Le Mont Ussy et la Butte aux Aires. Sentier n°1 et 2
En observant le coin devant le chêne des fées (dont la présence n'est plus signalée par le guide des amis de la forêt de Fontainebleau) on peut encore voir s'amorcer l'ancien sentier. Autrefois, de l'Antre de la fée vipérine, le périple se poursuivait jusqu'au Charlemagne, non loin du carrefour du Nid de l'Aigle. De là, plusieurs possibilités s'offraient : rejoindre le mont Chauvet par le sentier des ruines, décrire une boucle autour du carrefour du Nid de l'aigle, ou rejoindre le carrefour du Mont Pierreux en saluant au passage le Feu d'artifice et le Nid de l'Aigle. Il est aujourd'hui assez difficile de retrouver les traces des anciens itinéraires. La route Adélaïde, qui traverse la futaie des Fosses rouges (parcelle 275), disparaît sous les arbres abattus entre le carrefour de la Butte aux Aires et le carrefour du Pivert, où on la retrouve enfin. En la suivant, on pourra rendre un dernier hommage au Nid de l'Aigle, couché en son travers. En s'avançant un peu et en s'enfonçant dans le bois, on remarquera un grand chêne, non loin de la route de la Fontaine. Peut-être le Feu d'artifice ? Après le carrefour du Nid de l'Aigle, la route Adélaïde, maintenant bitumée, grimpe pour rejoindre le carrefour du Sylvain Colinet et passe devant la Chaise Marie. Un peu avant, sur la droite, s'amorce le sentier qui conduisait au Charlemagne. On retrouve la grotte Ganelon, marquée d'un J bleu. Un peu plus loin, si le Charlemagne a disparu (abattu par une tempêteen 1925), le tronc du Roland résiste encore.
Trait bleu barré : le sentier n°2 aujourd'hui, ne correspondant pas à l'ancien balisage Denecourt vers 1920.
Trait pointillé vert : balisage bleu Denecourt vers 1920, abandonné aujourd'hui.
Trait pointillé rouge : balisage rouge Denecourt vers 1920
La visite en images par notre ami Olivier Blaise sur son site Fontainebleau-photo.
Le sentier n°2 : promenade à la Tour Denecourt
Sources : Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau / AAF, 2004.
Fontainebleau : Palais, forêt, environs / Denecourt-Colinet, 44e éd.
Forêt de Fontainebleau : excursions pédestres / Touring club de France, s.d. [191?]
Le sentier n°2 en photos par Olivier Blaise
Le rocher Cassepot : sentier n°3
Il perpétue certainement "la promenade aux points de vue" Denecourt-Colinet du rocher Cassepot, telle qu'elle se présentait vers 1920.
Sources : Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau / AAF, 2004.
Fontainebleau : Palais, forêt, environs / Denecourt-Colinet, 44e éd.
Forêt de Fontainebleau : excursions pédestres / Touring club de France, s.d. [191?]
Pas trouvé de carte postale de ce secteur
La visite virtuelle by Olivier Blaise.
Le Rocher Saint-Germain Sentier n°4
Chose curieuse, le rocher Saint-Germain est assez peu représenté parmi les cartes postales anciennes, à l'exception de la trop célèbre Grotte aux cristaux, curiosité géologique facilement accessible puisque située tout près du carrefour de Belle-Croix. Il y avait ici une buvette qui a suscité plusieurs vues mais le reste ne semble pas avoir fait l'objet de beaucoup d'images. A la suite des nombreux pillages, la grotte aux cristaux dûe être grillagée pour la protéger. Nous reviendons sur cette épisode...
Sources : dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau / Herbet, 1903. Fontainebleau : palais, forêt et environs / Denecourt-Colinet, v. 1920. Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau /AAF, 2004.
