On reparle prostitution et fermeture de Parking


Avec la répression de la prostitution en ville, les filles et leurs clients ont trouvé refuge dans la forêt de Fontainebleau. Hélas, elles ont tendance à y laisser des kilos de préservatifs usagers et leur emballage aluminium non biodégradable et autres papiers hygéniques. Lors du réaménagement des ronds points du Grand Veneur et de Barbizon sur la D607 (ex N7), ce sont les gays qui ont du trouver un autre emplacement suite  à la fermeture de leurs points de rendez-vous et c'est sur l'aire de stationnement du bas Cuvier (entre autres) qu'ils se retrouvent chaque soir.


A la TL²B, on vous a parlé souvent des déchets nauséabonds du Bas Cuvier et des bords de route et des pistes évoqué de lutte contre ce fléau (les déchets). Nous avions bon espoir que l'ancien Préfet prennent un arrêté pour interdire le stationnement nocturne mais hélas, certaines associations semblent avoir fait part de leur mécontentement, cet arrêté risquant de perturber l'organisation de leurs sorties nocturnes... Changement de Préfet, changement de Sous-Préfet et bientôt changement de législation, permettront il de suivre l'exemple de la commune de Favières ?


Vous ne le savez peut être pas, mais il y a quelques jours, le parking de l’aire des épicéas, situé sur la D10 à Favières, a été fermé par l’agence des espaces verts (AEV) d’Ile-de-France. Il était devenu avec le temps l’un des lieux de rencontres libertines et nocturnes de la forêt régionale de Ferrières. C’est la première fois qu’un parking du département est fermé pour cette raison, enfin pas tout à fait...
Parce que l’AEV, qui gère le site n’a aucun pouvoir de police, elle a dû trouver une raison « officielle » pour faire aboutir la demande du maire : "On a fermé parce qu’il y a de gros nids-de-poule sur ce parking. Disons que c’est la conjoncture de ces deux faits qui nous a amenés à cette décision", reconnaît-on à l’AEV auprès du Parisien.
Du côté de l'ONF, Benjamin Beaussant, le directeur départemental de l’Office national des forêts (ONF) a d'ailleurs annoncé au journaliste : « Nous n’avons pas de perspectives datées d’autres fermetures. Mais la question de la saleté des lieux due aux activités nocturnes, que l’on retrouve surtout en forêt de Fontainebleau, qui est plus fréquentée que la forêt de Ferrières, se banalise. »
Et d'ajouter «Nous étudions actuellement différentes solutions, pour empêcher les rencontres libertines sur certains parkings de la forêt de Fontainebleau, qui provoquent notamment des nuisances environnementales »
Chantal Manguin-Dufraisse, le sous-préfet, a pris le problème au sérieux. « J’ai organisé une réunion sur ce thème, la semaine dernière, avec l’ONF et les élus. Les prostituées sont de plus en plus nombreuses en forêt. J’ai donc demandé au commissariat de multiplier les contrôles des prostituées en dressant un maximum d’amendes, concernant le racolage et la propreté. »

Hélas, ce veux pieux risque de ce voir balayé par les tables de la Loi ! En effet, la commission des lois, réunie le mercredi 20 mars 2013 sous la présidence de M. Jean-Pierre Sueur, président, a examiné le rapport de Mme Virginie Klès et établi son texte sur la proposition de loi n°3 (2012-2013) de Mme Esther Benbassa et plusieurs de ses collègues, visant à l'abrogation du délit de racolage public.
Créé par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, le délit de racolage public avait pour objectif de diminuer les troubles à la tranquillité publique susceptibles d'être causés par certaines manifestations de la prostitution sur la voie publique, tout en permettant aux fonctionnaires de la police et de la gendarmerie de recueillir des informations sur les réseaux de proxénétisme à l'occasion de la garde à vue de personnes prostituées interpellées pour racolage.
Mme Virginie Klès, rapporteur, a considéré que ces deux objectifs étaient loin d'être atteints, tandis que la crainte d'être arrêtées a conduit de nombreuses personnes prostituées à s'éloigner des centres urbains, ce qui a aggravé leur situation sanitaire et sociale et les a exposées à un risque accru de violences.
Plus largement, elle a considéré qu'il était paradoxal, alors que la prostitution est en France une activité licite, de traiter en délinquantes des personnes qui sont le plus souvent des victimes.
Favorable, pour ces motifs, à l'adoption de la proposition de loi, Mme Virginie Klès, rapporteur, a souhaité que l'abrogation du délit de racolage public ne soit qu'une première étape qui devra être suivie d'un ensemble de mesures relatives à la situation des personnes prostituées et à la répression des réseaux de proxénétisme. La commission des lois a adopté deux amendements de son rapporteur, tendant, d'une part, à opérer les coordinations nécessaires dans le code pénal et le code de procédure pénale, et, d'autre part, à étendre aux territoires d'outre-mer l'application de la proposition de loi.
Elle a adopté la proposition de loi ainsi modifiée.


Avec Internet, les réseaux sociaux, il suffit de quelques clics pour convenir de lieux de rencontre et peu de forêts du département semblent être épargnées par le phénomène des rencontres libertines, de celle de Malvoisine à celle de Sourdun, en passant par le massif de Sénart. 
Voilà donc des déchets qui ont de beaux jours devant eux à moins que les associations rennoncent à ces quelques sorties nocturnes qu'elles s'octroient sans même en faire la demande auprès de l'ONF comme le prévoie la réglementation des espaces Natura 2000.
En accèptant cette petite limitation de pratique et en respectant la réglementation, elles offriraient la possibilité d'interdire le stationnement nocturne et donc permettraient aux forces de l'ordre de verbaliser la nuit... Cela aura aussi le mérite de stoper le camping sauvage et les déchets qui l'accompagnent !

Sources :



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