Les forestiers en colère


Nous évoquons régulièrement dans nos articles les coupe rases faites dans les belles futaies du massif de Fontainebleau. Il est des forestiers qui à mots couverts nous disaient regretter certaines de ces coupes mais ils n'osaient pas s'opposer à leur hiérarchie. Avec la réforme de leur administration, ils se sont réveillés...et finalement, les forestiers, les vrais, ceux du terrain, dénoncent maintenant eux même ces abattages massifs !

Effet d'aubaine pour sauver leurs emplois ? 

Peut être mais pas seulement.
Extrait de l'Alsace.fr 
Les syndicats de l’ONF contre la surexploitation
forestière

Les syndicats de forestiers s’opposent à une surexploitation du bois. Et réclament que les autres fonctions de la forêt, y compris la biodiversité, soient prises en compte, notamment dans les forêts domaniales.
Au mois de mars, trois syndicats de l’Office national des forêts (ONF) ont appelé ses 10 000 salariés à se mettre en grève. Ils s’agissaient pour eux de rejeter le budget 2010 jugé d’une trop grande austérité. Depuis, l’intersyndicale de l’ONF organise un débat citoyen intitulé « Quelle forêt pour nos enfants ? »

Pour les syndicats, l’État se désengage de plus en plus de l’ONF, obligeant ce dernier à supprimer des emplois (-18 % en huit ans) et à puiser dans la ressource bois pour équilibrer son budget. Et ils veulent tirer la sonnette d’alarme face à une dérive qu’ils estiment
préjudiciable au patrimoine forestier national et à son équilibre. Lors de ces assises de la forêt, les syndicats rappellent que « lors du Grenelle de l’environnement, le matériau bois a suscité un large consensus entre experts concernant ses vertus environnementales ».
Mais ce que craignent les syndicats est que l’utilisation du bois occulte de plus en plus la mise en valeur des forêts à d’autres fins comme l’accueil du public. Ils redoutent aussi une mécanisation à outrance pour atteindre l’objectif demandé par le gouvernement, là où les gestionnaires forestiers l’avaient interdite pour préserver les sols. Or le tassement des sols induit par les engins est de nature à les dégrader fortement, voire à les stériliser pour plusieurs décennies.

Crainte d’une privatisation partielle
En cette année de la biodiversité, cette dernière est aussi menacée par le rapport Puech qui préconise de raccourcir les âges d’exploitations du bois de 20 %. Or ce sont les stades âgés des peuplements forestiers qui abritent environ les deux tiers de la biodiversité. Enfin, les syndicats voient dans l’orientation prise pour l’ONF une volonté de privatisation des secteurs clés de la gestion forestière. La création de filiales ou de structures spécialisées telles que les travaux, la mobilisation des bois ou les bureaux d’études sont autant d’étapes qui préparent ce terrain. Et les objectifs fixés à ces structures viennent en concurrence avec une gestion durable des forêts.
G. D.-A.


Je connais bon nombre d'entre eux à Fontainebleau. Ils sont sous pression de leur hiérarchie et ne peuvent pas faire la moitié de ce qu'il faudrait ! Ils ne cessent de le dénoncer et la sous traitance des coupes n'a fait qu'aggraver le phénomène... Ils ont donc criés le 22 mars 2011.