Le Mont Chauvet, les hauteurs de la Solle, sentier n°4
Les sentiers décrivaient une grande boucle qui partait de la Fontaine Sanguinède, traversait le sentier des Accords avant de redescendre sur le carrefour des gorges de la Solle d'où elle gagnait la fontaine du Mont Chauvet , par le sentier de la Solle, sinuait ensuite par le sentier des Artistes, le long de la route tournante des hauteurs de la Solle puis le long de la route de la Reine, avant de revenir à la fontaine Sanguinède.
Deux autres boucles s'inscrivaient dans la première, puisqu'on pouvait regagner plus directement la fontaine Sanguinède à partir du carrefour des gorges de la Solle par le sentier des Rapins, ou rejoindre le sentier des Artistes non loin du rocher des Deux soeurs à partir du sentier de la Solle.
Aujourd'hui, le Mont Chauvet est simplement frôlé par le sentier n°4, de la roche Perceval au sentier des Accords. Il s'agit d'une petite partie (d'ailleurs remaniée après la mare aux Ligueurs) de l'ancienne promenade à la vallée de la Solle. Il fait partie de la réserve biologique intégrale du Gros Fouteau et les routes et sentiers qui le traversaient sont aujourd'hui à l'abandon.
Le capuchon du Père Dan |
Et bien entendu, la visite par Olivier sur son site.
Rocher du Cuvier Châtillon : sentier n°5
Le sentier Denecourt-Colinet n°5 ne constitue qu'une partie du réseau qui traversait ce secteur vers 1920. Il était en effet complété au Nord par un itinéraire qui partait de Belle-Croix et traversait le plateau par les mares, restant grossièrement parallèle à l'itinéraire actuel dont il ne s'écartait franchement qu'au moment de s'incurver vers le Nord pour desservir la caverne des sorcières. Il rejoignait le sentier actuel au niveau de la grotte de soeur Anne, mais offrait une possibilité de le regagner une première fois au niveau du rocher de la Tirelire.
Le GR1 qui traverse également le secteur semble par endroit reprendre le tracé de cet ancien sentier mais a lui aussi fait l'objet de diverses modifications dont la plus notable est lévitement des roches Cuvier, curiosité géologique. D'autre part, le sentier se prolongeait au-delà du carrefour de l'Epine et traversait le Bas-Cuvier jusqu'au carrefour du Congrès forestier avant de traverser l'ex N7 pour rejoindre le carrefour du Briarée.
La première partie du sentier n°5, de l'Eugène Sue à la fourche formée par la jonction de la route du Luxembourg et de la route Mory de Neuflieux, jusqu'au passage des Francs-Tireurs, correspond à la fin de la promenade intitulée "promenade de la grotte aux cristaux et du plateau de Belle-Croix" telle qu'elle se présentait vers 1920, mais en sens inverse de celui prôné par le guide de l'époque. A partir de là, le sentier n°5 délaisse l'ancien réseau pour rejoindre directement la Merveille, où il reprend alors le parcours, toujours en sens inverse, de la promenade au rempart du rocher Cuvier Châtillon et ce, jusqu'à la roche de Charles Jacque, à peu près jusqu'au carrefour de l'Epine. Pour le retour, il suit la route Mory de Neuflieux jusqu'à la Merveille puis retrouve une troisième promenade Dennecourt-Colinet, celle des gorges d'Apremont et du rocher Cuvier Châtillon. Il s'en écarte cependant en traversant la route du Luxembourg, pour aller visiter l'inscription rappelant la mort du peintre Decamp avant de retrouver le point de départ non loin de Belle-Croix.
Les cartes postales représentant le secteur s'intéressent surtout au plateau de Belle-Croix, et tout particulièrement à ses mares (mares de Bellecroix, mare Colinet, mare à Dagneau, mare à Piat). Le Cuvier-Châtillon est moins bien représenté. Qui plus est, les légendes imprécises ou fantaisistes de certaines cartes postales rendent leur identification incertaine ("passage Cuvier-Châtillon", "Cuviers châtillon", "plate-forme du Cuvier Châtillon").
Petite visite en images par Olivier Blaise.
