Le collectif citoyen "L'avenir du Vaudoué" nous a alerté sur un énorme projet de coupe dans les Trois Pignons. Nous avons immédiatement sollicité nos contacts à l'Office National des Forêts pour en savoir plus d'autant que de nombreux bouleaux ont été étrangement coupés ces derniers jours dans le même secteur (notamment Rocher Fin). Sans réponse officielle à ce jour, nous relayons l'alerte de nos amis du Vaudoué tout en émettant quelques réserves sur le côté très alarmiste de leur communication actuelle en l’absence de précision de l'ONF.
Selon le collectif, un très gros chantier d'abattage de 120 hectares doit débuter vers le 6 janvier dans lForêt domaniale des Trois Pignons.
Selon le collectif, un très gros chantier d'abattage de 120 hectares doit débuter vers le 6 janvier dans lForêt domaniale des Trois Pignons.
"Ce chantier se prépare dans une opacité assez inquiétante puisque aucun affichage n'est encore en place et qu'on n'en trouve aucune trace sur le site de l'ONF mais il ne s'agit pas d'une rumeur puisque le chantier nous a été confirmé ce matin un agent de l'ONF". nous écrit le président de l'AV.
Ce chantier, d'après lui, s'inscrit dans le cadre du Plan d'Aménagement des forêts domaniales de Fontainebleau et des Trois Pignons 2016-2035. Il se déroulerait principalement sur les parcelles situées dans une zone allant du parking de la Mée au sud du massif jusqu'au chemin du Bas des Monts au nord en couvrant un secteur allant jusqu'à l'ancien chemin de Melun et aux maisons Forestières de Noisy sur École à l'ouest. Sur la carte, effectivement, la zone est importante et outre la coupe, les riverains peuvent légitimement s’inquiéter du bruit et du passage répété des grumiers !
Cette partie des Trois Pignons abrite de nombreux sites rocheux remarquables, un bout du GR 1, une importante section du rouges des 25 bosses et des sites d'escalade comme les rochers du Diplodocus du Général ou du Rocher Fin souvent très fréquentés l'hiver. Bref, inutile de vous rappeler que le nombre d'usagers potentiels de ce secteur même à cette période de l'année est des plus important et que sans communication, les risques seront très importants !
Pour autant, faut-il s'offusquer d'une grande coupe de pins et bouleaux sur ces sites ? Soyons clairs, ici le bois n'est pas d'une grande qualité mais coupé en grande quantité, l'opération peut être rentable financièrement. Ce type de coupe doit permettre de régénérer ces parcelles dont bon nombre d'arbres sont arrivés à maturité.
A la TL²B, nous nous sommes toujours opposés aux grandes coupes rases conduites jusqu'aux débuts des années 2000 et dont l'ONF nous a promis l'arrêt dans le Plan d'Aménagement Forestier 2016-2035 que nous présentions ici (épisode 1 la gestion de la forêt et épisode 2 la gestion du public). Mais il est vrai que depuis 2015, l'ONF s'est souvent contredit en conduisant de vaste coupes de pins notamment à Apremont pour restaurer les paysages des peintres du XIXe ou à Bourron.
Nous n'avons pas pleuré la disparition de ces milliers de pins et là encore, nous ne le feront pas ! D'une part parce que notre forêt a véritablement grand besoin de milieux ouverts, d'autre part, parce que ces pins ont progressivement colonisés les parcelles en étouffant tout autre végétation et en acidifiant d'avantage les sols. Par ailleurs, à cette heure ci, rien ne laisse présager à une coupe rase de 120 hectares comme semble le craindre les amis du Vaudoué ! Certes, de nombreux arbres ont fait l'objet d'un martelage dans ces parcelles mais promis, il devrait en rester.