Paris: Des agents de l'environnement en colère rendent la Seine vert fluo sur http://www.20minutes.fr/
Mis à jour le 22.03.11 à 16h31
Plusieurs centaines d'agents de l'Environnement ont manifesté ce mardi à Paris pour défendre leurs salaires, déversant dans la Seine de la fluorescéine, un colorant non-toxique servant à dépister les pollutions aquatiques, a constaté un journaliste de l'AFP.
A la mi-journée, le fleuve est devenu vert fluorescent, du Pont Saint-Michel au Pont-Neuf (5e arrondissement), tandis que résonnaient des cornes de brume amenées par les manifestants, revêtus de leurs uniformes gris acier de garde-chasse ou garde-moniteurs des parcs nationaux.
Un métier technique pour 1.081 euros par mois
«La reconnaissance des compétences passe par la revalorisation des statuts», proclamait la banderole de tête. Les organisateurs (FSU, CGT, Unsa, CGC et Solidaires) ont revendiqué un millier de manifestants, acheminés par une vingtaine de cars.
«Nos métiers sont très techniques, avec des prises des risques» sur le terrain, a déclaré à l'AFP Simon Lefèvre, garde-moniteur de 28 ans au Parc national des Cévennes (Gard et Lozère).
Son salaire, 1.081 euros par mois, est complété par 700 euros de primes «non prises en compte pour calculer la retraite», alors qu'il «faut être compétent dans tous les domaines, être bon naturaliste, bon médiateur, bon juriste». «C'est difficile à gérer», a expliqué Simon Lefèvre.
Une délégation reçue au ministère
«On travaille de jour comme de nuit», avec des «moyens techniques faibles» malgré une grosse «technicité (du travail) dans les domaines scientifiques et juridiques», a abondé Michel Lamprecht (CGC), garde-chasse de 48 ans en Savoie.
«On veut parler pénibilité du travail», effectué «depuis des années dans l'eau», des rivières, stations d'épuration et barrages, a souligné Joseph Mattei, 62 ans, technicien à l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, venu de Bastia avec huit collègues. «On aimerait au moins être reçu pour parler des grilles de salaire», a-t-il ajouté.
Le directeur de cabinet du ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, devait recevoir une délégation à la mi-journée, a-t-on appris de sources concordantes. Contacté par l'AFP, le ministère n'a pas fait de commentaire.
© 2011 AFP
Mal-être au ministère de l'Environnement
par Béatrice Héraud sur NOVETHIC.FR
Le malaise monte au sein du ministère de l'Ecologie. Entre manque de reconnaissance, faiblesse des salaires, mobilité forcée et suppression de postes, les agents de l'environnement multiplient les alertes pour faire part de leur mal-être. Sans être très entendus de leur ministère.
Mardi 22 mars, alors que l’on célébrait la journée mondiale de l’eau, celle de la Seine a pris un moment une coloration vert fluorescente étrange, entre le pont Saint Michel et le pont neuf. Une teinte due à un colorant non toxique utilisé pour dépister les pollutions aquatiques et déversé par des agents de l’environnement en colère contre leur ministère. Ils étaient ainsi plusieurs centaines – plus d’un millier, selon les syndicats*, sur les quelque 2 300 agents que compte leurs organismes-, venus de toute la France, à manifester place Saint-Michel, pour demander une meilleure reconnaissance de leur statut et de leur salaire.
Un manque de reconnaissance

Ils sont agents techniques ou techniciens au sein de 3 établissements publics : l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), l’ONCFS (Office national de la Chasse et de la faune sauvage), les parcs nationaux et l’AAMP (agence des aires marines protégées), de catégorie C ou B, ont souvent en poche un BAC +2 quand on leur demande le brevet des collèges ou BAC +5 quand on leur demande le BAC, et peuvent encadrer jusqu’à 15/20 personnes. « Nous travaillons jusqu’à 10 jours consécutifs, les week-ends, la nuit, exerçons des missions de police… pour guère plus que le SMIC, complété avec des primes qui peuvent aller jusqu’à 65% de notre salaire et qui ne sont donc pas comptabilisées en cas de maladie ou pour la retraite », détaille Ludovic Perrin, technicien de l’ONCFS en Haute Saône. A ses côtés, Laurent Wattelet, responsable Unsa Ecologie de la région Est, dénonce « le décalage entre le battage politique et médiatique du Grenelle et le manque de reconnaissance des agents, qui sont les parents pauvres de ces politiques publiques ». Depuis début 2010, l’intersyndicale se bat ainsi pour une « revalorisation des grilles indiciaires qui collent à leur mission » et « une requalification de leurs emplois, c’est à dire que les agents techniques soient reconnus techniciens et les techniciens, ingénieurs », ce dernier échelon, de catégorie A, n’existant pas dans leur corps créé en 2001.

