C'est à Bleau qu'a ouvert le Centre National d'entrainement au bloc de la FFME

Article publié initialement le 18 déc. 2012 sur la TL²B 
Rien à voir avec un site naturel mais c'est bien dans la Mecque française du bloc que le nouveau Centre National d'Entraînement de la FFME a ouvert début décembre. Le Groupe d’entraînement "Elite" s’y entraîne désormais quotidiennement, et le Groupe "Relève" l'a découvert cette semaine..L’occasion de faire le point le CNDS (ex IES) et sur les grimpeurs concernés par ces installations.

A FONTAINEBLEAU, L'Ecole interarmées des sports (EIS) c'est une véritable institution bien que son installation ne date que de 1967. Entre temps, l'Etat a profondément réformé l'armée, et diminué les budgets. La dissolution du célèbre bataillon de Joinville en 2002, avait alors émus les bellifontains et nombreux étaient ceux qui s’interrogeaient sur le devenir de ces installations.


Un peu d'histoire :

Tous les athlètes français connaissent l'INSEP et l'EIS. Et pour cause, le sport de haut niveau français s'inscrit dans une longue tradition militaire dont ces deux établissement sont les héritiers.Le 15 juillet 1852, l'Ecole Normale Militaire de Gymnastique de Joinville-le-Pont ouvre ses portes. Installée à la Redoute de la Faisanderie, près de Joinville-le-Pont (le porche préservé est conservé à l'INSEP où il sert de monument du souvenir), l'école a pour missions : 
- de former des moniteurs et instructeurs de gymnastique pour les écoles militaires et corps de troupe
- de former des maîtres d'armes pour l'enseignement de l'escrime (surtout après 1872)
- d'étudier les perfectionnements à apporter aux méthodes de l’éducation corporelle et de l'escrime et d'en expérimenter les procédés (surtout à partir de 1902) 
En 1925, par décision ministérielle, elle devient Ecole Supérieure d'Education Physique et poursuit ses missions en faveur d'une éducation physique civile et militaire.
En septembre 1939, elle ferme ses portes mais trouve des prolongements dans le monde civil et militaire, en zone libre puis en A.F.N.

Après la guerre, l'Institut National des Sports est créé près de Joinville dans le Bois de Vincennes. Cet institut civil oeuvre alors parallèlement à l'Ecole d'Entraînement Physique et Militaire implantée d'abord à Pau et à Antibes. Le Groupement Sportif Interarmées (1947) donne naissance au célèbre Bataillon de Joinville en 1956 qui devient en 1963 Ecole Interarmées d'Entraînement Physique et des Sports.

En 1967, l'Ecole s'installe à Fontainebleau et regroupe les Ecoles Militaires d'Entraînement Physique.

Depuis la dissolution du bataillon de Joinville (2002), les militaires n'utilisaient plus leurs installations qu'à 30 % de leurs possibilités. Etalées sur 52 ha, les installations de l'EIS (piscines, gymnases, stade de rugby, de foot...) déjà vieillissantes (la plupart datent des années 1960-1970) va nécessiter un vaste chantier de rénovation et de remise aux normes qui ne pouvait être entrepris que dans le cadre d'une ouverture aux civils. Le 8 avril 2003, un accord cadre (pdf) est signé entre le ministère de la Défense et le ministère des Sports. Aux termes de cet accord, le Centre National des Sports de la Défense (CNSD) s’intègre au dispositif du sport français et international.

Le Centre National d’entraînement au bloc de la FFME 
Mel à Antrebloc
Aménagé dans un nouveau gymnase du CNSD, il abrite la structure qui a servi aux qualifications du bloc à Bercy, soit 150 m2 de surface grimpable sur 30m de linéaire au sol et équipés d’une centaine de volumes et de 8 000 prises. D’ici quelques semaines, tout un panel d’outils de préparation physiques sera mis en place : salle de musculation, Pan Gullich, espace suspensions, matériel de lestage etc…
Un outil beaucoup plus petit qu'une salle d'escalade mais plus grand qu'un pan perso qu'anime un célèbre bleausard, Jacky Godoffe avec Rémi Samyn.
« Nous avons axé les thèmes des circuits sur les lacunes des Français cette année en Coupe du Monde, écrit Jacky Godoffe sur le site de la FFME. Un circuit pour renforcer la tenue de prise et un second avec des blocs très longs, pour travailler la capacité de récupération. Nous avons également ouvert un circuit technique, avec de l’escalade un peu moins basique, pour que nos athlètes continuent à jouer avec les volumes, et leurs sensations. »

Guillaume, aussi à Antrebloc
Nous y retrouverons donc la fine fleur du bloc français et notamment ceux qui ont fait l'effort de venir s'intaller ici, Mélanie Sandoz, notre championne du monde et son ami, Guillaume Glairon Mondet (dont vous pouvez lire les blogs dans notre rubrique "communauté" en bas de notre site).

Pierre-Henri Paillasson, directeur technique de la fédération française de la montagne et de l'escalade et ancien entraîneur de l'équipe de France durant la décennie 2000, le regrette : les "grimpeurs" de compétition ne sortent presque plus en falaise, sauf en période de repos, pour leur plaisir. La salle, où ont lieu toutes les compétitions, requiert des efforts intenses et brefs. Pour pouvoir enchaîner ces mouvements explosifs, ils s'entraînent le plus clair de leur temps sans voir le ciel.
"Ce ne sont plus des marginaux, des grimpeurs autonomes, un peu sauvages. Ce sont des sportifs encadrés par une fédération, de bons élèves issus des centres d'entraînement, des compétiteurs comme les autres", dit Paillasson.

Contrairement à ce qu'affirme Pierre Henri Paillasson, dans le Monde, nos deux tourtereaux sont bien venus faire du bloc en site naturel ! Ils aiment allier entraînement et croix dans la forêt, preuve s'il en était encore besoin d'une, qu'à la FFME ont vieillit et on a du mal à prendre conscience de l'importance des sites naturels pour les grimpeurs même au plus haut niveau !

Le dispositif fédéral et le public du CNDS


Suite à l’évolution de la filière haut niveau de l’escalade de Bloc  (voir article de la FFME), deux groupes d’athlètes sont désormais suivis personnellement par les entraîneurs nationaux mis en place sur cette discipline :
* Nicolas Januel : en charge de l’Equipe de France séniors
* Rémi Samyn : en charge de l’entraînement sur le Centre National de Bloc de Fontainebleau
* Laurent Lagarrigue : en charge de l’équipe de France jeunes
* Jacky Godoffe : en charge de l’ouverture et de l’entrainement sur le Centre National de Bloc de Fontainebleau

Les grimpeurs sont donc dans 2 groupes : 

Le groupe Elite

Ouvert aux Français médaillables à l’international et décidés à s’installer à proximité du pôle pour un suivi quotidien sur le Centre National de bloc, il est composé de Mélanie Sandoz, Guillaume Glairon Mondet et Jérémy Bonder.

Le Groupe Relève

Ouvert à une trentaine de grimpeurs dits "prometteurs selon des critères stricts" (demi-finalistes de Coupe du Monde de bloc 2012 ou finalistes des Championnats de France sénior de bloc 2012 ou médaillés des Coupes d’Europe Jeune des saisons 2011 et 2012). Chacun a été contacté par un des entraîneurs nationaux. Les plus intéressés ont été invités à monter un dossier de candidature, et parmi eux, sept grimpeurs ont été retenus : Fanny Gibert, Manon Chapet, Elsa Ponzo, Clément Lechaptois, Sébastien Valran, Gael Marty et Nicolas Pelorson.

Sources :





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