Des habitants de Larchant, charmant petit village gaulois du sud du Pays de Fontainebleau, s'opposent à un projet de construction d'une unité de méthanisation agricole à moins d’un kilomètre des habitations du village… Que faut-il penser de ce projet et de la méthanisation en générale ? D'un côté il y a les sirènes de la transition écologique et du développement durable qui vous chantent les louanges de cette technique qui produit du gaz naturel tout en assurant le recyclage de déchets et d'importants revenus aux agriculteurs. Mais, sur le revers de la médaille, cette technique en plein boom cache de vrais problèmes économiques et écologiques à moyen terme qui vont bien au-delà des simples nuisances aux riverains. Petit tour d'horizon sur la question avant de s'engager auprès du CDASL (comité de défense, d’action et de sauvegarde de Larchant) !
jeudi 15 avril 2021
Que penser du projet d'usine de méthanisation à Larchant ?
Des habitants de Larchant, charmant petit village gaulois du sud du Pays de Fontainebleau, s'opposent à un projet de construction d'une unité de méthanisation agricole à moins d’un kilomètre des habitations du village… Que faut-il penser de ce projet et de la méthanisation en générale ? D'un côté il y a les sirènes de la transition écologique et du développement durable qui vous chantent les louanges de cette technique qui produit du gaz naturel tout en assurant le recyclage de déchets et d'importants revenus aux agriculteurs. Mais, sur le revers de la médaille, cette technique en plein boom cache de vrais problèmes économiques et écologiques à moyen terme qui vont bien au-delà des simples nuisances aux riverains. Petit tour d'horizon sur la question avant de s'engager auprès du CDASL (comité de défense, d’action et de sauvegarde de Larchant) !
mercredi 3 mars 2021
[COM ONF] Attention travaux autour du bloc de l'éléphant
En octobre 2018, nous annoncions l'interdiction très officielle de s'approcher du Rocher de l'éléphant dans le site homonyme pour cause de risque (très subjectif) d'effondrement ! La bête avait été immédiatement ceinturée de rubalise du plus mauvais gout en attendant le passage des experts. A compter du 8 mars 2021, la zone sera en chantier pour tenter de sauver la bête. Bon, on vous cache pas que pour nous, ces travaux, c'est un peu l'éléphant qui accouche d'une souris au vu du dispositif choisi par les techniciens de l'ONF.
Donc, comme nous le rappelions en octobre 2018, l'érosion à Bleau, c'est pas nouveau et c'est même la raison d'être de nos paysages chaotiques. Alors, malgré tous les travaux de stabilisation des sols, Bleau s'écroule et va continuer de s'écrouler ! Un phénomène qui peut avoir de tragiques conséquences et qui a conduit le Cosiroc et l'ONF a mettre en place dès 1995 une Commission Erosion dont certaines travaux de lutte contre l'érosion ont été spectaculaires comme le Toit du Calvaire où le Cosiroc avait piloté le retrait préventif d'une partie du toit de plus de 16 tonnes.
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Photo : Kyriakos KAZIRAS, Our Future, série : Elephant Dream GADCOLLECTION |
vendredi 26 février 2021
[COM ONF] BLEAU, Fréquentation printanière et stationnement gênant, l'impossible équation des forêts franciliennes
Notez par ailleurs que si la situation inquiète l'Administration Forestière, elle est plus prompte à communiquer sur les risques liés à l'utilisation d'une balançoire non autorisée sur son domaine que sur les risques liés aux chasses et chasses à courre qui se déroulent en se moment et jouent les prolongations jusqu'à la fin Mars y compris en période de vacances scolaires (ce qui est contraire aux publications officielles de l'ONF!)
La ville souhaite faire de Fontainebleau et sa forêt une destination majeure du tourisme mais oublie un peu trop la fragilité de ce site d'exception. Nous avons dit Non au projet de PN à Bleau et nous disons Non au classement UNESCO pour justement éviter la destruction de notre environnement par les touristes comme c'est le cas dans les Calanques par exemple. Bref, nous ont vous invite à éviter Bleau les week-end ou à venir en train par la gare de Bois-le-Roi, Fontainebleau, Nemours. C'est aussi peut-être l'occasion de visiter les secteurs "exotiques" de l'Essonne et des Yvelines et de réfléchir un peu à sa pratique et ses impacts sur la nature !