« Nos métiers ont beaucoup changé, ils demandent énormément de technique, de disponibilité, de capacité de management. Nos interlocuteurs sont des préfets, des procureurs. Et nous avons beaucoup de pression par exemple dans le cas de la directive-cadre européenne sur l’Eau pour laquelle la France a longtemps été sous le coup d’une amende…Malgré cela nous sommes en sous effectif », relate Olivier Leroy, agent de l’ONEMA depuis 1997 et qui dirige une équipe de 2 personnes quand il lui en faudrait 6. Seulement, malgré les actions entreprises - boycott des remontées administratives de leurs actions à leur direction, remise de leur plaque de police et de leurs armes, rencontres avec les préfets de région, manifestation et discussions de plusieurs mois avec le ministère, etc- « les propositions ne sont toujours pas à la hauteur de nos revendications légitimes. On reste encore sur la promesse de réunions à venir », regrettait Laurent Faure, responsable syndical FSU, à l’issue d’une rencontre organisée après la manifestation avec Pascal Berteaud, le directeur de cabinet adjoint de la ministre de l’Ecologie. « Nous allons revoir la grille d’analyse des postes d’ici 15 jours et nous prévoyons de reclasser 15% des effectifs d’ici 2 à 3 ans. C’est vrai que, notamment avec le Grenelle, le contenu d’un certain nombre de postes – mais pas tous- a évolué mais jusqu’à cette année, ces organismes étaient aussi épargnés par le non remplacement d’1 fonctionnaire sur 2 », estime pour sa part Pascal Berteaud.
Des réorganisations incessantes et un plan RH qui déstabilise les agents
Mais la colère est bien plus générale que celle des agents qui manifestaient le 22 mars. L’an dernier déjà, le Snitpect-FO qui représente le corps des ingénieurs de travaux publics de l’Etat manifestait devant l’hôtel de Roquelaure, siège du ministère de l’Ecologie, pour dénoncer le mal-être des agents soumis à des réorganisations incessantes de leurs services notamment depuis la fusion, en 2008, entre le ministère de l’Equipement, et celui de l’Ecologie et la Révision générale des politiques publiques (RGPP) lancée en 2007. Des réorganisations qui « correspondent aussi au changement de la société et à une évolution très importante du ministère », estime Pascal Berteaud. Mais qui ne prennent pas suffisamment en compte les hommes impliqués dans ce changement, rétorque le syndicat. « Nous sommes baladés de réformes en réformes, de réorganisations en réorganisations. Les agents ne comprennent plus à quoi ils servent, quelles sont leurs missions. Ils sont devenus une simple variable d’ajustement : d’abord on supprime les postes et après on adapte les missions ! », dénonce le secrétaire général du syndicat, Thierry Latger. Résultat : « les agents sont désemparés, désabusés et démotivés. Il existe un vrai mal-être qui touche même désormais les cadres supérieurs », juge-t-il. Mais pour le syndicaliste, la direction fait la sourde oreille : « il a fallu près de 6 mois pour que nous soyons reçus par Nathalie Kosciusco Morizet ! » A plusieurs reprises et encore en février, le syndicat a aussi alerté sur « un taux de suicide inquiétant » dans le ministère : 13 en 2008, 14 en 2009, 17 en 2010 et 2 en 2011. Sans que des mesures de préventions concrètes n’aient été mises en place, regrette Thierry Latger. 

Malgré cela, alors que le ministère a déjà fait les frais du non remplacement d’un fonctionnaire sur 2, fin 2010, les syndicats ont eu connaissance d’une nouvelle vague de réduction et de redéploiement des effectifs. « Le projet RH 2013 va déplacer à marche forcée plus de 10 500 agents sur les 64 000 que compte le ministère : ce n’est pas une réforme de l’Etat mais un simple plan comptable : au motif de la dématérialisation du permis de conduire on va par exemple supprimer l’équivalent de 700 postes », dénonce Thierry Latger. Un document – que le ministère affirme être préliminaire et « sorti de son contexte »- du plan a ainsi été transmis au cabinet spécialisé en évaluation et en prévention des risques professionnels et de l'environnement Technologia. Si le cabinet n’a pas fait d’étude sur le terrain et précise ne pas avoir eu en main tous les documents nécessaires, il alerte tout de même sur la nécessité de mettre en place une « concertation » et une « participation » pour mettre en place le processus et éviter « des effets délétères quant au rapport des salariés à leur métier, sur le bien être au travail ressenti ». Avant de renvoyer aux grands principes de préventions tels que formulées par … le ministère du Travail ! « Les choses n’ont pas forcément été bien comprises, estime pour sa part Pascal Berteaud ; le plan RH 2013 est aussi une façon pour nous de tirer les leçons de ces mouvements sociaux. Beaucoup de réunions avec les syndicats sont encore prévues pour expliquer la stratégie et travailler sur les modalités. » En tous les cas, pour Jean-Claude Delgenes, le directeur général du cabinet Technologia, « si demain, le plan pose problème, le ministère ne pourra pas dire qu’il ne savait pas… »

