Juste un peu d’histoire (pour meubler) car annoncer que « des AFF (non identifiés mais bien connus) de sa Commission terrain ont éliminé des saloperies », c’est un peu court mais avec le mérite d’être concis et vrai.
Mais au fait, savez-vous pourquoi les grimpeurs parlent du Rocher du Potala à propos de ce secteur de la Vallée de la Mée ?
Simplement en référence à une construction en brique qui dominait le vallon si prisé des grimpeurs. Aux débuts des années 60, le propriétaire du coin (oui à l'époque les Trois Pignons sont répartis entre quelques 2000 propriétaires privés, Monsieur Delavier, pour des raisons d’allergie marquée à des bivouaqueurs proches de son terrain (voir l'ancien bivouac sur le circuit bleu), a, en quelques épisodes construit une «double ligne défensive (Maginot était un petit rigolo …» dont parlait Oleg dans le bulletin du CAF IDF Paris cham n°104) et qui est restée sur place après son expropriation.
Une expropriation longue et mouvementée suivie de plusieurs plaintes de propriétaires dont Monsieur Delavier et dont la conclusion prononcée par le jugement du 15 décembre 1969 du Tribunal Administratif de Versailles a fait jurisprudence en matière de déclaration d'utilité publique que nous vous invitons à lire ci-dessous (p181 et suivantes). Vous serez peut être surpris d'y voir argumenter sur les piscines. Une visite des ruines du "Potala" de Delavier s'impose alors !
En 1993, sous l’impulsion du Cosiroc, le 5 juin, 350 m de barbelés étaient éliminés du coté de la Gorge aux Châts. Le lendemain ; le matériel étant de sortie, une action contre la ligne Delavier s’est déroulée comme la précédente mais avec un nettement moins de monde (la fatigue !!), mais quand même 60 m de clôture détruits !
Les bénévoles de l'AVE en 2001... au Potala |
2016 (enfin !) : extraction des résidus avec l’aide bienveillante d’un tirefort (qui permet d’opérer en solitaire). Puis une fois les déchets regroupés, transport de ces derniers vers le point de récupération convenu avec l’ONF. Facile nous direz vous car, c’est vrai, ça descend. C’est oublier les accrochages des tas de ferrailles lors de leur tirage, le barbelé insoumis qui surgit d’un seul coup d’un tas tranquille, le lacet de chaussure qui file provisoirement le parfait amour avec un morceau de grillage ; En résumé du « un peu difficile » à « assez difficile ».
Un grand merci donc aux AFF qui ont pris le relais et aux membres cachés de cette opération.
Dans l'attente du ramassage de la ferraille,
Les AFF de l'opération de 2016. Photo de Serges Suquet |
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