Bonjour,
Le débat autour du classement en Parc National de la forêt de Fontainebleau est certainement le plus long de l’histoire de la protection de la nature et il est loin d’être clôt ! Rouvert en 2010 par le Maire de Fontainebleau, dans le cadre du projet du « Grand Paris » il dors sur les bureaux de nos élus probablement dans l’attente de l’issue de l’élection présidentielle…
Fidèles lecteurs, vous le savez, à la TLDB nous militons contre l’adoption du statut de Parc National pour le massif forestier de Fontainebleau. Nos arguments sont nombreux, solides et étayés tant par des études en provenance d’organismes indépendants que par des exemples concrets issus de l’application de la Loi de 2006 sur les PN existants ! Il sont facile à retouver sur ce blog et une page leur est spécialement consacrée.
En décembre, suite à un courrier du Maire de Fontainebleau au Préfet de Seine et Marne, demandant la constitution du GIP, nous avions vivement réagit dans un article à charge et en adressant des courrier aux décideurs concernés. Le 14 décembre, nous avions publié un autre article un peu plus à décharge mais en plaidant plutôt en faveur du PNR. A la suite, de cela, nous avons reçu quelques courriers qu’il convient de partager avec vous.
Si le Préfet ne nous a pas répondu directement, le Vice-président du CG77 et chargé des questions d’environnement l’a fait pour lui. Rien de bien nouveau dans cette lettre si ce n’est la confirmation que le GIP n’est pas encore créé.
Du côté de la mairie, Monsieur Valletoux nous adressé le courrier suivant :
Il appelle à notre sens quelques commentaires.
Je commencerai par la fin pour saluer la volonté de monsieur le Maire a faire bouger les choses en matière de prostitution, notamment au Bas Cuvier.
Nous attendons donc "les résultats opérationnels" dont pour l’instant le seul qui soit visible est le retrait de la voiture drômoise abandonnée au printemps dernier.
En réponse, le Préfet étudiait encore il y a peu la prise d’un arrêté interdisant le stationnement nocturne. La question était : limité géographiquement ou pas ?
Le CD FFME 77 aimerait qu’il couvre l’ensemble du massif, supprimant ainsi toutes possibilités de camping nocturne alors que le Cosiroc a émis des réserves afin de laisser la possibilité à ses associations de poursuivre leurs activités nocturnes (sorties contés, observation faune, gravures, étoiles…)
Dans les deux cas, on se demande quels seront les moyens déployer pour faire régner l’ordre ! On se souvient de l’AP d’interdiction de fumer pris cet été, plein de bon sens, mais pour lequel au cœur des massifs nous n’avons pas vu grand monde faire des contrôles.
Ensuite, revenons sur ce besoin impérieux de constituer un GIP pour étudier quel statut conviendrait à notre forêt. Si nous voulons bien croire aux bonnes intentions de certains qui affirment que le GIP ne présage en rien du choix final qui pourrait être autre chose qu’un PN, pourquoi vouloir à tout pris dépenser de grosses sommes d’argent en expertises et personnels alors que bon nombre de bénévoles et scientifiques étudient le sujet depuis plus d’un siècle à Fontainebleau ?
Si on prend l’exemple des Calanques, le GIP a vécu de longues années en multipliant les contrats. A la fin, les employés à qui on ne peux reprocher de faire valoir leurs droits, se sont mis en grève pour obtenir un emploi pérenne !
Nous avons à Bleau une multitude de Comités et Commissions dont l’une, piloté par la Préfecture et réunissant déjà la quasi-totalité des intervenants peut largement travailler sur ce dossier. Mais j’ai bien compris l’idée… c’est d’obtenir des crédits puisque ces commissions n’en n’ont pas !
Enfin, je voudrai revenir sur ce premier paragraphe et ce prétendu consensus. Je vous en laisserai juge mais voici pour éclairer le propos, la motion du collège associations d’usagers et fédérations sportives...
Forêt de Fontainebleau
Projet de Parc national
Motion du collège des associations d’usagers et fédérations sportives
(18 septembre 2010)
Le collège des associations d’usagers mis en place dans le cadre du projet de création d’un Parc national du massif forestier de Fontainebleau, après des réunions et de nombreux échanges, a réuni les réactions, demandes et suggestions de la plupart des associations, qui ont été transmises au Comité de pilotage.
Les fédérations sportives et associations d'usagers dont les noms suivent expriment collégialement les positions ci-après :
*Les statuts actuels dont bénéficie le massif forestier sont suffisamment protecteurs.
Le statut de forêt de protection, le classement dans le réseau des réserves de biosphère de l’UNESCO, le classement au titre de Natura 2000 et pour la forêt domaniale le statut de site classé, le label « forêt patrimoine » et le document d’aménagement approuvé par les ministres de l’écologie et de l’agriculture assurent une protection pérenne de la forêt et une sauvegarde des écosystèmes remarquables, de la biodiversité et des paysages, notamment grâce aux réserves biologiques intégrales (1062 hectares ) et dirigées (1305 hectares ), la série d’intérêt écologique particulier (1531 hectares ) et la série d’intérêt paysager particulier (3376 hectares ).