* la manifestation a été organisée par l’intersyndicale Sne-Fsu, Cgt, Unsa Ecologie, Efa-Cgc et Solidaires des personnels de l’environnement ONEMA, ONCFS et Parcs nationaux. 

http://www.snupfen1.org

 


Alençon: les forestiers ont le blues par france3bassenormandie_845

Alençon : le blues des forestiers 


Le personnel de l’ONF manifeste pour dénoncer une "dégradation lente mais sûre"
4 manifestations étaient organisées en France dont une à Alençon dans l’Orne pour les salariés du grand Ouest.

Les employés de l’Office Nationale det Fôrets dénoncent le sacrifice des espaces verts qui résulte du délabrement de leur service.


"Nous sommes inquiets de l’avenir du service public forestier, marqué par une dégradation latente mais sûre de l’ONF depuis une vingtaine d’années, avec une accélération depuis 2002", déclarent leurs représentants.
L’ONF gère 27% de la surface de forêts en métropole, soit 4,3 millions d’hectares, et produit 50% du volume de bois produit en France.
Selon les syndicats, la "dégradation" des conditions de travail a mené à plusieurs suicides.


Les agents de l’ONF manifestent contre le désengagement de l’Etat

mardi 19 juin 2012
(Boursier.com) — Les personnels de l’Office national des forêts se sont mobilisés ce mardi à Alençon, Besançon, Chambéry et Toulouse à l’appel de l’intersyndicale pour interpeller le nouveau gouvernement sur les difficultés rencontrées par la profession.
Ils appellent notamment à reconsidérer le financement de l’ONF, en s’affranchissant des aléas du marché du bois. Les syndicats rappellent qu’en contrepartie de la gestion, l’Etat abandonnait à l’ONF les recettes issues des forêts domaniales. "Depuis 1978, le volume de bois récolté a augmenté de 33% alors que la recette provenant de ces ventes a baissé de 35% en euros constants. En 30 ans, le bois a perdu plus de la moitié de sa valeur", déplorent-ils. Dans le même temps, ils estiment que l’Etat se désengage de plus en plus en réduisant ses financements.
Les syndicats appellent aussi l’Etat à mettre un terme aux "suppressions de postes et à analyser la charge de travail conduite site par site dans le cadre d’un schéma national". Depuis 2002, ils notent que 1.000 emplois ont été supprimés et que le contrat de plan 2012-2016 prévoit 700 suppressions supplémentaires. "Au-delà des chiffres (...), les évolutions se sont mises en place avec des méthodes de management agressives et une volonté très forte d’isoler les personnels. Sans faire une relation directe de causes à effet, il faut relever qu’il y a eu 25 suicides à l’ONF depuis 2005", regrette

Besançon : Les agents de l’ONF dans la rue

mardi 19 juin 2012

400 à 500 forestiers ont manifesté ce matin à Besançon. Pour interpeller le gouvernement.

Besançon, Chambéry, Alençon, Toulouse. Ça grogne chez les forestiers. Ils se sont mobilisés ce mardi 19 juin dans quatre villes de l’hexagone.
Les agents ONF venus de Franche-Comté, Alsace, Lorraine et Bourgogne ont silloné en tenue les rues de la ville.
Aude Sillans - France 3 Franche-Comté 
L’intersyndicale de l’ONF, l’Office National des Forêts veut ainsi interpeller le gouvernement et les députés sur les problèmes de leur profession. On compte 6300 agents ONF. Près de la moitié se trouve dans le quart nord-est de la France.
Les forestiers demandent à l’Etat de revenir sur les suppressions d’emplois prévues au contrat de plan 2012-2016. 700 postes doivent disparaître sur toute la France.

