Bonjour,
Je rebondi sur une news du réseau Climbing Attitude publiée aujourd'hui à propose des falaises brésiliennes.
Là bas, les incivilités commises par les grimpeurs ont conduits les autorités à prendre des dispositions réglementaires sévères limitant considérablement l'accès à nos terrains de jeux.
En France, nous sommes confronté à deux type d’interdictions :
- Celles des propriétaires de type « privés » (la Capelle)
- Celles des maires et Préfets qui prennent des Arrêtés.
Dans le premier cas, il n’y a plus rien à faire car, les propriétaires excédés (et on ne peut pas leur donner tort) refusent tout dialogue. Le mal est fait. Le travail des bénévoles qui ont équipé le site est perdu. Circulez, y’ a rien à voir !
Dans le second cas, le Cosiroc ne manquait pas de s’associer aux locaux pour dénoncer au tribunal administratif les excès de pouvoir de certains dépositaires de l’autorité (Buoux, Verdon, Lourmarin...). Il ne le fait plus (ou presque) faute de moyens humains laissant ce type d'action à la Fédération Française de Montagne et d'Escalade.
La fermeture de cette falaise a entraîné de nombreuses réflexions (a lire en portuguais) qui mettent en cause les incivilités répétées des grimpeurs.
Nous sommes loin de pouvoir donner des leçons aux brésiliens, puisque le site de bloc de La Capelle a été fermé pour le même genre de comportement.
Musique à fond, déchêts, défécations, problèmes de stationnement, excès de vitesse, non respect des accès, manque de politesse, bruit, cigarettes ... les reproches qui sont faits aux grimpeurs sont multiples.
Devrons nous attendre que la situation soit réglementée par des lois pour enfin changer notre comportement ??
Rappelons que nos activités se déroulent sur des terrains qui ont très souvent des propriétaires privés. Que ces propriétaires ont payé pour acquérir ces terres et que nous pratiquons nos activités sans générer aucun revenu au propriétaire.
Si notre comportement entraîne des nuisances, des saccages (déchêts, défécations, coupes d'arbre), voir des destructions (feu de forêt), il paraît quelque peu logique que ces propriétaires s'opposent à la poursuite de nos pratiques sur leur terrain.
Pire !Les forêts domaniales font parties du domaine PRIVES de l'état qui peut donc facilement y interdire l'accès (sauf si elles ont été acquise dans le cadre d'une déclaration d'utilité publique comme dans le cas des Trois Pignons).
Au Brésil, ce sont désormais des lois qui limitent les accès aux sites de pratique. Dans la foulée du Projeto de Lei (PL) Federal 403/05 du Senador Efraim Moraes (DEM PB), de nombreux projets de loi ont vu le jour. Dernière en date, le projet de loi 120/2011, sur proposition du député d'Etat Osmar Bertoldi (DEM), pourrait entraîner de nouvelles restrictions dans l'Etat du Parana.
En France, pour le moment, il n’y a pas de projets dans ce sens MAIS :
- Les zones classées en Parc national, Réserves biologiques… ne cessent de se multiplier,
- Les interdictions et limitations de pratiques dans ces zones sont de plus en plus importantes et restrictives
- Les lobbies d’une protection de la biodiversité excluant l’homme de leur territoire sont de plus en plus puissants
Un comportement exemplaire et exempt de toute incivilité est nécessaire pour avoir une opportunité de maintenir la possibilité de pratiquer nos activités.Voir la charte Climbing-Attitude
Comme ils disent sur le site Brésilien : "suas palavras são as minhas" (tes paroles sont les miennes).
RépondreSupprimerAvec l'arrivée des beaux jours, il va falloir du courage pour recommencer à affronter la tribu des parisiens avides de verdure... :(