Les auteurs de topoguide d'escalade en ont marre du photoco-pillage !


Dans bon nombre de falaises, dans les années 80 à 90, on fustigeait déjà les grimpeurs un peu trop radins pour investir dans l'achat du topo et qui se pointaient au pied des voies avec une copie. Ce photocopillage est toujours d'actualité comme nous le soulignons déjà dans cet article de 2013.
Avec Internet, n'importe qui peut pondre un guide d'escalade, en toute liberté et sans engagement souvent en ne faisant que copier les existants (erreurs comprises) et en changeant juste le packaging suivant ses aptitudes artistiques, informatiques...  

Sur notre page facebook, au mois d'octobre nous avions relayé le coup de gueule de certains auteurs - équipeurs soutenus par la FFME qui, cette fois, s'attaquait aux topos gratuits et exhaustifs des mis en ligne par l'association Camp to Camp (CtC). Depuis, le conflit qui oppose l'association et les ouvreurs a fait couler beaucoup d'encre et malgré l'intervention de la FFME comme médiateur, au vu du dernier communiqué de CtC, il y a peu de chance d'arriver à un bon compromis ! A la TL²B, on critique souvent  la qualité des topoguides mais on n'en publie quasiment jamais pour ne pas concurrencer ceux qui en font le commerce. Pour nous,  avant d'acheter un topo (traditionnel papier ou en téléchargement), il est essentiel de se poser la question : les bénéfices sont ils utilisés pour l'entretien ou la création de sites d'escalade ou est-ce un pur produit commercial ?

Mise à jour du 18/12/2017, la suite ici par Bruno Fara
Nous avions relayé l’appel des ouvreurs de l’ECI 38, qui marquait une nouvelle rupture entre les professionnels et les adeptes d'un « esprit communautaire » qui remonte à plusieurs années. 

« Nous demandons à C2C de renoncer à ces topos exhaustifs, couennes ou grandes voies, car cela met gravement en danger la pérennité de nos terrains de jeu, en étant clairement concurrentiel avec les topos papiers ou numériques qui servent directement à l’équipement et à la maintenance. »

Le 26 octobre 2017, sur le forum de Camp to Camp, on pouvait lire une longue réponse commençant ainsi :


"Récemment l’Escalade Club Isère (ECI) et la Ligue Auvergne Rhône-Alpes (LAURA) de la Fédération Française de Montagne et Escalade (FFME) se sont adressés à Camptocamp-Association (Camptocamp) dans une lettre ouverte. Cette lettre ouverte exprime quatre exigences qui prennent la forme d’un ultimatum avec deux menaces à l’encontre de Camptocamp qui seront exécutées si Camptocamp ne se plie pas à leurs exigences.
Les quatre demandes visent à empêcher l’échange d’informations entre pratiquants sur Camptocamp:
  • Les trois premières exigences concernent la reconnaissance des ouvreurs de voies d’escalade et la publicité des topo-guides papier d’escalade, souvent édités par les ouvreurs. ECI et LAURA souhaiteraient que tout document d’escalade ne comportant pas ces informations soit interdit de publication sur le site camptocamp.org (sauf autorisation de l’équipeur/ouvreur avec aval du fournisseur du matériel).
  • La quatrième exigence, plus générique, demande l’interdiction de toute description exhaustive de sites d’escalade sur camptocamp.org, sans pour autant préciser la signification du terme « exhaustif », la liste par cotation ou alphabétique semble être autorisée.
Le Conseil d’Administration, qui représente Camptocamp-Association, ne s’est pas encore exprimé publiquement à ce sujet jusqu’à présent et souhaite préciser sa position par ce communiqué."

Puis de conclure

"Camptocamp ne comprend pas le refus de l’ECI et de LAURA de discuter de toute solution complémentaire pour le financement de l’équipement, y compris celles favorisant la visibilité et la vente de topos papiers, proposées par Camptocamp qui met au service des ouvreurs son audience et ses compétences techniques, sans demander aucune contrepartie en échange.
Camptocamp déplore que l’adhésion de plusieurs signataires à l’Appel aux Ouvreurs a été obtenue à partir de la distorsion de la réalité et sans avoir eu accès à une autre version des faits. L’objectif de cette communication officielle est de la donner. 
Camptocamp, dans la continuité de sa position d’écoute et dialogue, se tient prêt à continuer la réflexion et à mettre en oeuvre des solutions à ces problèmes comme cela a été fait jusqu’à présent. Le financement de la pérennité des supports de l’activité apparaissant primordial, Camptocamp s’engagera à tenter diverses pistes évoquées."