⚠️ Donc, attention cette année l’ONF prévoit dans le calendrier des jours de chasse supplémentaires de chasse fixés au mois de mars pour répondre à l'arrêté préfectoral :
Forêt de Fontainebleau : Mercredi 3 mars Lundi 29 mars
Forêt de la Commanderie : Samedi 6 mars Lundi 29 mars
Forêt des Trois-Pignons : Lundi 3 mars Lundi 8 mars Lundi 15 mars Vendredi 19 mars Lundi 22 mars
Communication de l'ONF77
En ce moment, les visiteurs se rendent en nombre dans la forêt de Fontainebleau, en Seine-et-Marne. La présence d’un public familial qui aurait en temps normal privilégié les stations de ski, voire les lieux culturels, explique cette situation assez exceptionnelle pour la saison.
La grande majorité des promeneurs (2/3 des usagers) accède à la forêt de Fontainebleau en voiture. Par conséquent, les 3 600 places de stationnements officiels disponibles sur les parkings en forêt risquent d’être prises d’assaut. Dans ce cas, le stationnement se reporte sur les accotements des routes départementales, ce qui peut gêner la circulation.
Malheureusement, certaines voitures n’hésitent pas non plus à se
garer devant les barrières forestières. L’ONF rappelle que ces accès servent
aux services de secours et de sécurité lorsqu’ils interviennent en forêt pour
apporter assistance en cas d'accidents ou d'incendies. Il faut
toujours les laisser accessibles et en aucun cas les obstruer. L’ONF invite
chacun à la responsabilité et au bon sens.
Avec la météo clémente, l’envie d’aller se promener, pratiquer une activité sportive, se détendre ou tout simplement flâner en forêt augmente. C’est tout à fait légitime. Cependant, afin que tout le monde puisse en profiter sans se retrouver aux mêmes endroits, l’ONF recommande également aux visiteurs qui le peuvent de se rendre à pied ou à vélo, ou alors de faire preuve de curiosité en sortant des sentiers battus.
D’une façon générale, la fréquentation se cantonne près des lieux les plus emblématiques : Barbizon, Franchard, les Trois-Pignons, Apremont et Rocher Canon. En revanche, la partie méridionale de la forêt tout aussi belle demeure quant à elle moins fréquentée (carrefour du Rocher des Princes, de Vienne, parking du Vert Galant et de la Croix du Grand Maître…). Les sites autour des villes de Fontainebleau, Bois-le-Roi et Thomery accessibles directement en train sont également moins prisés.
Le massif de Fontainebleau, aux 500
kilomètres de sentiers balisés, réunit toutes les conditions pour réussir sa
sortie nature. Un
conseil : les parkings en forêt disposent de panneaux touristiques
qui guident et facilitent les déplacements. Sur cette signalétique, vous y
trouverez les tracés précis des
circuits (pédestre, cycliste, équestre, escalade) disponibles (cf. carte autour
de la gare).
Liens vers 2 cartes touristiques :
- Carte touristique générale
de la forêt (crédit ONF) https://fr.calameo.com/read/
00477493715dd90ce2514 - Carte autour de la gare de
Fontainebleau (crédit ONF) : https://fr.calameo.com/read/
004774937a59adce1346e
Message facebook de la gendarmerie :
🌞 Les beaux jours
reviennent ; vous entendez l'appel de la forêt ? On vous comprend. Le problème,
c'est que nous sommes submergés d'appels de lapins, chevreuils, sangliers et
autres habitants de la forêt de Fontainebleau qui se plaignent au 17 du
stationnement anarchique des visiteurs.
➡️ Bambi et Panpan nous soufflent
que s'il n'y a plus de place dans les espaces dédiés, c'est que vous êtes déjà
trop nombreux pour notre forêt.
Donc nous sanctionnerons de nouveau ces comportements qui
ont pour autre inconvénient de gêner la progression des secours en cas
d'urgence. 🚒
#MalGaréPaieTonPV 💸
#TeamBambi
mardi 2 février 2021
Bleau, les Calanques, n'y venez pas c'est sale et surpeuplé !
La réalité des Calanques de Marseille est souvent bien loin de l'image de carte postale C'était déjà invivable avant la création du Parc national comme ici en mai 2013 |
Le vrai visage des Calanques, c'est plutôt ça : une petite plage bondée, bruyante et souvent sale ! |
Un plan serré et nous voilà avec une vision paradisiaque des Calanques ! La foule est à moins de 100 m... |
mardi 26 janvier 2021
BLEAU encore un nouveau projet de classement par l'UNESCO !
A l'intérieur de la RBI de la Solle à Fontainebleau |
Vers le classement de la RBI du Gros Fouteau
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Les experts de l'UICN visitent la RBI du Gros Fouteau (Source ONF) |
A l'intérieur de la RBI de la Solle à Fontainebleau |
lundi 25 janvier 2021
Une cagnotte pour créer une aire de bivouac aménagée à La Baleine
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Saint Léger vue par Fred Labreveux pour Grimper |
vendredi 15 janvier 2021
L'ONF Fontainebleau interdit la balançoire dans la forêt !
