Quel avenir pour nos futaies ?

Peu de temps de faire un long article sur la gestion de notre forêt de Fontainebleau et ce ne sont pas les articles et pages consacrés à ce sujet qui manquent sur notre portail d'information ! Mais nous tenions à vous faire partager l'excellent article de notre ami Jean Poule de Bleau, photographe naturaliste et animateur de divers sites que nous évoquons régulièrement dans ces pages. Jipé pose directement la question "Enrésinement de la forêt de la forêt de Fontainebleau, est-ce LA solution au dérèglement climatique ?" Voici juste donc un petit résumé et un complément...





L'article commence ainsi : "Le dérèglement climatique de la planète ne fait plus aucun doute, tous les "scientifiques" sont unanimes. Le seul point, où il pourrait encore y avoir quelques désaccords, tient dans la hausse des températures, un, deux, trois ou quatre degrés !
Beaucoup trop de personnes pensent à tort que le dérèglement climatique peut s'observer depuis chez soi. Une règle essentielle en ce domaine est de ne pas confondre météo et climat."



Photo de Jean Paul illustrant l'article (Image non libre de droit)


Il évoque ensuite les grandes coupes rases de l'ONF et leur conséquences désastreuses, puis évoques quelques faits historiques sur l'enrésinement progressif de la forêt que l'on ne saurait contester sir l'on observe quelques cartes postales des années 1900 et conclue par une série de vidéo très éclairantes  ! Nous vous invitons à relire quelques pages importantes pour appréhender le sujet comme celle-ci, celle-là et celle sur l'évolution naturelle de la forêt, la sylviculture ou celles de la TL²B+

Bref, encore un article incontournable et à charge de la gestion sylvicole de Fontainebleau. Profitons en pour rappeler quelques travaux sur le sujet des conséquences climatiques sur le paysage forestier...

Une étude menée par des chercheurs de l’Université Paris-Sud, de l’INRA, du CNRS, du CEA, d’AgroParisTech et de l’Université Joseph Fourier de Grenoble a permis d’évaluer, à partir de huit modèles de dernière génération, la réponse des forêts au changement climatique, et de souligner les incertitudes associées.
L’objectif de l’analyse était de comparer les sorties de différent types de modèles écologiques et de les combiner afin d’avoir des scenarii plus fiables. L’étude a porté sur une sélection de cinq essences forestières dominantes en France.
En général, les auteurs montrent que les arbres des plaines de l’ouest, du sud-ouest et du centre de la France seront les plus fortement touchés d’ici 2050. Le changement climatique compromettra l’avenir de certaines essences d’arbre en plaine, comme le pin sylvestre.

Ces résultats ont été publiés dans la revue « Ecology Letters ».

"Le changement climatique n’est pas sans effets positifs sur les arbres. La croissance de certaines essences, comme le hêtre, pourrait être stimulée dans le nord, l’est et en montagne.
Plus généralement, les modèles prévoient que toutes les espèces d’arbres étudiées progresseront en altitude, et que le chêne vert trouvera des climats favorables bien au nord de la région Méditerranéenne d’ici 2050.
L’utilisation d’une grande gamme de modèles, allant de modèles statistiques à des modèles complexes de croissance des arbres, a permis d’identifier des incertitudes dans les prévisions. Ainsi, il est difficile de prédire l’impact du changement climatique sans une meilleure connaissance des effets directs de l’augmentation de la teneur en CO2 atmosphérique sur la végétation.
Par exemple, les fortes teneurs en CO2 peuvent protéger les arbres contre la sécheresse.
En dépit de ces incertitudes, la plupart des modèles prévoient un recul des espèces de climat tempéré en plaine. Cela concerne plus précisément les essences telles que le hêtre ou le chêne sessile dans les plaines de l’ouest, du sud-ouest et du centre.
Ces résultats sont en accord avec d’autres projets de recherche comme « Dryade » qui ont montré que les sécheresses extrêmes ou à répétition, comme celles prévues à l’avenir, ont déjà augmenté la vulnérabilité et la mortalité des arbres.
Les résultats de ces travaux accomplis au sein du projet QDIV, soutenus par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le GIS « Climat, Environnement, Société » ouvrent de nouvelles perspectives dans la recherche sur les effets du changement climatique sur la végétation.
En effet, ils montrent le besoin de combiner plusieurs modèles écologiques de distribution d’espèce, comme le font les climatologues sur les modèles de climat, afin de comprendre leurs incertitudes, mais aussi leurs qualités.
Que faire face à de tels scenarii ?
Avec cette nouvelle étude, les scientifiques apportent des informations aux gestionnaires des forêts leur permettant d’anticiper les évolutions à venir. Ces derniers se préparent déjà au changement climatique, en mettant en place différentes stratégies.
Certaines consistent à favoriser les espèces plus résistantes à la chaleur et à la sécheresse aux dépens d’espèces plus vulnérables comme le pin sylvestre.
Dans d’autres cas, la meilleure stratégie consiste à améliorer la résilience des forêts — par exemple en renforçant la diversité spécifique et génétique, ou en atténuant la sécheresse par une sylviculture plus économe en eau — pour faire face à un avenir incertain."

La preuve que l'ONF travaille bien sur le sujet même si certains choix paraissent discutables à certains visiteurs de Fontainebleau est à lire ici :


Pour en savoir plus sur le sujet











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1 commentaire :

  1. Bonjour Greg, nous sommes en cours de constitution du Collectif SOS Forêts au niveau national, il serait bien que vous soyez représentés dans ce Collectif, avez-vous une association type "Amis de la forêt de..." indépendante de l'ONF? Vous pouvez me contacter à inforetarobaselapostepointnet (www.inforet.org)

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