Achetez les topos français, mais les bons ! No vampire topo !

Les beaux jours reviennent ceux d’entre vous qui ne sont totalement convertis à la résine vont très certainement en profiter pour sortir en falaise. C'est peut être l'occasion de quitter votre spot favoris pour tester de nouveaux sites ou de nouveaux secteurs et pour cela il vous faut : un topo.

Mais avant de vous procurer le topo, songez un peu à qui s'occupe de la falaise et de son équipement.


Trouver le bon topo n’est pas toujours aisé mais peut aussi vous éviter des problèmes sur certaines falaises si vous croisez les équipeurs...


 
Il y déjà a bien longtemps, en achetant un topo en vu d’un séjour grenoblois, j’avais été intrigué par un autocollant glissé dans le topo. Un rat disait : « je ne suis pas un rat des falaises, je participe à l'équipement »

L'Escalade Club de l'Isère était alors une association de quatre grimpeurs  motivés pour le développement de l'escalade " sportive" - Claude Vigier, Bruno Lambert, Jean Claude Salomon et Pascal Tanguy - dont l'objectif principal était de réunir des fonds pour équiper « tout azimut » sur l'agglomération Grenobloise. C'est eux qui ont lancé cette mascotte de l'ECI permettant, par sa présence sous forme d'autocollant, de recueillir des fonds pour les activités d'équipement du club.

Ce petit historique pour montrer un exemple de l'engagement des équipeurs qui ont forgé le développement de nos sites naturels d'escalade. Dans bon nombre de falaises, dans les années 80 à 90, on fustigeait déjà les grimpeurs un peu trop radins pour investir dans l'achat du topo et qui se contentaient d'une copie.

Aujourd'hui, il faut se battre contre ceux qui en ont fait un business et ceux, souvent passionnés, qui mettent en ligne le moindre topo. Avec Internet, n'importe qui peut pondre un guide d'escalade, en toute liberté et sans engagement en quelques jours en ne faisant que recopier les existants (erreurs comprises) et en changeant juste l'emballage suivant ses aptitudes artistiques, informatiques...


Essayons donc avant d'acheter un topo traditionnel papier de nous poser la question : les bénéfices sont ils utilisés pour l'entretien ou la création de sites ou le topo est il fait avec un but purement commercial ?

Hélas, rien ne permet de distinguer avec certitude l'un de l'autre et il faudra parfois ruser pour trouver l'information. Un label FFME, CAF ou que sais-je n’est même pas la garantie du réinvestissement des bénéfices sur la falaise !

En effet, il existe des topos édités par des structures associatives para-commerciales aux objectifs financiers troubles, par des professionnels ayant parfois été rémunérés pour réaliser des équipements et qui se font un complément de rémunération, etc.

Bref, difficile de faire son choix sans crainte de se faire flouer...

Quant au pirate, il se moque bien de l’énorme investissement en temps et en argent des auteurs des guides originaux mais aussi de relations que ceux-ci ont du parfois nouer avec les équipeurs, propriétaires, gestionnaires... du site. Le fait de pirater des topo est un délit punissable mais pas facile à prouver.

Saluons donc ici la campagne de communication de nos amis du Vaucluse qui se battent contre les topos étrangers vendus en France... S'ils pouvaient tous faire comme John Waston... Soupirs








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