Bref, comme vous allez le lire ci-dessous, la balançoire a été retirée et la branche sera coupée si elle réapparait ! Cette menace lancée (lire ci-dessous) sur le groupe facebook Forêt de Fontainebleau administré par l'ONF a soulevé une vague d'indignation de la part de tous les amoureux de la forêt ! Et cette nouvelle publicité autour de l'agrès nous laisse craindre le pire... Quant au titre du post, il laissera sans doute tous les grimpeurs de Bleau songeurs sur l'avenir de l'escalade en forêt ! Mais force est de reconnaître qu'au regard de la jurisprudence actuelle, il est sage pour l'ONF de ne pas laisser en place des installations dont il n'a pas le contrôle et n'en n'assure pas l'entretien !
⚠️ Chute de hauteur, tous
concernés ⚠️
Depuis plusieurs mois, la photo de la balançoire de la forêt
de Fontainebleau circule sur tous les réseaux. En haut d’un chaos rocheux,
accrochée à une branche de pin sylvestre, elle offre un point de vue sur la
forêt. Nous apprécions l’intérêt pour ce panorama naturel, et l’image bucolique
du lieu. Toutefois, cette installation présente un vrai danger. Quasiment à
l’aplomb du versant rocheux, sa situation entrainerait une chute accidentelle
de plusieurs mètres de hauteur. Cela peut occasionner des dégâts et entrainer
des conséquences graves sur les personnes. L’ONF, gestionnaire du massif de
Fontainebleau, serait juridiquement responsable si des accidents se produisent.
Faire en sorte que les usagers puissent profiter pleinement du site en toute
sécurité est une priorité. Dans ce contexte, nous vous invitons à ne pas
réinstaller de balançoire. Si cela se reproduit, nous serions contraints de
prendre des dispositions plus fortes comme élaguer la branche.
lundi 16 novembre 2020
Faut-il se réjouir d'un classement de la Forêt de Fontainebleau au Patrimoine de l'UNESCO ?
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Avec le réchauffement climatique, la flore qui couvre des sols est de plus en plus fragile |
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Les incendies sont une des conséquences du tourisme de masse. Forêt de Fontainebleau, été 2020 |
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Fontainebleau une forêt périurbaine légendaires |
Dernière course pour Michel Buisson alias Michel le Taxi
Vous nous avez parlé de sa remarquable technique de pied et de ses doigts d'acier, de ses conseilles avisés dans les blocs du Cuvier qu'il donnait avec beaucoup de plaisir aux grimpeurs quel que soit leur niveau. Il nous laisse de nombreuses voies remarquables sur les blocs du Cuvier dont l'incontournable Pause café à gauche de la célèbre dalle de la Chicorée.
Il sera inhumé mercredi dans l'intimité (Covid oblige) mais comme nous sommes très nombreux à vouloir lui rendre un dernier hommage, nous partageons avec vous ce petit montage vidéo de 6 minutes préparé un de ses plus fidèles compagnons de pof, notre ami Jean Claude Valluet. Dans quelques temps, nous lui apporterons dans sa dernière demeure, un gros morceau des blocs de Bleau qu'il aimait tant.
Grégoire vous propose d'autres photographies de Michel dans la Marie Rose et les Pincettes
vendredi 16 octobre 2020
[JURIDIQUE] L'avenir des sports et loisirs de nature s'éclaircie

Reste que si le texte est adopté tel que, les juges auront à se prononcer (et plusieurs affaires sont en attente de jugement) sur ce qui est un risque NORMAL et PREVISIBLE dans chaque sport de nature.
Réaction de la Commission fédérale des activités de Montagne et
d'Escalade (CFME) suite à l'adoption par l'assemblée national de l'amendement
1120 du projet de loi "Accélération et simplification de l'action
publique" # 5 octobre 2020
Le vendredi 2 octobre
2020, l'assemblé nationale a adopté l'amendement 1120 lors de la
discussion sur l'article 37 ter du projet de loi "Accélération et simplification de l'action publique" l'amendement
1120 suivant :
I. – Après l’article
L. 311‑1 du code du sport, il est inséré un article L. 311‑1‑1 ainsi
rédigé : « Art. L. 311‑1‑1. – Le gardien de
l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas
responsable des dommages causés à un pratiquant sur le fondement de
l’article 1242 du code civil, lorsque ceux-ci résultent de la réalisation
d’un risque normal et raisonnablement prévisible, inhérent à la pratique sportive
considérée. » II. - Au début de l’article L. 365‑1 du code de
l’environnement sont ajoutés les mots : « Sans préjudice de l’article
L. 311‑1‑1 du code du sport, ».
Acceptation d'un risque
normal...
