Avec un tourisme qui explose, les États-Unis mettent en avant leurs parcs nationaux
Après une année faste pour le tourisme aux États-Unis, les hauts responsables américains du secteur sont déjà en train d'imaginer comment attirer davantage de visiteurs dans les parcs naturels. Il y a quelques mois, on vous annonçait comment des milliers d'arbres allaient être abattus dans les PN américain pour assurer de meilleurs points de vue aux touristes. Alors PN, outil de protection ou outil de promotion ?
Le secrétaire américain au Commerce John Bryson et son collègue à l'Intérieur Ken Salazar ont confirmé la semaine dernière qu'ils mettraient en oeuvre des efforts importants pour attirer les visiteurs dans les 400 parcs nationaux et 556 aires protégées appelées "National Wildlife Refuges" que comptent les États-Unis.
Les PN américains, c'est autres choses que les PN français... Ce n'est pas le minisistre de l'environnement ou de l'agriculture qui vous en parlent mais bien ceux du Commerce et de l'intérieur !
Les PN américains, c'est autres choses que les PN français... Ce n'est pas le minisistre de l'environnement ou de l'agriculture qui vous en parlent mais bien ceux du Commerce et de l'intérieur !
"L'une des stratégies pour augmenter le tourisme et l'emploi est de promouvoir les visites dans nos trésors nationaux", ont écrit les deux hommes dans un post de blog.
"Grâce aux opportunités de chasse, de pêche et de randonnée qu'ils garantissent et à l'héritage historique et culturel qu'ils évoquent, les espaces naturels publics offrent de nombreuses activités de loisirs, susceptibles d'attirer les voyageurs du pays et du reste du monde."
Les États-Unis mènent actuellement une campagne pour attirer davantage de touristes internationaux, promouvoir les visites des parcs nationaux, des aires protégées, des sites historiques et culturels, des monuments et des autres espaces naturels publics.
Des centaines de millions de visiteurs se rendent déjà chaque année dans les parcs nationaux, y dépensant un total de 12 milliards de dollars, mais un nouveau groupe de travail mis en place par le président Barack Obama prévoit d'augmenter ces recettes pour aider les économies des zones rurales où les parcs ont une importance majeure, comme en Arizona, dans le Colorado, la Floride, le Nevada, la Caroline du Nord, l'Oregon, l'Utah et le Wyoming.
Selon les chiffres de 2010, les parcs nationaux les plus visités cette année-là aux États-Unis ont été le Grand Canyon, Yellowstone, les Great Smoky Mountains, Yosemite et les Rocky Mountains.
Les visiteurs qui auraient du mal à faire leur choix parmi ces fleurons ont reçu de l'aide, la semaine dernière, avec la mise en ligne d'un site Internet, qui propose de visualiser tous ces parcs à la manière d'une carte Google Streetview.
Les randonneurs du site Nature Valley TrailView ont passé deux mois sur les chemins du Grand Canyon, de Yellowstone et des Great Smoky Mountains pour photographier plus de 480 km de chemins de randonnée, tous désormais visibles sur naturevalleytrailview.com.
Quant aux chiffres de 2011, ils ont montré que jamais autant de touristes étrangers ne s'étaient rendus aux États-Unis et que ceux-ci n'y avaient jamais dépensé autant d'argent. Un total de 62 millions de visiteurs étrangers ont en effet voyagé aux États-Unis l'an dernier, soit une augmentation de 2,5 millions de personnes (environ 4%) par rapport à 2010.
Ceux-ci ont dépensé 153 milliards de dollars durant leur séjour, a affirmé le département du Commerce, un montant qui, combiné à l'argent dépensé par les touristes américains, a entraîné une progression de 8,1% des dépenses liées au tourisme aux États-Unis.
Le gouvernement américain n'a en revanche donné aucune explication concernant cette augmentation du nombre de visiteurs, selon la presse.
Voilà des chiffres qui vont faire rêver nos ministères ! Tiens, voilà d'ailleurs quelques nouvelles de ce côté. Les PN seraient-ils en train de devenir non plus un outil de protection mais un outil de promotion ?
En France, le Parc national de la Vanoise a fait l'objet, pendant l'été 2011, d'une enquête de fréquentation touristique qui reprennait le protocole d'études lancé 1996, puis 2001 et 2006. Ce travail a été réalisé par les cabinets Altimax, Blia Solutions et Gantelet-Galabertier a été restitué aux partenaires du Parc le 13 mars 2012.