Les agents ONF estiment ne plus avoir les moyens d’assurer correctement leurs missions.
1000 postes ont supprimés depuis 2002. Conséquence, d’après l’intersyndicale chaque agent a désormais le double de surface forestière à gérer.
Les manifestants ont défilé dans le calme dans le rues de la capitale franc-comtoise. Il demandent un financement pérenne de l’ONF. Et réclament un débat sur la gestion forestière en France. "Aujourd’hui, nos forêts sont considérées commes des usines à bois", expliquait ce matin un syndicaliste. Les missions de protection, de surveillance ou d’information du public ne seraient plus assurées correctement.

Une délégation a été reçue en Préfecture. Les manifestants ont ensuite planté des arbres en carton dans le parc Chamars. Un geste symbolique face à leurs inquiétudes.

ONF : l’environnement et la surveillance en péril selon les syndicats


Des agents de l’Office National des Forêts ont manifesté ce mardi dans plusieurs villes, dont Chambéry pour protester contre la réduction des effectifs de l’établissements en charge de la gestion des forêts publiques.

Des agents de l’Office National des Forêts ( ONF) ont manifesté dans plusieurs villes ce mardi, à l’appel des syndicats pour expliquer une situation qui met, selon eux, en péril la gestion des forêts publiques.
L’ONF gère les forêts domaniales ( Etat) mais aussi celles de départements et de communes. La Révision Générale des Politiques Publiques ( RGPP) a depuis 2008, entrainé une réduction des moyens de l’Office, explique Philippe Berger, du syndicat Solidaires. En quelques années les effectifs de l’ONF ont été réduits de 1 000 personnes, et ils se stabilisent à 6200 agents. Un contrat signé avec l’Etat prévoit une nouvelle fonte des effectifs de 700 agents d’ici à 2016.
Cette diminution des effectifs entraine une dégradation de la qualité du service, au niveau des tâches environnementales, sociales et de surveillance" explique Philippe Berger, technicien en Haute Saône, que nous avons eu ce mardi au téléphone. Les actions de surveillance sur la chasse, sur les chantiers d’exploitation des bois, les actions d’accueil du public sont réduites, au profit d’action de production et d’actions commerciales.
Une manifestation a eu lieu à Chambéry. En effet, le Président de l’Office National des Forêts, Hervé Gaymard est aussi Président du Conseil général de Savoie. Jean-Claude Monin, Président de l’Association des Communes Forestières de France) est maire de Saint-Jean d’Arvey, en Savoie. Philippe Berger , rappelle que les Communes forestières ont approuvé les orientations de l’Office qui entrainent un moindre service pour les collectivités.

Le malaise des forestiers de l’ONF

mardi 19 juin 2012

Les salariés limousins de l’Office national des forêts ont manifesté dans les rues de Toulouse

Les forestiers limousins ont rejoint leurs collègues venus des régions Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Auvergne pour manifester devant le siège de la direction territoriale Sud-Ouest de l’Office national des forêts, puis devant la préfecture de Toulouse.
Sous une bâche barrée des mots "Quelle forêt pour nos enfants", quelques 150 personnes ont exprimé leur malaise, dénonçant le manque chronique de moyens de l’ONF, les réductions d’effectifs et une surcharge de travail, avec des parcelles de plus en plus grandes à gérer.
Pour les forestiers, "l’ONF subit une dégradation latente mais sûre depuis une vingtaine d’années, avec une accélération depuis 2002".
La dégradation des conditions de travail aurait eu pour conséquence plusieurs suicides dans les rangs des salariés.

