Nord Seine et Marne, encore des menaces sur les espaces verts

Dans un court article d'octobre 2011, nous vous signalions les menaces pesant sur la promenade de l'aqueduc de la Dhuis au nord de la Seine et Marne. Ce lieu constituant un élément fort de la coulée verte à l'est de Paris est très prisé par les promeneurs et indispensable au maintien de la biodiversité.  Reliant plusieurs espaces boisés, il favorise notamment le déplacement des espèces. C'est aussi un lieu chargé d'histoire et un chemin de  promenade aménagé par l'Agence des espaces verts en 2008 pour plus 6 millions d'euros !
Hélas, comme tous les aqueducs alimentant la capitale, la maîtrise du foncier appartient à la ville de Paris ! Nous n'étions pas revenu sur le projet de carrière qui menaçait le site mais visiblement, après une phase d'espoir, les menaces ont vite refait surface. L'occasion aussi pour nous de revenir sur la consultation publique sur le département de Seine et Marne à propos des carrières...


Lors de la Commission Locale de Concertation et de Surveillance (CLCS) des carrières de Gypse de l’Est francilien exploitées par la société Placoplâtre (BPB Placo, filiale du groupe Saint-Gobain), mardi 4 décembre 2012, le collectif « Sauvons la Dhuis » a pris connaissance des nouvelles menaces sévères qui pèsent sur la Dhuis.




Projet de Destruction du Bois de Gratuel (Villevaudé) :

 

Placoplâtre a présenté un projet d’exploitation d’une nouvelle carrière à ciel ouvert sur la commune de Villevaudé au lieu dit du Bois de Gratuel.

Ce bois traversé par l’Aqueduc et la promenade de la Dhuis fait parti intégrante du corridor écologique ou trame verte qui relie la Seine Saint-Denis (93) et la Seine et Marne (77).

Le collectif « Sauvons la Dhuis » s’oppose avec la plus grande fermeté à la destruction du bois de Gratuel. Il demande que l’exploitation du gypse soit réalisée en cavages afin que l’aqueduc de la Dhuis et les milieux naturels qui l'environnent soient préservés de toute forme de destruction. C'est grâce à ce type d'exploitation, plus respectueuse de l'environnement, que le Bois de Bernouille sur Coubron a pu être sauvegardé.

 

Photos et illustrations source site Sauvons la Dhuis
Les Projets de carrière autour de l'Aqueduc de la Dhuis...

 

Projet de Destruction du Fort de Vaujours (Courtry ) : la menace radioactive 
Le Fort de Vaujours qui surplombe les communes de Courtry, Vaujours et Coubron, est bordé par la Dhuis et sa promenade. Cette ancienne fortification chargée d'histoire a été utilisée de 1955 à 1997 par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA). Palcoplâtre projette là aussi d'exploiter ce site avec une carrière à ciel ouvert pour le gypse. 
Mais, ce site de 45 hectares présente des risques très importants de contamination résiduelle en matières radioactives (Uranium 238, voire autres).

Avec une telle mesure... attention danger !

Cette contamination radiologique a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) et par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte-tenu de l’impossibilité de les décontaminer.



Dans ce contexte, où les risques sont mal connus donc non maîtrisés, quelles garanties Placoplâtre peut-elle apporter à la sureté des habitants des communes environnantes, à la sécurité des salariés et sous-traitants qui interviendront sur ce site, à la sécurité des riverains et des usagers de la Dhuys ?
Comment Placoplâtre va-t-elle garantir que les 3 à 4 millions de m3 des terres de découvertes seront correctement traités et décontaminés ?
Comment Placoplâtre peut elle garantir que les matériaux de construction issus de l’exploitation seront exempts de contamination ?
Bref, de nombreuses questions se posent bien au delà de la simple atteinte à l'esthétique de cette promenade.

A la lumière de ces très fortes interrogations, le collectif « Sauvons la Dhuis » a donc émit les plus grandes réserves sur cet autre projet d’exploitation de carrière à ciel ouvert et souligne son caractère parfaitement périlleux et hasardeux.

 

Nous vous invitons à signer la pétition rédigée par le collectif "Sauvons la Dhuis" adressée aux préfets de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis, leur demandant que, s'il doit y avoir exploitation du gypse, celle-ci se fasse de façon souterraine, de façon à préserver le bois de Gratuel et les milieux naturels du massif de l'Aulnoye.

 

Voir le texte complet de la pétition sur le site du collectif "Sauvons la Dhuis" 

 

Accès direct pour signer la pétition en ligne



Carrière à ciel ouvert dans le secteur de Dhuis. C'est sur la forêt on est pas près de la revoir !

Pour aller plus loin, à la TL²B nous vous rappellons qu'il est impératif de participer aux débats publics visant l'aménagement de nos territoires qu'il s'agisse des classements d'un site, des projets d'urbanisme et de transports ou de modification d'installations existantes. ainsi, en Seine et Marne, de nombreuses consultations ont lieu chaque année. Le site internet de la Préfecture et du Conseil Général permettent de trouver les informations (parfois difficilement). pour être certain de ne pas les ratter, nous vous recommandons le site de nature environnement (dont le flux est intégré à notre colonne de gauche).

En ce moment par exemple, ne manquez pas, dans le cadre de la mise en oeuvre de la directive cadre sur l'eau dans le bassin Seine Normandie, la consultation du public organisée par le préfet de région Ile de France du 1er novembre 2012 au 30 avril 2013 Une visite du site internet vous en apprendra plus sur :

- la synthèse provisoire des questions importantes pour la gestion de l'eau et des milieux aquatiques qui se posent dans le bassin de la Seine et des cours d'eau côtiers normands (Seine-Normandie)
- le calendrier et le programme de travail pour la révision du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin de la Seine et des cours d'eau côtiers normands (Seine-Normandie).

Les documents soumis à consultation sont mis à disposition du public sur le site mais aussi :
- au siège de l'agence de l'eau du bassin (51, rue Salvador Allende - 92027 NANTERRE CEDEX)
- en préfecture de Seine et Marne ainsi que dans toutes les préfectures de départements concernés.

Le public peut faire part de son avis :
- sur le site Internet:
- en préfecture de Seine et Marne aux heures d'ouverture du public
- et par courrier postal : M. SANTINI, Président du Comité de Bassin Seine-Normadie, 51, rue Salvador Allende, 92027 NANTERRE CEDEX
- ou électronique: consultation@aesn.fr.

Dans un avenir proche, du 15 avril au 15 juin, c'est tout le schéma départemental des carrières justement qui sera soumis à enquête comme l'indique l'arrêté prefectoral publié fin décembre. A ne pas manquer donc !

 

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