Le départ d'un très grand monsieur de l'Alpinisme

Bonjour,
C'est encore une bien triste nouvelle que nous livre nos amis de Kairn : la disparition, à l'âge respectable de 95 ans,  de Guido Magnone. Ce nom ne dira pas grand chose aux plus jeunes grimpeurs et même à beaucoup de bleausards tant le personnage, que beaucoup croyaient alpiniste Italien de part son nom, était discret. Il était même presque oublié mais était revenu sur le devant de la scène dans les années 90 avant d'être honoré, il y a dix ans au salon du livre de Passy.

Salon du livre de Passy en 2002
  Né à Turin en 1917, Guido est devenu Français 3 ans trois ans plus tard ! Après avoir pratiqué la natation et le water-polo de haut-niveau, "il se découvre tardivement une passion pour la montagne à l'âge de 30 ans et devient rapidement l'un des meilleurs grimpeurs de sa génération: Alpes, Patagonie, Caucase, Rocheuses...", rappelle l'UCPA dans un communiqué.

Les premières grandes conquêtes viennent en 1952 avec les ascensions du terrible Fitz Roy (Patagonie) et la redoutable face ouest des Drus dans les Alpes. En 1955, c'est la conquête du Makalu (Himalaya) puis la Tour de Mustagh (Chine), le Jannu (Himalaya) etc. 
"Compagnon de cordée d'André Contamine, Paul Keller et Robert Paragot mais aussi de Lionel Terray, Gaston Rebuffat et Maurice Herzog, ses expéditions plus prestigieuses les unes que les autres lui ont assuré une entrée remarquée dans la cour des alpinistes de renom", poursuit l'UCPA.

Avec Lionel Teray au Fitz Roy dans la grotte de glace du Camp 3



 
Cet ancien élève des Beaux-Arts de Paris, dont il est sorti major de promotion "devant César", comme il aimait à le rappeler, était aussi expert auprès de l'Etat pour le développement des structures touristiques.  A la fin des années 1970, Guido Magnone, qui vivait entre Paris et Saint-Raphaël, a renoué avec la sculpture (voir plus bas), discipline à laquelle il avait pris goût dans sa jeunesse en dessinant des plans pour sa mère qui dirigeait une cartonnerie.
Voir également :




Ses oeuvres :




Bio :

Donc, cet alpiniste, andiniste, himalayiste comptait parmi les bleausards des années 50. C'était aussi et surtout, l'un des pères fondateurs de l'UNCM (1965, Union national des centres de montagne qui deviendra la célèbre UCPA. Il a également été président du Groupe de Haute Montagne de 1961 à 1965.
Voici pour le côté alpiniste mais cet homme à aussi eut d'autres passions, moins connues :
- celle de l'art,
- celle des autres.
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