
"On gère 27% de la surface de forêts en métropole, soit 4,3 millions d’hectares, et on produit 50% du volume de bois produit en France", a-t-il précisé, en déplorant la "dégradation" des conditions de travail qui ont mené à plusieurs suicides.
Les manifestants devaient ensuite se rendre à la préfecture derrière des panneaux défendant leur mission : "Forêt sans forestiers = forêt dilapidée", "La forêt est un bien commun. Sauvons-la".
"Nous demandons au nouveau gouvernement de renoncer aux 700 suppressions de postes programmées par la précédente majorité entre 2011 et 2016", a de son côté expliqué à un correspondant de l’AFP à Alençon, Dominique Launay, garde forestier et secrétaire du syndicat Snupfen Basse-Normandie.
Selon lui, l’ONF compte aujourd’hui 6.000 fonctionnaires et 4.000 ouvriers forestiers. "Nos effectifs ont déjà baissé de 10% en 10 ans", a-t-il regretté.
"La priorité est donnée à la production de bois et on n’arrive plus à remplir nos autres missions de service public. La forêt a aussi une fonction écologique et une fonction sociale d’accueil du public", a affirmé M. Launay. "On voudrait qu’on ne parle de l’ONF que quand il y a des suicides", a-t-il ajouté.
A Chambéry, une délégation a été reçue par le directeur de cabinet d’Hervé Gaymard, président du conseil général de Savoie et président du conseil d’administration de l’ONF.
"On peut avoir un bilan positif de cette journée. On espère qu’à force, on sera entendu", a commenté M. de Yparraguirre.
Six suicides avaient été recensés entre juin et novembre 2011, portant à 25 leur nombre depuis 2005 en sein de l’établissement public.
Quatre cents forestiers dans les rues de Besançon
19 juin 2012,
Voir l'article et le diaporama sous http://www.macommune.info Une imposante manifestation contre les suppressions d'emplois à l'ONF (Office national de la forêt), réunissant plusieurs centaines de garde-forestiers de tout le quart nord-est du pays, se déroule ce mardi à Besançon. Trois autres manifestations ont eu lieu à Alençon, Chambéry et Toulouse. Le moyen choisi pour se rappeler au bon souvenir de la nouvelle majorité. L'intersyndicale des forestiers demandent au nouveau gouvernement « de revenir (...) Mardi 19 juin : L'intersyndicale de l'ONF mobilise les forestiers
16 juin 2012,
Lu sous http://www.humanite.fr/ L'intersyndicale de l'ONF mobilise les forestiers et souhaite interpeller le gouvernement et les députés nouvellement élus sur les problèmes rencontrés à l'ONF. Alors, le changement, c'est maintenant ? Le gouvernement doit immédiatement Revenir sur les nouvelles suppressions d'emplois prévues au contrat de plan 2012 - 2016 Mettre en place un financement pérenne de l'ONF Organiser un grand débat sur la gestion forestière française Quatre rassemblements et (...)