Les forestiers de l’ONF descendent dans la rue

mardi 19 juin 2012

Des centaines de salariés de l’Office national des forêts (ONF) ont défilé mardi dans plusieurs villes de France, à Besançon, Toulouse, Alençon et Chambéry (Savoie), pour dénoncer "le sacrifice des forêts" découlant du "délabrement" de leur service.
Environ 400 employés de l’ONF ont défilé à Besançon. Les forestiers ont traversé une partie de la ville jusqu’à la préfecture de région, où une délégation a été reçue, a précisé la préfecture.
A Toulouse, ils étaient une centaine, venus des régions Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Limousin et Auvergne, à manifester en uniforme à l’appel de l’intersyndicale, dont le Snaf-Unsa-Forêts et le Snupfen-Solidaires.
Ils étaient une centaine également, selon la police, à Alençon, venus du quart nord-ouest de la France. Une centaine de manifestants se sont aussi rassemblés mardi matin à Chambéry devant le siège local de l’ONF, selon David de Yparraguirre, du syndicat Snupfen-solidaires.
A Toulouse, les manifestants se sont d’abord réunis devant le bâtiment de l’ONF, sous une grande bâche barrée des mots "Quelle forêt pour nos enfants ?"
"Nous sommes inquiets de l’avenir du service public forestier, marqué par une dégradation latente mais sûre de l’ONF depuis une vingtaine d’années, avec une accélération depuis 2002", a déclaré à l’AFP le délégué départemental Snupfen des Pyrénées-Atlantiques, Ramuntcho Tellechea.
"On gère 27% de la surface de forêts en métropole, soit 4,3 millions d’hectares, et on produit 50% du volume de bois produit en France", a-t-il précisé, en déplorant la "dégradation" des conditions de travail qui ont mené à plusieurs suicides.
Les manifestants devaient ensuite se rendre à la préfecture derrière des panneaux défendant leur mission : "Forêt sans forestiers = forêt dilapidée", "La forêt est un bien commun. Sauvons-la".
"Nous demandons au nouveau gouvernement de renoncer aux 700 suppressions de postes programmées par la précédente majorité entre 2011 et 2016", a de son côté expliqué à un correspondant de l’AFP à Alençon, Dominique Launay, garde forestier et secrétaire du syndicat Snupfen Basse-Normandie.
Selon lui, l’ONF compte aujourd’hui 6.000 fonctionnaires et 4.000 ouvriers forestiers. "Nos effectifs ont déjà baissé de 10% en 10 ans", a-t-il regretté.
"La priorité est donnée à la production de bois et on n’arrive plus à remplir nos autres missions de service public. La forêt a aussi une fonction écologique et une fonction sociale d’accueil du public", a affirmé M. Launay. "On voudrait qu’on ne parle de l’ONF que quand il y a des suicides", a-t-il ajouté.
A Chambéry, une délégation a été reçue par le directeur de cabinet d’Hervé Gaymard, président du conseil général de Savoie et président du conseil d’administration de l’ONF.
"On peut avoir un bilan positif de cette journée. On espère qu’à force, on sera entendu", a commenté M. de Yparraguirre.
Six suicides avaient été recensés entre juin et novembre 2011, portant à 25 leur nombre depuis 2005 en sein de l’établissement public.

Quatre cents forestiers dans les rues de Besançon

19 juin 2012,
Voir l'article et le diaporama sous http://www.macommune.info Une imposante manifestation contre les suppressions d'emplois à l'ONF (Office national de la forêt), réunissant plusieurs centaines de garde-forestiers de tout le quart nord-est du pays, se déroule ce mardi à Besançon. Trois autres manifestations ont eu lieu à Alençon, Chambéry et Toulouse. Le moyen choisi pour se rappeler au bon souvenir de la nouvelle majorité. L'intersyndicale des forestiers demandent au nouveau gouvernement « de revenir (...)

Mardi 19 juin : L'intersyndicale de l'ONF mobilise les forestiers

16 juin 2012,
Lu sous http://www.humanite.fr/ L'intersyndicale de l'ONF mobilise les forestiers et souhaite interpeller le gouvernement et les députés nouvellement élus sur les problèmes rencontrés à l'ONF. Alors, le changement, c'est maintenant ? Le gouvernement doit immédiatement Revenir sur les nouvelles suppressions d'emplois prévues au contrat de plan 2012 - 2016 Mettre en place un financement pérenne de l'ONF Organiser un grand débat sur la gestion forestière française Quatre rassemblements et (...)

 

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