A la suite de cette polémique,  Manu Ibarra publiait aussi un communiqué indiquant : "AU VUE DE L’ATTITUDE DU SITE CAMP TO CAMP, J’AI DÉCIDER DE NE PLUS DIFFUSER DE TOPO DE MES OUVERTURES. VOUS ÊTES DONC PRIER DE ME CONTACTER DIRECTEMENT POUR QUE JE VOUS DONNE ( SOUS CERTAINES CONDITIONS) MES TOPOS. DÉSOLÉ LES AMIS !. En effet, sur son site web professionnel, il partageait volontiers de nombreuses informations...y compris des topos de grandes voies ou de cascades de glace !


De son côté, la Fédération Française de Montagne et Escalade (FFME) a initié une médiation entre le « Collectif des ouvreurs » et l'association Camptocamp, et a organisé une réunion avec toutes les parties prenantes le 18 novembre dernier à Grenoble. Dans son communiqué, la FFME affirme :

"Au cours de cette réunion, il est apparu que les participants partageaient les mêmes préoccupations sur le développement de l’escalade en falaise et en montagne, l’équipement et le rééquipement des sites, la diffusion des informations relatives à cette pratique et l’équilibre économique global. (...)

"Des divergences d’appréciation et de vision persistent mais il a été décidé de poursuivre les échanges sur la base des pistes évoquées pour aboutir à des avancées concrètes."

En conclusion, Camptocamp défend l’essence contributive de son site internet et la FFME reste vigilante sur les réponses qui seront apportées aux préoccupations des ouvreurs.


Ce communiqué plat et laconique de la fédé  n'est visiblement pas le reflet de la réalité. En tous cas, aucun compromis n'a été acté si l'on en croit la réponse de CtC en date du 12/12/2017. On peut en effet y lire :

