A la TL2B nous militons pour une réduction de l'artificialisation de nos sites de pratique et notamment pour une meilleure intégration paysagère des ouvrages de stabilisation du sol (lutte contre l'érosion) ou d'information du public (panneau...) Pour autant, nous ne remettons pas en cause ces réalisations qui sont absolument nécessaires pour préserver nos sites et, parfois, sécuriser les lieux. Et nous regrettons quand ces aménagement sont déteriorés par des grimpeurs si avide de faire une croix qu'ils en oublient de respecter le travail de ceux qui oeuvrent à la sauvegarde des sites !
La forêt domaniale de Fontainebleau est, comme vous le savez, un domaine privé de l'Etat. En conséquence, son gestionnaire, l'ONF, est responsable de son entretien et donc de la sécurité du public. Comme nous vivons à une époque (et c'est regrettable !) où les gens acceptent de moins en moins bien les risques (y compris en escalade !) et qu'en plus, en cas d'accident, les assurances cherchent systématiquement à faire porter le chapeau à quelqu'un, l'ONF, assisté des associations d'usagers grimpeurs et randonneurs, agit pour la mise en sécurité des sites les plus visités.
On peut être "contre" et regretter le manque de discernement (voir l'inconscience de certains) des visiteurs qui ne semblent pas réaliser que le risque zéro n'existe pas en site naturel, mais quand un risque est avéré, le responsable du site ne peut faire autrement que soit interdire l'accès, soit tenter de supprimer ce risque...
Pour les grimpeurs, le COSIROC et les associations qui le composent mettent tout en œuvre pour éviter les fermetures administratives de sites pour des principes de précautions. Ils ont obtenus de nombreux succès comme la limitation de l'interdiction du massif de la Dame Jouanne souhaitée par un Préfet terrorisé par le risque d'éboulement dans ce massif.
En marge de la lutte contre l'érosion, il y a les travaux de sécurisation des blocs d'escalade. Cela va de l'écaille que l'on fait tomber d'un coup de barre à mine pour éviter qu'un grimpeur ne termine sa carrière écrasé par quelques centaines de kilos de grès au déplacement de bloc comme ce 4 mai 2009 où une grue de 60 m de haut aida au déplacement d’une partie instable de 16,5 tonnes du Toit du Calvaire !
A cette occasion, notamment sur le forum de Bleau.info, l’information avait été largement diffusée sur les risques de mouvements des écailles du Calvaire et des autres grottes environnantes.
La Commission Erosion avait lancé d’autres travaux notamment dans la Grotte du Camée (lettre C du sentier bleu Denecourt-Colinet 1-3) où un muret en pierres sèches avait été monté pour limité l’accès au fond de la grotte.
La Grotte du Camée telle qu'on peut la voire sur le site de Bleau.info Avant les travaux de 2009 |
Hélas, quelques grimpeurs ne semblent pas comprendre l’utilité de cet aménagement (c’est vrai, il n’y a pas de panneau 4X4 expliquant le pourquoi du comment il faut respecter un aménagement !).
Photo Oleg Sokolsky/Cosiroc La même Grotte en octobre 2012. Les premières dégradations du muret !!! |
En effet, ce bloc abrite plusieurs voies dont la plus dure est Mauvaise Mine, un jeu de Seb en 7a+/7b. Voici ce que nous dit le Cosiroc :
"Le muret de pierres sèches situé au fond du surplomb "Mauvaise Mine" a été construit pour des raisons de sécurité afin d'éviter un accident en cas de chute d'une ou plusieurs strates de grès du fond de la "Grotte du Camée" (voir celles tombées 8 mètres à gauche). Il a subit des dégradations importantes et risque d'être complètement détruit si les grimpeurs ne prennent pas garde à respecter les blocs et pavés qui sont encore en place et qui retiennent le remplissage de sable et ravelins.
Si vous tentez la voie, nous vous demandons instamment d'éviter de vous servir, ou même de seulement ébranler les blocs du muret restants en place.
Dès que possible le muret sera remis en état par l'ONF.
Donc, merci de relayer à nouveau fortement ce message :
respecter partout dans la forêt les ouvrages de stabilisation du sol, de protection et même, tant qu’on y est les équipements (dont les circuits) !
Mieux, respectez aussi les aménagements historiques des sylvains Denecourt et Colinet réalisés au XIXe que l’on croise sur les sentiers bleus comme ce muret à gauche de Gargantua aux Gorges du Houx par exemple et tout ces témoignages du passé que sont les gravures rupestres, quelle qu’en soit l’origine, des premiers hommes aux carriers !
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