Si ce nouvel amendement
apporte une avancée, l'acceptation d'un risque normal par le pratiquant dans le cadre
d’un sport de nature, (car il n’y a pas que l’escalade qui soit concernée),
elle laisse aux juges le soin d'apprécier ce qu'est un risque normal ou
anormal. On peut facilement imaginer que la chute d'un caillou puisse être
considérée comme risque normal (et l'effondrement de tout un pan de falaise
risque anormal par exemple).
Cet amendement est une
avancée notoire vers une sortie du contexte nouveau qui avait été créé par la
décision de la FFME de déconventionner les falaises qu’elle
conventionnait. Dans la mesure où le propriétaire d’un site naturel n’engage
plus sa responsabilité sans faute du fait des choses qu’il a sous sa garde,
pour un risque normal inhérent à la pratique, on peut penser qu’il ne
s’opposera pas à l’accès à son terrain.
... ou anormal
Toutefois, tout n’est pas
réglé et beaucoup va dépendre de la jurisprudence qui sera liée à la lecture de
cet amendement par les juges en cas d’accident. C’est en effet le juge qui
devra décider de ce qui est « normal » ou « anormal » dans le cadre de la
pratique. Et cette qualification dépendra aussi du terrain où s’est produit
l’accident. On peut penser que le terrain d’aventure (même si ce qualificatif
n’a pas de définition clairement acceptée par tous) autorise un risque « normal » plus élevé qu’un site
sportif. Et une interprétation stricte de ce qu’est un site sportif (pour
lequel il existe des normes FFME qui se sont progressivement constituées de
manière de plus en plus précises et contraignantes) pourrait considérer qu’une
chute de pierre dans un tel site est « anormale ».
Dans ce cas c’est la responsabilité de l’équipeur ou de l’association dont il
est membre qui serait engagée.
Mais même avec une lecture la plus favorable possible de cet
amendement, un accident poserait alors la question de ce que couvre l’assurance
personnelle de la victime. Certaines conséquences pouvant être très coûteuses
en frais médicaux, les assurances liées à une licence pourraient aussi devoir
être réévaluées par les sociétés d’assurance. Quant aux grimpeurs qui sont hors
clubs, ils auraient tout intérêt à vérifier le contenu de leurs polices. Il
n’est pas malsain que ce nouveau contexte pose la question de la participation
financière des grimpeurs à leur pratique. En France, cette activité s’est
développée par un accès libre et gratuit aux sites naturels, grâce à l’activité
des équipeurs et des associations qui les ont équipés, créant ainsi un
véritable bien public dont la plupart des bénéficiaires ne contribuaient pas à
son existence. Il serait dommage que la poursuite de l’escalade sur sites
naturels profite surtout financièrement aux compagnies d’assurance via les
assurances individuelles. Il serait au contraire de l’intérêt des grimpeurs d’adhérer
à des associations qui souscriraient des assurances meilleures, (à la fois en
coût et en couverture), en représentant la grande majorité des grimpeurs.
Les associations ont aussi
une nouvelle responsabilité
Les associations ont aussi
une nouvelle responsabilité, qu’elles soient composées de bénévoles ou de
professionnels, c’est de contribuer à définir ce qui est « normal » ou « anormal » afin d’éclairer les juges
sur la réalité de leurs pratiques. Le temps ou l’escalade était une activité
quasi invisible socialement est définitivement clos. Elle s’est largement
développée, en particulier dans le cadre scolaire, et si elle a de multiples
formes, de la salle fermée au terrain d’aventure en passant par les blocs et
les sites sportifs, (eux-mêmes pouvant être constitués de voies d’une longueur
ou davantage), du loisir occasionnel à la compétition aux JO, elle est et sera
de moins en moins assimilée par le public à l’alpinisme et à son image souvent
dramatique pour le grand public. Ce faisant, les risques qui subsistent à sa
pratique, qu’il ne peut être question de nier, doivent être objectivés pour
permettre une juste appréciation de ce qui est normal ou pas quand on en fait.
La jurisprudence qui se dégagera de l’application de cet amendement dépendra aussi
de la capacité du milieu des grimpeurs, et en premier lieu des associations qui
les fédèrent, d’en donner une perception la plus juste possible en direction
des non pratiquants. Cela rendrait notamment souhaitable l’existence d’un
organisme chargé de collecter et de traiter les statistiques concernant les
accidents en escalade sous ses diverses formes.
Si la route s’est un peu
éclaircie pour nous permettre de continuer à grimper, il reste encore du
travail pour que le « normal » soit la règle et « l’anormal » l’exception.
Le 05 octobre 2020
# La Commission Fédérale des activités de Montagne et d'Escalade
(CFME)
Contact : escalade@fsgt.org