Apremont et le Bas-Bréau : sentier n°6
Sa position en lisière de forêt et sa proximité avec Barbizon ont fait du Bas-Bréau un site particulièrement fréquenté, d'autant plus qu'il offre un accès aux pittoresques sites d'Apremont. L'itinéraire Denecourt Colinet de 1920 proposait, en débouchant de la caverne des brigands sur le carrefour du Bas-Bréau, une boucle dans la futaie de part et d'autre de la route Marie-Thérèse jusqu'au carrefour du Briarée, avant de retourner vers les gorges d'Apremont par la route des Ventes Alexandre, puis par le sentier Denecourt baptisé Jean-François Millet jusqu'à l'esplanade de Pétrarque, à partir de laquelle le sentier n°6 actuel se confond avec l'ancien. Aujourd'hui, à partir du carrefour du Bas-Bréau, le sentier n°6 va directement au monument Millet-Rousseau pour retrouver un itinéraire qui n'était que complémentaire en 1920. Il amène, en passant notamment par l'Eléphant et la grotte des Barbizonnières, jusqu'à l'esplanade de Pétrarque. Vers 1920, une liaison existait également entre ce sentier et la route des Ventes Alexandre, en passant par la gorge aux Renards.
La zone est assez bien pourvue en cartes postales anciennes et tout particulièrement les vue de barbizon, de la caverne aux brigands et de sa buvette. On trouve aussi des vues des roches remarquables, de quelques arbres et des chaos rocheux mais dont certaines sont imprécisément légendées.
Sources : dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau / Herbet, 1903. Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau / AAF, 2004. Forêt de Fontainebleau : excursions pédestres / Guide illustré du Touring-club de France, v. 1920. Fontainebleau / Guide Denecourt-Colinet, v. 1920.
En route avec Olivier Blaise.
Franchard, Gorges du Houx, Mont Fessas : sentier n°7
Le début de la promenade se trouve, comme autrefois, parcelle 289, à l'orée de ce que Denecourt appelait la gorge aux chevreuils. Le sentier nous balade dans plusieurs futaies (Fosse aux râteaux, Vente des charmes, Puits du géant) en conservant l'orientation générale donnée par Denecourt mais en différant sensiblement du parcours original. Ainsi le Jupiter (dont il ne reste il est vrai plus grand chose) n'est plus desservi (mais l'on constate que la portion de l'ancien sentier Denecourt, appelé sentier des lierres, est encore porté sur la carte). Il ne passe plus égallement par la futaie du chêne brûlé, devenue réserve biologique intégrale.
A partir du carrefour de l'Ermitage et jusqu'à son point d'arrivée au carrefour de la Fourche, le sentier actuel se confond avec l'ancien, à quelques exceptions près, dont la plus notable est qu'il ne dessert plus la Mare aux pigeons et qu'il ne permet plus de remonter, à partir du carrefour du Renard, jusqu'au carrefour du Grand-Duc et de là au Jupiter.
Sur le site de Franchard, le sentier n°7 se complète du sentier 7-7, déjà existant vers 1920, et des GR 11 et 1 qui perpétuent au moins en partie les sentiers complémentaires Denecourt-Colinet (marques rouges) "Philippe-Auguste", qui offrait une variante entre la roche du Géologue et le carrefour Amédée (GR 11), et du décollé de Franchard, entre le belvédère Marie-Thérèse et le grand point de vue des gorges de Franchard (GR 1).
Là aussi, ce site très célèbre de Fontainebleau est richement pourvue de cartes postales anciennes dont celles montrant l'ermitage, l'antre des druides ou la célèbre et légendaire Roche qui pleure. Le Jupiter et sa buvette compte certainement parmi les vues les plus diffusées de cette forêt. On trouve aussi des photos de différents points de vue, parfois mal légendées (confusion avec les Gorges d'Apremont) qui témoigne du caractère peu boisé des pignons rocheux il y a un siècle.
Sources : Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau / AAF, 2004. Forêt de Fontainebleau : excursions pédestres / Guide illustré du Touring-club de France, v. 1920. Fontainebleau / Guide Denecourt-Colinet, v. 1920.