"Lors de cette réunion, en réponse aux interrogations de l’appel des ouvreurs, C2C a présenté la façon dont il avait déjà intégré certaines demandes. Ainsi, pour les points 1 et 2 de l’appel, à propos de la reconnaissance des ouvreurs et de la bibliographie :
  1. Pour le champ historique (champ spécifique présent sur C2C depuis 2007, les informations historiques étant auparavant consignées dans le champ « Description »), deux opérations “bibliothon” spécifiques ont été animées. Au 17 novembre 2017, sur l'ensemble des grandes voies escalade décrites en langue française (8057 voies), 76,1% ont au moins une info quant à l’historique. Ce taux monte à 90% en moyenne sur le Dauphiné : https://forum.camptocamp.org/t/le-bibliothon-historique-et-bibliographie-dans-le-topoguide/163195/69 . Par ailleurs, le champ historique a été remonté en tête de document, avant la description.
  2. Pour le champ bibliographique, un ouvrage papier référencé dans la base de données (entre 1300 et 1500 ouvrages référencés sur C2C, principalement des topo-guides) est généralement associé, ou des renvois vers des sites internet tiers (souvent ceux des ouvreurs). Les documents topoguide papiers présents sur C2C peuvent être renseignés par les auteurs et éditeurs des ouvrages, leur permettant ainsi de se servir de la plateforme C2C comme d’un média de promotion supplémentaire.
Ces éléments n’ont pas convaincu l’ECI.
C2C a par la suite présenté des pistes de réflexions sur lesquelles l’association travaille pour aller plus loin sur ces points, ainsi que sur les questions du financement, de la maintenance et de la pérennisation de sites naturels d’escalade, et de sensibilisation de la communauté grimpante sur ces questions.
Une liste de 20 pistes à étudier et à approfondir, relevée par la FFME Nationale, est en cours de discussion au sein de l’association (certains de ces points sont déjà intégrés ou le seront prochainement).
En conclusion de la réunion il a été judicieusement proposé à l’initiative de la Ligue AURA de la FFME de rédiger un communiqué commun, auquel C2C a agréé. 20 jours plus tard, cela semble malheureusement impossible de s’entendre ne serait-ce que pour rédiger 10 lignes.
Le compte-rendu de cette réunion rédigé par l’ECI dans le même temps et diffusé publiquement¹ nous a par contre semblé partisan, mensonger et diffamatoire, ce qui nous interroge sur la réelle volonté du collectif d’avancer.
Notre sentiment est ainsi que cet appel est un agrégat de revendications disparates et de vieilles rancœurs, au delà des deux premiers points de l’appel que nous partageons. Beaucoup d’arguments avancés par les signataires de l’appel ne nous semblent pas fondés.
  • Où est la démonstration que la vente des topos papier baisse ? Nous n’avons pas cette vision selon nos sources…
  • Quelle est la position de l’appel des ouvreurs par rapport à la transition vers le numérique observée depuis plusieurs années ? Celle-ci nous semble inéluctable, que ce soit avec ou sans C2C. Les outils de partage collaboratif et gratuit sur internet (y compris C2C) existent maintenant depuis près de 20 ans !
  • Quelle est la part du financement issues des revenus des topos papiers pour le développement et de la maintenance des SNE ? Comment cela se passe t’il dans d’autres pays ?
Cette question du financement des SNE et de l’implication des bénévoles, cruciale dans les années à venir dans le cadre français, mérite selon nous un débat plus sérieux, sur des bases solides et partagées.
C2C restera fidèle à ses statuts qui définissent sa mission et ses principes éthiques, et ne souhaite ainsi pas s’opposer à la diffusion d’informations, sauf dans des cas ponctuels et limités dans le temps (chantier en cours, régularisation d’autorisations,…). Au contraire, C2C encourage la communauté à continuer à partager des informations exhaustives et de qualité, et à s’impliquer dans la gestion de ces sites d’escalade. C2C n’a jamais changé de projet, depuis les premières versions du site en 1997 puis la création de l’association, il y a 12 ans.
C2C, en acteur responsable du monde de la montagne et de l’escalade, travaille à la définition et à la mise en place de solutions pour répondre aux légitimes questions de sensibilisation des grimpeurs et de financement de l’activité.
Ces réflexions et ces partenariats restent bien entendu ouverts aux acteurs de bonne volonté.

Bref... On n'a pas fini d'en parler ! D'un côté on a des équipeurs, souvent bénévoles ou peu rémunérés qui œuvrent pour la collectivité et se remboursent sur la vente des topo-guides (papiers ou en téléchargement payant), de l'autres, un esprit associatif et collaboratif. Si les adhérents de CtC peuvent plaider leur bonne foi, c'est un peu plus difficile pour les dirigeant de la structure... En attendant, il faut effectivement réfléchir à l'avenir de notre terrain de jeu en étudiant ce que font les autres pays... Va t-on nous aussi aller vers la privatisation des falaises et des accès payants ?
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13 commentaires :

  1. Etrange ! Il n' y a pas si longtemps, vous avez conseillé d’acquérir "en priorité" l'achat des topos de l'un de ses opportunistes "étrangers" plutôt que la production de locaux pourtant très impliqués dans l'équipement du terrain de jeu. Mais les contractions ne vous faites pas peur sur TL2B. Revoir évidemment vos articles sur votre site personnel pour vérifier ce qui est affirmé ici. Comment peut-on ne pas s'en souvenir ! merci de ne pas censurer. Posté par TBT2.

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    1. Ahhhh ! Touché !!! Non, franchement, entre les 2 produits, nous avons simplement conseillé celui qui nous paraissait le meilleur sachant que dans ce cas il n'y a pas eu pillage des informations mais échanges. De plus, ce qui se passe sur CtC n'a rien à voir avec votre histoire...

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  2. Evidemment! Le bougre, en remplaçant un mot par un autre, l’apparence de la réalité n'est plus la même. Vous touchez vous, c'est impossible ! Trop fort, vous êtes pour faire des pirouettes! aussi je ne le cherchais pas. Mieux, venant de TL2B, cette prise de position, trop longue pour être lu jusqu'au bout, perd de sa crédibilité. Elle ne changera rien, du moins pas grâce à vous. Posté par BTT2.

