Quel avenir pour le Bilboquet du Cul de chien (suite) ?

Et oui, on va encore parler du Bilboquet ! En juin dernier, on vous interrogeait sur l'aspect visuel de la barrière qui entoure désormais notre  célèbre bloc. L'ami Stephan lui a d'ailleurs consacré un article dans le dernier Grimper en nous offrant un nouveau logo. Cette fois, c'est Pof @ Bleau qui nous informe des évolutions possibles du paysage sur la plage de Sable du Cul de chien. En effet, lors d'une réunion de la Commission Accueil et Erosion de l'ONF, il a été envisagé une nouvelles série de travaux visant  permettre le retrait de la barrière. Mais ce bloc bouge t'il réellement ? Au vue de certaines mesures, ce n'est peut être pas certain.


La décision prise en mars 2014 de ceinturer le bloc du Bilboquet pour empêcher son approche fait suite à l'affirmation que le bloc, malgré les divers travaux menés depuis 2011, avait bougé de 8 mm environ. A la Tl²Bleau, nous avions souligné dès le 19 mars l'inefficacité des décisions prises alors et leurs impacts sur le paysage.

Dans un article du 27 septembre, Christian de Pof @ Bleau nous informe des travaux à venir qui devraient permettre de stabiliser le bloc et de retirer la barrière. D'après son article, un Arrêté Préfectoral serait en cours de rédaction et les travaux d'enrochement de 2011 seront complétés. 

Petite remarque sur le croquis de PAB (ci-dessous),  il nous semble qu'un bloc devrait être installé en position de "corps mort" (surface maxi dans le sens du mouvement) et qu'un autre, une dalle qui serait transportée depuis le Parking de la Croix St Jérôme et posée à plat sous le surplomb, pour éviter l’érosion de piétinnement, manque sur le dessin.

Schémas Article de Pof @  Bleau

Si ces travaux permettent le retrait des anneaux du Bilboquet qui gâche un peu le paysage, pourquoi pas ? Mais sont-ils nécessaires ?

Rappelez-vous, d'autres témoins de mesures ont été aussi posés dès avril et les mesures éffectuées depuis semblent, elles, confirmer qu'il n'y a pas eut de mouvement du bloc... C'est ce que nous a confirmé Oleg Sokolsky du Cosiroc : "Je n'ai constaté aucune variation (dans la barre d’erreur de +- 1,5 mm) dans la série des 5 mesures principales ces 6 derniers mois. Je ne connais pas la procédure pour les deux points FFME donc là je me mesure rien à ce niveau. Pour moi,  le Bilboquet est immobile par rapport au « blocouest » (celui au sol)."

Les méthodes et résultats des mesures semblent donc différents... 
Celles du Cosiroc réalisées à l'aide d'un câble et de repères fins nous paraissent plus fiables et précises que celles sur les écrous ou repères peints utilisés par le CD FFME77 qui trouvait une variation de 8 mm.

Photos ONF : Mesures effectuées par Oleg du Cosiroc


Quelques ramarques complémentaires d'Oleg :

"Les divers croquis , très simplificateurs de l’ensemble (celui joint n’est pas contenu dans un plan mais au moins dans deux avec une brisure de définition assez complexe à définir), ne peuvent que très imparfaitement rendre compte d’une réalité mécanique très complexe : mouvement, vers le bas la seule chose évidente (sauf voir plus bas), mais dans quelle direction?, d’un bloc présentant un porte à faux certain. 
Pour ce bloc une interaction très complexe avec un fluide (le sable) pas vraiment fluide, on peut même dire très visqueux (avec un coefficient de viscosité évolutif en fonction de l’humidité du sol) et avec la présence d’un corps solide (bloc ouest) sur lequel semble talonner le Bilboquet (et si le talon d'appui cassait?).

            Vu la différence constatée des mesures d’évolution des divers repères,  entre juste après la première intervention de stabilisation (en faisant confiance aux deux entités mesurantes, sans constat d’huissier mais avec photos pour l’une d’entre elle) et plus tard, un seul mouvement (très lent) pouvait expliquer les différences : une mesure stable, l’autre pas (aux erreurs de mesures et à la précision de lecture près). Une réunion entre « spécialistes » aurait due s’imposer avant de déclencher une alarme vers l’ONF. Cela n’a pas été le cas.

            A la suite de ces divergences constatées, j’ai, pour le COSIROC, scellé quelques points de repère avec l’idée de vérifier si le seul mouvement possible (j’élimine une poussée des sables vers le haut par suite du fluage de la butte. Peut être ai-je tord?) se confirmait et ce avec, grâce à un bras de levier important, une amplification » de la valeur lue . Résultat sur 6 mois : actuellement immobilité totale (aux erreurs de mesures près). 
            Les travaux de retenue du sable étant en principe actés et budgétisés dans l’ONF, pour l’instant, et à mon seul avis, inutile de remuer le bouillon qui avait commencé à s’apaiser...


            Si l’on veut vraiment quelque chose (un diagnostic et une intervention conforme), une seule solution. Quelque soit la qualité des intervenants actuels (moi compris et pourtant beaucoup connaisse mon niveau incontestable) il faut une intervention d’une entreprise agrée dans les contrôles de sécurité de ce type de relief (c’est pas donné) et j’ai bien peur que le résultat nous soit un peu défavorable (le principe de précaution prendra forcément le dessus à cause des inconnues du système -cf croquis) à par la réalisation d’une colonne dorique (en blocs de grès autochtones quand même) pour soutenir le surplomb.
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1 commentaire :

  1. L'ami Jean Poule Debleau ajoute avec humour en commentaire sur Google+ : "Serais-je un précurseur" ? en nous adressant le lien vers son billet du 1er Avril 2014
    http://photonature-fontainebleau.blogspot.fr/2014/04/la-maison-des-rochers-fontainebleau.html

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