Conscient du problème, le Cosiroc l'a, il y a quelques décennies, retiré du circuit d'escalade pour ne plus inciter les visiteurs à tenter l'ascension... Une mesure qui s'est révélée très vite insuffisante, car un tel rocher, isolé sur une plage de sable, est forcément des plus tentant. Il y a quelques années, inquiets de son évolution, c'est donc la Commission Érosion, dirigée par l'ONF qui s'est penchée sur la sort du malade.
Après de nombreuses discussions et devant les exemples répétés et flagrants de méconnaissance de la situation et du risque, plusieurs actions ont été menées par la Commission entre 2011 et 2013 dont : l'enrochement de la base du Bilboquet, la pose de témoins de mesure de son éventuel mouvement et la mise en place d'une plaque rappelant l'interdiction d'escalader le cailloux.
Cela semblait porter ses fruits (même les allemands on promis de ne pas remettre la photo des grimpeurs sur le blocs ! ) jusqu'à ce qu’une remarque d'un consultant de la FFME 77 parvienne aux oreilles du directeur régional de l'ONF ; remarque affirmant que le bloc avait bougé d'environ 8 mm depuis l'enrochement réalisé en mars 2011. Forcément, un DR ne peut que s'inquiéter d'une telle situation et, sans doute après avoir envoyé en reconnaissance un premier groupe exploratoire, convoqua, sur le site, une réunion de la Commission Érosion le mois dernier.
Sur place, l’ONF annonça sa décision de « renforcer la protection » du rocher en demandant, on vous donne dans le mille, un arrêté préfectoral assorti d'une sorte de clôture de faite de planches de bois !
Donc, comme dirait une de nos connaissances : après"la forêt de protection", "la forêt d'exception", revoilà la "forêt d'interdiction".
En effet, ce n'est pas la première fois que l'office nous fait le coup des barrières de bois (la forêt est pleine de ces enclos) et on a, ici même, largement critiqué l'inefficacité d'une telle mesure qui ne fait qu'apporter du bois pour les visiteurs en mal de feux de camp en plus de bousiller l'esthétique du site en l'artificialisant à outrance (voir notamment cet article sur le cas extrême de Buthiers) !
C'est cette même idéologie sécuritaire qui a conduit l'ONF à élaguer jusque dans les RBI... (ou à modifier le circuit pour enfant de Franchard Ermitage comme le rapporte le Cosiroc non sans un élagage très critiquable d'un vieux chêne).
Image ONF ! |
Il n'y a qu'un type d'arrêté préfectoral correspondant à la demande de l'office : celui dit de "Péril immédiat" que les grimpeurs franciliens ne connaissent que trop bien car c'est celui qui leur avait interdit toutes visites au Viaduc des Fauvettes. On imagine assez bien la formulation de la chose : "interdiction d'approcher le cailloux à moins de 2 fois sa hauteur" soit un périmètre d'une dizaine de mètres... Et les week-ends, vous verrez passer les gendarmes (ils patrouillent déjà pour notre plus grand bonheur sur les parkings) pour faire respecter l'interdit. Les Arrêtés Préfectoraux à Bleau, on connait aussi ! On a eu l'interdiction totale d'aller en forêt suite à la tempête de décembre 99. On a aussi eu la tentative d'interdiction totale du site de la Dame Jouanne, totalement absurde et heureusement contrée par les associations du Cosiroc.
Donc, à part sortir le parapluie administratif et dépenser des sous dans quelques bûches, nous conseillons à nos amis de l'administration forestière de se poser sereinement avec les associations et individuels pour étudier les solutions suivantes, peut être extrêmes et plus coûteuses mais surtout plus efficaces :
1 . Enfouissement d'un gros bloc de grès devant le bloc pour bloquer tout mouvement risquant d’aggraver le porte-à-faux. C'est la solution débutée en 2011 mais avec un rocher de taille moyenne.
2. Suivi avec une fréquence de mesure assez élevée et une procédure rigoureuse, des l’espacements des divers témoins en place (surveillance de la largeur de la fissure et du mouvement relatif du sommet du Bilboquet). Il faut dire que l’ouverture annoncée (8mm) de la fissure, ne peut s’expliquer si l’on prend en compte le suivi (avec photos) effectué depuis mars 2011 par le COSIROC dont le résultat est un élargissement nul.
3. Pose d'un bloc faisant contrepoids à l'arrière
4 Pose d’un bloc plat et large sous le surplomb pour stopper l’érosion du sable (par dessus le bloc de la solution 1)
5. A l'extrême, remplacer par un bloc de béton enfouis et coulé sur place le rocher de la solution 1
A la Tl2B, on est certain que bon nombres d'amoureux et passionnés de cette forêt, qu'ils soient visiteurs, randonneurs, photographes, grimpeurs... vous en remercieront, participeront à la recherche de la meilleure solution technique et esthétique, voir, financeront les travaux à votre place (ce qui, il faut l’avouer, serait un comble, assez désastreux pour la réputation de l’Office mais là, vous savez déjà ce que l'on pense des moyens alloués à cet organisme !)
Voilà, tout est dit ... La balle est dans le camp de l'O.N.F. maintenant ...
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe m'étonne de ta réaction, à ma connaissance, le Cosiroc était parti prenante de la réunion du comité érosion, pourquoi ne pas avoir fait remonter ces propositions? il n'y avait pêut être pas non plus consensus pour les mettre en oeuvre...
Cordialement
Bonjour cher anonyme ! A t'on écrit que le Cosiroc n'avait pas réagit et fait des propositions ? Non... Ensuite, et malgré tout le bien qu'on pense du Cosiroc, à la TL2BLEAU on peut aussi ne pas être d'accord et l'écrire !!! Enfin, nous critiquons 2 mesures totalement inutiles et que le Cosiroc, d'après nos informations, ne semble pas cautionner !
RépondreSupprimerC'est bien. Au moins maintenant personne n'aura l'excuse "eh ben, je savais pas!". Si vous voyez qqn y grimper, vous n'avez qu'a prendre une photo et les denoncer (pas de sarcasme, j'y crois vraiment).
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