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    1. Vous a envahi, le côté obscure. Mais l'équilibre de la force vous ne pertubez pas !

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  3. Admettons, que la personne dont vous pensez que je suis, soit un pauvre type aigri et sans culture qui n'a qu'une obsession dans sa misérable vie, contredire TL2B à cause « on ne sait quelle raison ». Il n’empêche que lorsque ce « pauvre malade », comme vous dites, lit ce genre de truc : il est essentiel de se poser la question : les bénéfices sont ils utilisés pour l'entretien ou la création de sites d'escalade ou est-ce un pur produit commercial ?. Sans dire pourquoi, mais qui toutefois laisse entendre, que vous pensez qu’il est préférable d’acquérir les topos de ouvreurs qui équipent le terrain donc nous jouissons tous gratuitement, même vous, alors que part ailleurs, vous avez dit à vous lecteur de « préférer » l’acquisition des topos de l’un des plus célèbres « échangeur » qui sévit sur le territoire Français, plutôt que ceux des locaux investis, je suis effectivement perturbé par votre double positionnements... Pour la préférence, celui qui vous paraissait « le meilleur »… évidemment ! Mais sachez que les topos des locaux n’auront jamais, ou très rarement, la qualité graphique des topos « anglais » par exemple, du fait qu’ils n’ont pas les moyens d’investir dans la couleur et le papier glacé, mais du fait aussi que leur démarche n’est pas de gagner de l’argent pour eux, mais pour se rembourser du matériel et de leur travail. En somme, ils se reposent sur « l’esprit de reconnaissance » ou de solidarité des grimpeurs qui ont plaisirs de grimper sur leur travail. Pour les opportunistes, facile pour eux d’acheter les topos des « ouvreurs » qui sont la source premiers des informations, puis de les refaire en couleurs avec une maquette séduisante. Vous avez soutenu cette démarche à plusieurs reprises, c’est votre droit… Mais s’il vous plait ne chercher pas aujourd’hui à vous faire passer pour les défenseurs de nous autres. C’est ça qui est insupportable… Merci de ne pas censurer… Posté par TBT2.

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    1. Bonjour. Oui nous privilégions le local et les topos d'equipeurs. Et oui, dans le cas du topo 7a+ de FontaineBleau, nous avons conseillé un topo rédigé par un étranger à la forêt. Ce n'est pas qu'une question d'esthétique ou de qualité de papier contrairement à ce que vous semblez croire mais bien une question de contenu.
      Ensuite, vous avez beau jeux de clamer votre investissement en temps de grimpe, brossage et déplacements vers les cailloux que vous auriez également fait pour simplement vivre votre passion. Mais votre concurrent n'a pas fait autre chose. Ah si, il a sans doute ouvert moins de blocs.
      Enfin, un equipeur en falaise dépense réellement plus d'argent qu'un brosseur de rocher et c'est en cela que nous les soutenons.

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  4. Le logo qui montre trois ouvreurs menaçants en train de courser "un pirate" est désolant. Les "ouvreurs" ne se conduisent pas de la sorte, c'est si loin de leur tempérament. Qu'ils soient désolés, chagrinés, vexés, déconnectés, déstabilisés de constater que les « grimpeurs modernes » qui veinent jouir gratis de leur travail, boudent leurs topos au prétexte qu’ils ne sont pas en couleur ou en anglais, c’est dure à comprendre. Mais qu’en plus, de cette sorte de mésestime insouciante propre à la grimpe d'aujourd'hui, on les montre comme des individus violents, c’est la cerise empoisonnée sur le pain dur. Ne nous dites pas que c’est de l’humour… Un équipeur paisible et déconcerté qu'on nous prennent de plus en plus comme des prestataires de service...

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    1. Bonjour, vous faites sans doute parti des '' gentils''equipeurs alors...et de falaises où ce genre de chose se règle par le dialogue. Mais cela n' est pas toujours le cas, et encore plus à l'étranger ! D'ailleurs, nous allons en remettre une couche en publiant un deuxième texte avec une illustration encore plus violente sur le sujet. Précisons également que ces illustrations sont le fruit d'un collectif d'ouvreurs très connu du sud de la France.

