En 1986 les autorités hexagonales ont tenté de nous faire croire que le nuage radioactif de Tchernobyl n’avait pas franchi la frontière. Il en est un peu de même en ce qui concerne la borréliose (ou maladie de Lyme) dont l’ampleur a été longtemps sous-estimée par le milieu médical français...
A la TL²B nous avons consacré plusieurs article sur le sujet ces 4 dernières années pour que les pratiquants de loisirs de pleine nature soient le plus informé possible sur cette maladie. Il y a quelques jours (le 20) France 5 a consacré Le Monde en Face à notre santé et aux menaces qui pèsent sur elle. Parmi les sujets : la maladie de Lyme... et un constat alarmant de l’OMS : une nouvelle maladie infectieuse apparaît chaque année dans le monde…
Par ailleurs, le SNUPFEN, syndicat des forestiers, dans un article récent rappelait qu'en France, cette maladie est très mal diagnostiquée. Voici donc un petit complément à nos articles précédents.
Commençons donc par ce que l'on peut lire sur le site de France 5 à propos de l'émission :
Selon Bertrand CHRISTOPHE, docteur en pharmacie, la maladie de Lyme est en recrudescence depuis plusieurs années.
En Allemagne, 100 000 nouveaux cas étaient recensés dans les années 2000, 500 à 700 000 cas /an le sont dans les années 2010. En France, on n’en reconnaît que 10 à 20 000/an. Les alertes se multiplient et les consciences s'éveillent mais comment explique t'on ce décalage entre les statistiques française et allemandes ? Probablement à cause des tests de dépistage...
Il n’existe aujourd’hui aucun test sanguin fiable pour établir un diagnostic. En France, le seul test homologué est le test Elisa qui ne détecterait que 30 % des cas ! Donc, dans 7 cas de personne réellement infectée sur 10, les médecins passeront à côté du diagnostic et de l’infection qui ne sera pas traiter. Pire, imitant de nombreuses autres maladies, le patient sera sans doute orienté vers des traitements inappropriés... Ce n'est pas pour rien que l'on surnomme cette maladie "la grande imitatrice".
Il existe pourtant un autre test plus fiable, mais loin d’être infaillible il faut le préciser, le Western Blot, utilisé notamment en Allemagne et mis en oeuvre exclusivement par des laboratoires d’analyse allemands. En d’autres termes, quelqu’un qui aurait des suspicions quant à une éventuelle infection devra adresser un échantillon de son sang à un laboratoire d’Outre-Rhin et prendre en charge, à ses frais, le coût des analyses.
Les traitements officiels antibiotiques de courte durée suivent un protocole défini par les autorités de santé, mais bien souvent ils ne soignent pas la maladie. Une chronicité de la maladie peut s’installer au fil des ans. Aujourd’hui des approches thérapeutiques novatrices existent : antibiothérapie de longue durée, traitements alternatifs, traitements intégratifs.
A la lecture de ce qui précède, on comprend la difficulté des forestiers à faire reconnaître la maladie de Lyme comme maladie professionnelle. Il est probable que des forestiers ayant fait le test en France soient déclarés comme "non malade" alors qu'ils sont peut être infectés !
Donc outre les associations présentés dans nos précédents articles, ajoutons Lyme Sans Frontière.
Crée il y a deux ans seulement en Alsace et comptant déjà un millier d’adhérents, l’association Lyme Sans Frontières soutient et conseille les personnes atteintes face au déni des autorités publiques. Elle promeut également la recherche et l’information du grand public mais également des médecins. Elle peut notamment fournir à toute personne qui le souhaite, les coordonnées des laboratoires allemands pratiquant le test Western Blot, les coordonnées de médecins et thérapeutes sensibilisés aux traitements alternatifs. Elle a aussi lancé une pétition adressée au Ministère de la santé.
Site Internet : http://www.associationlymesansfrontieres.com
Email : contact@associationsansfrontieres.com
A la TL²B nous avons consacré plusieurs article sur le sujet ces 4 dernières années pour que les pratiquants de loisirs de pleine nature soient le plus informé possible sur cette maladie. Il y a quelques jours (le 20) France 5 a consacré Le Monde en Face à notre santé et aux menaces qui pèsent sur elle. Parmi les sujets : la maladie de Lyme... et un constat alarmant de l’OMS : une nouvelle maladie infectieuse apparaît chaque année dans le monde…
Par ailleurs, le SNUPFEN, syndicat des forestiers, dans un article récent rappelait qu'en France, cette maladie est très mal diagnostiquée. Voici donc un petit complément à nos articles précédents.
Commençons donc par ce que l'on peut lire sur le site de France 5 à propos de l'émission :
"Transmise par les tiques et longtemps considérée comme rare, la maladie de Lyme est aujourd’hui en pleine expansion, au point d’inquiéter les spécialistes internationaux qui craignent d’avoir à faire face à une épidémie. Enquête sur une affection aussi méconnue que redoutable.