Rappelons donc simplement qu'il n'y a pas si longtemps (1979), les grimpeurs stationnaient leur voiture au pied du 95.2 après avoir traversé la grande plage de la Vallée close. De là, ils pouvaient observer tout le pignon où pas un arbre n'était visible en 1960 !!! Pour une histoire plus complète de l'évolution des paysages en forêt de Fontainebleau, nous vous renvoyons à notre gros dossier sur le sujet ainsi qu'à cet article sur les Trois Pignons dont les illustrations vous montreront ce à quoi rassemblait ce site avant ! Avant guerre et après guerre jusque dans les années 1970 où les Trois Pignons sont passés dans le domaine de l'Etat...
Pour autant, faut-il s'offusquer d'une grande coupe de pins et bouleaux sur ces sites ? Soyons clairs, ici le bois n'est pas d'une grande qualité mais coupé en grande quantité, l'opération peut être rentable financièrement. Ce type de coupe doit permettre de régénérer ces parcelles dont bon nombre d'arbres sont arrivés à maturité.
Parcelle forestière au rocher du Général Du bois de faible intérêt |
A la TL²B, nous nous sommes toujours opposés aux grandes coupes rases conduites jusqu'aux débuts des années 2000 et dont l'ONF nous a promis l'arrêt dans le Plan d'Aménagement Forestier 2016-2035 que nous présentions ici (épisode 1 la gestion de la forêt et épisode 2 la gestion du public). Mais il est vrai que depuis 2015, l'ONF s'est souvent contredit en conduisant de vaste coupes de pins notamment à Apremont pour restaurer les paysages des peintres du XIXe ou à Bourron.
Nous n'avons pas pleuré la disparition de ces milliers de pins et là encore, nous ne le feront pas ! D'une part parce que notre forêt a véritablement grand besoin de milieux ouverts, d'autre part, parce que ces pins ont progressivement colonisés les parcelles en étouffant tout autre végétation et en acidifiant d'avantage les sols. Par ailleurs, à cette heure ci, rien ne laisse présager à une coupe rase de 120 hectares comme semble le craindre les amis du Vaudoué ! Certes, de nombreux arbres ont fait l'objet d'un martelage dans ces parcelles mais promis, il devrait en rester.
Rappelons donc simplement qu'il n'y a pas si longtemps (1979), les grimpeurs stationnaient leur voiture au pied du 95.2 après avoir traversé la grande plage de la Vallée close. De là, ils pouvaient observer tout le pignon où pas un arbre n'était visible en 1960 !!! Pour une histoire plus complète de l'évolution des paysages en forêt de Fontainebleau, nous vous renvoyons à notre gros dossier sur le sujet ainsi qu'à cet article sur les Trois Pignons dont les illustrations vous montreront ce à quoi rassemblait ce site avant ! Avant guerre et après guerre jusque dans les années 1970 où les Trois Pignons sont passés dans le domaine de l'Etat...
Parking aux pieds des blocs du 95.2 dans les années 1960 Collection GUMS |
Non, ce que l'on peut doit véritablement craindre dans ce type de chantier, c'est l'impact des engins extrêmement sur les sols et les chemins mais aussi la non remise en état des sites avec l'abandon des branches des houppiers sur place ! Mais gageons que l'ONF saura ici (enfin) prendre les mesures nécessaires vis à vis des exploitants.
L'entretien, d'une forêt n'est pas facile,
RépondreSupprimermaladies, rentabilité, équilibre "écologique", vision de notre propre vue!,
mais la nature impose ses lois, ( j'en ai vu un exemple suite à des incendies ( Horreur)),les essences ont repoussé plus vite que ce qu'avait fait la main de l'homme...Couper peut assurer l'avenir de la forêt, on devrait être loin du siècle dernier, mais la rentabilité ?
statut de forêt de protection de la forêt de Fontainebleau... foutaise, rien n'est protégé... exploitations du bois à tout va, aménagement cicatrisant comme à l'Isatis, brossages intensifs, coupes et aménagement sans modération pour toujours une voie de plus, camping sauvages sans inquiétude et cacas partout. Tout le monde le constate, mais interdit d'évoquer ces problèmes... Il y a même presque plus d'oiseaux dans cette forêt.
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