Les bleausards avaient coutume de dire que l'automne était la meilleure saison pour l'escalade à Bleau. Dans la limite où celui-ci est "sec" et que les températures reste basse, c'est tout à fait exact. Mais voilà, réchauffement climatique oblige, la période automnale prend de plus en plus souvent des goûts d'été indien avec des températures qui l'après midi dépasse les 20°C. Du coup, il n'est pas rare d'arriver sur les blocs sous un beau soleil et de trouver les rochers ruisselants ! Une catastrophe pour le grimpeur qui se trouve alors confronté à un phénomène naturel imparable : la condensation !
L’humidité des prises est liés à plusieurs facteurs. Il y a les précipitations, le brouillard qui, s’il reste assez longtemps, mouillera les blocs pour le reste de la journée, le dégel et la condensation. Le mot condensation décrit le phénomène physique du passage d'un gaz à un état solide et donc le passage d'un gaz à l'état liquide, mais le terme exact dans ce cas est liquéfaction.
La « condensation » est donc le phénomène naturel qui se produit lorsque le différentiel de température entre l’air ambiant et les parois rocheuses est tel que l’humidité de l’air se condense sous forme de gouttelettes sur les parois. En fait, c’est le même phénomène que la buée qui apparaît sur les carreaux de la salle de bain lorsque vous prenez une douche très chaude, laquelle réchauffe l’air chargé d'humidité qui se refroidi ensuite sur la vitre refroidi par l'air extérieur.
La « condensation » est donc le phénomène naturel qui se produit lorsque le différentiel de température entre l’air ambiant et les parois rocheuses est tel que l’humidité de l’air se condense sous forme de gouttelettes sur les parois. En fait, c’est le même phénomène que la buée qui apparaît sur les carreaux de la salle de bain lorsque vous prenez une douche très chaude, laquelle réchauffe l’air chargé d'humidité qui se refroidi ensuite sur la vitre refroidi par l'air extérieur.
Condensation sur le grès de Fontainebleau Un phénomène naturel inévitable |
A Bleau, le phénomène qui peut parfois être observé en plein été (mais c'est rare) résulte donc d’une savante combinaison qui le rend assez imprévisible mais que les bleausards expérimentés « sentent » plutôt bien. Donc outre le différentiel de température, parmi les autres facteurs générateurs de condensation figurent la mauvaise ventilation d’un site (absence de vent, bas de vallée...), une exposition au nord et le taux d’humidité... C’est un phénomène classique en automne et hiver quand les blocs deviennent froids et que l’air se réchauffe très vite (en général, plus de 8° C d’écart).
Bloc trempé par la condensation malgré le soleil, Y'a rien à faire... à part chercher une place ensoleillée et ventée |
Dans ce cas, il y a peu de chance de sauver votre séance d'escalade. Grimper sur du grès humide est plus dangereux car le rocher est devenu plus fragile et les prises risquent de casser. A la descente, les lichens et mousses gorgés d'eau transforme le haut des blocs en véritables patinoires.
Et surtout, s'il vous plaid, ne tentez pas de sécher les prises avec de la magnésie, cela de sert à rien et les encrasse irrémédiablement ! N'essayez pas non plus le chalumeau, c'est catastrophique. Renoncez plutôt à grimper et profitez de ce beau temps pour faire une belle balade.
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