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    2. http://www.tl2b.com/2017/12/camp-to-camp-contre-reste-du-monde-par.html

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  5. Heu! Vous vous trompez. Je connais et j'aime beaucoup ce topo. Mais je ne crois pas qu'il rentre dans la catégorie des topos d'ouvreurs qui cherchent à éponger leurs dépenses, même si le réaliser à semble t-il été un énorme travail. Puis, à ma connaissance, il n'a jamais été "piraté", même si les "concurrents' l'ont consulté lorsqu'ils ont fait leurs ouvrages. C'est sure puisqu'ils ont eu l'honnêteté de le signaler dedans. J'affirme qu'à TL2B, vous n'avez pas toujours été solidaire avec les équipeurs, auteurs de topos, relisez vos critiques si vous vous n'en souvenez pas. Posté par TBT2.

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  6. Vous utilisez ce logo, "en responsable" alors vous ne pouvez pas vous défiler, c'est pas de nous, c'est la création d'un collectif du sud. Malheureusement, il fait une généralité de deux ou trois réactions musclées dommageables à la causse des ouvreurs. Vu le poing menaçant de votre propre logo, vous semblez d'accord avec ces excès de colère mais considéré sans mépris avec votre "gentils'équipeurs" que nous ne sommes pas tous portés à l'intimidation. On préférait démocratiquement élire les personnes pour nous défendre et nous représenter... Plus clairement dit, vous n’êtes pas mandaté pour parler au nom de tous les équipeurs, car nous ne sommes pas tous heureux du ton offensif de vos articles.

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  7. "D'un côté on a des équipeurs, souvent bénévoles ou peu rémunérés qui œuvrent pour la collectivité et se remboursent sur la vente des topo-guides (papiers ou en téléchargement payant), de l'autres, un esprit associatif et collaboratif. Si les adhérents de CtC peuvent plaider leur bonne foi, c'est un peu plus difficile pour les dirigeant de la structure."

    Les dirigeants de la structure sont les membres du conseil d'administration de camptocamp association.
    Les équipeurs bénévoles se remboursent sur la vente des topo-guides ...

    Ouah, il y en a qui ont visiblement plus le droit de toucher des ronds en étant bénévoles que d'autres visiblement ...

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  8. Ce n'est pas une question de droit, n'importe qui peut et à le droit faire un topo, mais il y a un problème "fairplay" et d’honnêteté morale pour le coup. Essayer de faire un topo sur les Calanques, le Verdon, ou Bleau lorsque vous demeurez à 300km au bas mot, sans vous servir et calquer le travail des prédécesseurs ou des gens du cru. Impossible, simplement impossible. L'équipement d'une falaise moyenne, c'est un travail de deux ans au bas mot. Des centaines d'heures non payées pour les ouvreurs… Mais, c'est aussi du "privilège" et du "plaisir" des ouvreurs de pouvoir s'approprier des falaises qui ne sont même pas à eux pour jouer comme ils l’entendent avec le rocher. C’est une très bonne récompense même si ce n’est pas de l’argent. (C’est un ouvreur-topoteur qui vous le dit). Le problème c’est le cout d’équipement que tout le monde peut profiter : des centaines et des milliers de grimpeurs et en échange ont leur demandent rien d’autre que d’acquérir de préférence les topos des gens qui vous ont permit de prendre plaisir dans leurs voies. C’est dont un « deal » tacite entre les grimpeurs et les ouvreurs. Et ça n’engage personne d’autre. Personnellement, je n’en veux pas « aux pirates », s’ils apportent un plus dans leurs ouvrages, sauf lorsqu’ils n’ont pas « l’honnêteté » de vous offrir un des leurs, en remerciements, alors que vous savez pertinemment qu’ils ont recopiés des infos inédites dans nos propres topos. Pour contre, je ne comprends pas la nouvelle culture « ultra individualistes » des grimpeurs d’aujourd’hui, qui ne font pas de différence entre la salle d’escalade » dans laquelle ils payent « cher » une prestation complète, sauna compris, et le monde extérieur où depuis toujours, le terrain de jeu provient de la passion des grimpeurs (ils peuvent en être d’ailleurs).

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