L'enquête s'inscrit dans une démarche commune aux parcs nationaux sous la coordination de l'établissement public Parcs Nationaux de France, en vue d'une synthèse nationale. Celle-ci permettra se situer la contribution de ces espaces protégés aux flux touristiques à grande échelle. Les résultats de l'enquête sont disponibles en téléchargement sur le site du Parc national de la Vanoise.
Voilà des chiffres qui vont faire rêver nos ministères ! Tiens, voilà d'ailleurs quelques nouvelles de ce côté. Les PN seraient-ils en train de devenir non plus un outil de protection mais un outil de promotion ?
En France, le Parc national de la Vanoise a fait l'objet, pendant l'été 2011, d'une enquête de fréquentation touristique qui reprennait le protocole d'études lancé 1996, puis 2001 et 2006. Ce travail a été réalisé par les cabinets Altimax, Blia Solutions et Gantelet-Galabertier a été restitué aux partenaires du Parc le 13 mars 2012.
L'enquête s'inscrit dans une démarche commune aux parcs nationaux sous la coordination de l'établissement public Parcs Nationaux de France, en vue d'une synthèse nationale. Celle-ci permettra se situer la contribution de ces espaces protégés aux flux touristiques à grande échelle. Les résultats de l'enquête sont disponibles en téléchargement sur le site du Parc national de la Vanoise.
On est pas loin en France du PN attrape touriste. Il suffit de voir en été la fréquentation dans les parcs et le calme à côté des parcs alpins pour comprendre que les PN sont des aspirateurs à touristes.
RépondreSupprimerLa protection de l'environnement passe clairement au second plan.
Lulu
C'est assez proche chez nous, bien qu'il y ait 2 sons de cloche: celui "avant création d'une RN" où il est crié aux locaux et élus: "une RN est un formidable outil de développement local! C'est 20% d'augmentation touristique sur 10 ans!", et "Encadrer l'exercice des activités pour garantir leur concours ou leur compatibilité avec les objectifs de protection du patrimoine, en promouvant des pratiques respectueuses du milieu naturel", aussi: "Prendre en compte la culture, les modes de vie traditionnels, les activités et des besoins des communautés d'habitants"... et à la sortie du Décret, chez nous l'article relatif aux activités dit: "Les activités sportives et touristiques sont INTERDITES dans la réserve; sauf: ski de fond, ski alpin, randonnée pédestre équestre,équestre parapente qui PEUVENT être règlementées par le Préfet". Luttant depuis 3 ans contre l'impossibilité de pratiquer escalade/alpinisme, lorsqu'on se retrouve face à des présidents d'association écologique et qu'on entend dire: "Mais Monsieur, vous immaginez bien que si on disait dès le début ce qu'on veut faire, on ne nous laisserait jamais créer cette réserve!"
RépondreSupprimerA noter que les objectifs nationaux indiquent: "l’impérieuse nécessité de renforcer le réseau des aires protégées pour répondre aux
enjeux nationaux de préservation de la biodiversité et de la géodiversité. Cette obligation de résultat doit se traduire par le classement d’ici 2019 de plus de 400 000 hectares sous protection forte" ainsi que "20 000 hectares de zones humides" et "10 à 20% des littoraux"
Un peu de lecture pour prouver une partie de ce dont je parle: stratégie de communication dans la "trame bleue": http://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr/upload/doc_telechargement/grandes/Presentation_MEEDDM_14sept.pdf
Stratégie plus en détail: http://www.ineris.fr/gesdoc/aida/file/annexe_circulaire_130810_aires_protegees.pdf
A noter que pour la création des RN, la grimpe fait parti des "ennemis": pour les botanistes, les grimpeurs piétinnent les plantes au sol et arrachent celles des falaises, détruisent les licken; pour les ornithologue ils font fuire les oiseaux, empêchent leur nidification; pour les géologue l'usure que le grimpeur impose au rocher de part son passage est dramatique et irréversible, pour les entomologiste ils dérangent ou tuent les insectes, pour les herpethologues nuisance importante aux reptiles,etc...
Tout celà cultivé en partie par des idées recues, pour preuve la définition de "l'équipement de falaise" qui fait référence dans le milieu environnementaliste: (mot pour mot)
1: arrachement des plantes et arbres à système racinaire important;
2: enlèvement des rochers gênants
3: nettoyage à l'aide de brosses ou de karchers
Alors je vous dresse un tableau un peu noir, je pense qu'il peut y avoir des réserves qui se crééent de facon intelligente, mais des exemples de plus en plus nombreux présentent que c'est souvent le bordel... il est impératif que les grimpeurs/alpinistes soient présents dès les premiers pas des créations de RN, pour éviter que des solutions trop radicales se généralisent.
Bonne grimpe quand même!