« Il y a encore une quinzaine d’années, on pouvait passer l’été sans en avoir, maintenant ça n’arrive jamais […]. Parfois on trouve des “nids” et il suffit de s’asseoir dans l’herbe pour en ramasser deux ou trois cents. Même (quand on est) à vélo, elles arrivent à s’accrocher. »
Elles, ce sont les tiques. Guide de randonnée dans les Pyrénées, l’une des régions les plus touchées de France, Thierry Cottereau ne fait que constater, à l’instar de ses collègues et des éleveurs locaux, la prolifération récente de ces petits acariens, parasites des animaux comme de l’homme. Perchées sur le sommet des hautes herbes, les tiques peuvent attendre plusieurs semaines avant de s’en prendre à une victime dont elles sucent le sang grâce au rostre, une sorte de harpon qu’elles enfoncent dans la peau. Gorgées de sang, elles passent alors de la taille d’une tête d’épingle à celle d’une cacahouète. Désagréable et peu ragoûtante, une telle piqûre ne porte cependant pas à conséquence, sauf si le parasite est infecté par un germe, responsable chez l’homme d’une affection méconnue car jusqu’ici peu fréquente, la maladie de Lyme
Face à une épidémie mondiale
« La tique inocule une bactérie appelée Borrelia burgdorferi. La piqûre passe souvent inaperçue parce qu’elle ressemble à celle d’un insecte et donc souvent on ne propose pas de traitement. La maladie va alors évoluer à bas bruit sous une forme d’abord subaiguë, puis chronique pendant des mois ou des années, dix, vingt, trente ans », explique le Pr Christian Perronne, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Raymond-Poincaré (Garches).
Prise à temps, une antibiothérapie de quelques semaines suffit à enrayer l’infection. Dans le cas contraire, la Borrelia se répand dans l’organisme et migre vers le cœur, les artères, les articulations ou même le cerveau, provoquant des manifestations redoutables : fatigue extrême, troubles de la vision, de l’élocution, douleurs articulaires, difficulté de concentration, perte de mémoire…
Or, en raison de la prolifération des tiques, la maladie de Lyme ne cesse de gagner du terrain. Selon le Dr Richard Horowitz, un médecin américain qui a ouvert un centre spécialisé dans la prise en charge de cette pathologie, « on est en face de l’épidémie mondiale la plus importante transmise par un vecteur. C’est un problème planétaire ». Il semble donc urgent d’apprendre à mieux connaître la borréliose pour pouvoir bien la soigner et freiner sa progression." (Beatriz Loiseau)
Le cinquième rapport sur l’évolution du climat attribue au réchauffement la recrudescence de la maladie de Lyme. En outre les scientifiques s’inquiètent de « l’éloignement des centres de décision » par rapport aux régions rurales où le réchauffement se fait le plus sentir.Selon Bertrand CHRISTOPHE, docteur en pharmacie, la maladie de Lyme est en recrudescence depuis plusieurs années.
En Allemagne, 100 000 nouveaux cas étaient recensés dans les années 2000, 500 à 700 000 cas /an le sont dans les années 2010. En France, on n’en reconnaît que 10 à 20 000/an. Les alertes se multiplient et les consciences s'éveillent mais comment explique t'on ce décalage entre les statistiques française et allemandes ? Probablement à cause des tests de dépistage...
Il n’existe aujourd’hui aucun test sanguin fiable pour établir un diagnostic. En France, le seul test homologué est le test Elisa qui ne détecterait que 30 % des cas ! Donc, dans 7 cas de personne réellement infectée sur 10, les médecins passeront à côté du diagnostic et de l’infection qui ne sera pas traiter. Pire, imitant de nombreuses autres maladies, le patient sera sans doute orienté vers des traitements inappropriés... Ce n'est pas pour rien que l'on surnomme cette maladie "la grande imitatrice".
Il existe pourtant un autre test plus fiable, mais loin d’être infaillible il faut le préciser, le Western Blot, utilisé notamment en Allemagne et mis en oeuvre exclusivement par des laboratoires d’analyse allemands. En d’autres termes, quelqu’un qui aurait des suspicions quant à une éventuelle infection devra adresser un échantillon de son sang à un laboratoire d’Outre-Rhin et prendre en charge, à ses frais, le coût des analyses.
Les traitements officiels antibiotiques de courte durée suivent un protocole défini par les autorités de santé, mais bien souvent ils ne soignent pas la maladie. Une chronicité de la maladie peut s’installer au fil des ans. Aujourd’hui des approches thérapeutiques novatrices existent : antibiothérapie de longue durée, traitements alternatifs, traitements intégratifs.
A la lecture de ce qui précède, on comprend la difficulté des forestiers à faire reconnaître la maladie de Lyme comme maladie professionnelle. Il est probable que des forestiers ayant fait le test en France soient déclarés comme "non malade" alors qu'ils sont peut être infectés !
Crée il y a deux ans seulement en Alsace et comptant déjà un millier d’adhérents, l’association Lyme Sans Frontières soutient et conseille les personnes atteintes face au déni des autorités publiques. Elle promeut également la recherche et l’information du grand public mais également des médecins. Elle peut notamment fournir à toute personne qui le souhaite, les coordonnées des laboratoires allemands pratiquant le test Western Blot, les coordonnées de médecins et thérapeutes sensibilisés aux traitements alternatifs. Elle a aussi lancé une pétition adressée au Ministère de la santé.
Site Internet : http://www.associationlymesansfrontieres.com
Email : contact@associationsansfrontieres.com
Salut Greg !
RépondreSupprimerJe travail en forêt depuis 7 ans. Je fais 2 prise de sans par an. J'ai déjà eu 3 traitements préventifs aux antibiotiques suite à l'apparition de plaque environ 10 jours après une piqûre (seul symptôme visible immédiatement ...). Pas mal pour une maladie rare !!!
Dans tout les cas si vous attrapez une grippe en pleine été ... demandé un test sanguin et si votre médecin vous le refuse, allez chez un autre et s'il vous refuse une cure d'antibiotique en préventif, allez chez un troisième.
J'ai pu voir la forme chronique installé chez un collègue et ami, ainsi que le traitement curratif (si tant est qu'il soigne ...), c'est pas joli à voir.
Cette maladie est viscieuse, elle peut dormir en vous pendant des années et vous empêcher de travailler en 2 semaines jusqu'à la fin de vos jours.
Pardon d'avoir employé ce ton un peu grave est alarmant, mais c'est le mieux que je puisse faire !
Gaëtan