Et voilà la visite virtuelle proposée par Fontainebleau-photo
Le Mont Aigu : sentier n°8
Connu pour ses passages sous roche et sa grotte, il fut restauré par l'ONF qui a fait évacuer le sable comblant le passage !
D'un point de vue cartophile, c'est un secteur très riche en clichés et on peut facilement retrouver les blocs photographiés...
Sources : dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau / Herbet, 1903. Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau / AAF, 2004. Forêt de Fontainebleau : excursions pédestres / Guide illustré du Touring-club de France, v. 1920. Fontainebleau / Guide Denecourt-Colinet, v. 1920.
Merci qui, merci Olivier
Rocher Bouligny, Rocher des Demoiselles : sentier n° 9
Le Rocher des Demoiselles formait, avant 1904, un canton d'environ 60 ha. Jusqu'en 1835, il s'appelait le Rocher aux Putains, du nom vulgaire du cornouiller sanguin et non, comme veulent le faire croire certaines explications, parce qu'il était fréquenté par des prostituées. Le Rocher Bouligny formait, avant 1904, un canton d'environ 80 ha. Vers 1920, un incendie détruisit la totalité des arbres de sa partie Est.
Sources : dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau / Herbet, 1903.
Forêt de Fontainebleau : excusrions pédestres / guides illustrés du Touring club de France, v. 1920.
Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau /AAF, 2004.
Le Rocher d'Avon : sentier n°10
C'est dans la vallée des héronières que se trouve quelques unes des plus anciennes carrières de grès (ouvertes en 1609). Il fut planté en pins à la fin du 18e siècle, ce qui explique la présence d'une inscription sur les rigueurs de l'hiver 1879-1880 au bas de la pente du Mont Louis Philippe.
Le Rocher d'Avon semble avoir été particulièrement fréquenté : le sommet du Mont Louis Philippe était appelé "salle de danse" vers 1850, car il servait de lieu de rassemblement à la jeunesse d'Avon. Le belvédère Louis VII est environné de roches couvertes de dessins et inscriptions réalisées au XIXe siècle par des militaires. Vers 1920, le guide du Touring Club note que l'itinéraire décrit par le sentier Denecuourt est "embrouillé, en maints endroits, par des dérivations tracées suivant le caprice des visiteurs".
Sources : dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau / Herbet, 1903.
Forêt de Fontainebleau : excursions pédestres / guides illustrés du Touring club de France, v. 1920.
Guide des sentiers de promenade dans le massif forestier de Fontainebleau /AAF, 2004. Fontainebleau : Palais, forêt, environs / Denecourt-Colinet, 44e éd.
Les images de Fontainebleau-photo
Le Restant du Long Rocher et le Rocher des Etroitures : sentier n°11
En revanche, le tracé actuel du plateau de la mare aux fées, a fait l'objet de diverses modifications. Il s'inscrivait en effet à l'origine dans l'itinéraire de la promenade à la Gorge aux Loups, supprimé de par le classement de cette partie de la forêt en réserve biologique intégrale. Le sentier décrivait donc une large boucle autour de la mare aux fées, puis se prolongeait vers l'Ouest. Aujourd'hui, il se contente de traverser le plateau avant de s'incliner vers le Sud pour retrouver le point de départ du sentier aux abords de la maison forestière de la Grande Vallée. Ce secteur est une vaste platière se terminant par le Rocher des étroitures et qui s'effondre au Nord pour former la Gorge aux Loups.
On trouve beaucoup de cartes postales des arbres de la gorge aux Loups et des environs de la mare aux fées notamment.
Ces sentiers sont d'un grand intérêt esthétique et sportif. On n'y croise pas grand monde et les foules des "25 bosses" gagneraient à les redécouvrir. Seul bémol : les VTT, croisés au Cassepot, au Mont Ussy ou au Calvaire, n'ont rien à faire sur ces sentiers sensibles à l'érosion. Il me semble d'ailleurs qu'ils sont réservés aux piétons, non ?
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