Les différentes activités sportives et de loisirs qui y sont pratiquées depuis des décennies (promenades, randonnées, courses d’orientation, cyclotourisme, VTT, escalade, équitation, golf, vènerie, chasse à tir …) cohabitent harmonieusement dans le respect de la forêt, grâce aux conventions et aux codes de bonne conduite édictés par les fédérations sportives délégataires de service public et les associations, en liaison avec l’ONF. Elles participent au rôle social essentiel de cette forêt de renommée internationale et la plus fréquentée de France, à proximité de l’agglomération parisienne.
Les fédérations et associations d’usagers expriment leur attachement à la poursuite de toutes ces activités, sans restriction nouvelle et contraintes, que les statuts actuels permettent de concilier avec les préoccupations de protection de la forêt et de sauvegarde de la biodiversité.
*Les statuts actuels peuvent être améliorés
A ce titre les fédérations et associations appellent de leur vœu la poursuite et le renforcement de la concertation avec les gestionnaires, le grand public, les élus, les scientifiques, les acteurs socioéconomiques.
Les instances existantes mériteraient d’être élargies et réunies plus fréquemment. Ainsi, le Comité consultatif scientifique et des usagers, lieu de dialogue et de concertation, mis en place pour le suivi du statut de forêt de protection, entre représentants des services de l’Etat, gestionnaires, scientifiques et usagers de la forêt, présidé par le préfet devrait être davantage ouvert aux élus, à l’instar du Comité de suivi du label « forêt patrimoine », qui mériterait ,lui, d’être ouvert aux scientifiques.
Une concertation approfondie et régulière doit permettre de régler, au mieux des intérêts de tous les acteurs concernés, et dès qu’ils sont identifiés, les problèmes de sauvegarde de la biodiversité, de sécurité (liés à la circulation automobile notamment), de tranquillité, de propreté, d’érosion, de fréquentation, d’accueil du public et d’information, d’organisation de compétitions et manifestations, de partage des lieux entre les usages, d’exploitation et de débardage des coupes de bois, de remise en état des coupes…
*La création d’un Parc national ne paraît ni utile, ni souhaitable, ni possible
Les fédérations et les associations d’usagers ne comprennent pas de voir évoquer à nouveau l’idée d’un Parc national à Fontainebleau, alors même que le choix , par l'État, d’un autre site vient d’être fait pour la création d’un Parc National Forestier de plaine, en application du Grenelle de l’environnement.
Le massif forestier bénéficiant déjà de nombreuses mesures de protection efficaces, les fédérations et associations considèrent inutile le classement en Parc national, qui d’ailleurs ne supprimerait aucun des classements existants.
Elles estiment que sa création n’est pas souhaitable, car ce massif forestier, largement planté de main d’homme depuis plusieurs siècles nécessite des mesures de gestion sylvicole d’amélioration et de régénération des peuplements qui permettent d’assurer la pérennité des peuplements forestiers et leur adaptation aux changements climatiques annoncés.
Par ailleurs, l’attrait que pourrait susciter, auprès d’un public nouveau, le classement de la forêt de Fontainebleau en Parc National ne manquerait pas de générer une fréquentation accrue et des risques potentiel de dégradation, sans compter les coûts supplémentaires de gestion, à la charge de l’Etat, ou à défaut des collectivités territoriales.
Le statut de Parc national ne leur paraît pas souhaitable également, compte tenu des contraintes qu’apporte tout Parc National par des mesures de protection renforcée, une extension probable des réserves biologiques (alors que leur surface vient déjà d’être doublée à la demande des écologistes) et des restrictions d’activités dans certains secteurs, notamment les secteurs de platières et de rochers, les plus fréquentés et apprécié par le public.
Le transfert de la gestion à un établissement public spécifique (prévu par la loi), dont tous les personnels appartiennent au ministère de l’écologie, et l’éviction de l’ONF, spécialiste de la gestion forestière, les pouvoirs de police transférés au directeur du Parc, et la primauté de la charte du Parc sur tous les autres documents d’orientation et de gestion font craindre des changements majeurs dans les usages multifonctionnels de la forêt, une limitation des activités sportives et de loisir qui ne serait pas acceptable, une gestion extensive privilégiant les évolutions naturelles.
Enfin, les fédérations et associations considèrent que la création d’un Parc National à Fontainebleau n’est pas possible dans l'esprit du statut de Parc National, même si l'évolution de la loi le rend envisageable. En effet, la localisation du massif de Fontainebleau au cœur d’une région très urbanisée, son cloisonnement par plus de 180 km de routes publiques à grande circulation et d’une autoroute et sa très forte fréquentation par le public paraissent incompatibles avec un statut de Parc national, espace de nature sauvage, protégé et laissé à sa libre évolution
*Garanties et conditions pour la création d’un Parc national
Au cas où la création du Parc national serait néanmoins décidée dans son principe, les fédérations et associations d’usagers soumettraient leur accord aux conditions suivantes :
-une association étroite à l’élaboration du projet de charte ;
-un partenariat au fonctionnement de toutes les instances du parc : conseil d’administration, conseil scientifique, conseil économique, social et culturel ;
-la dotation du parc par des crédits spécifiques émanant du ministère de l’écologie, en complément des moyens actuellement mobilisés, au bénéfice de la gestion de la forêt et de la sauvegarde de la biodiversité ;
-la limitation des réserves biologiques à celles existantes, sans extension. Inversement, il paraît indispensable que la zone d’adhésion volontaire à la charte dépasse largement les limites des communes portant la forêt domaniale, afin que les contraintes liées au parc soient équitablement réparties;
-la limitation notable des effets néfastes de la circulation des voitures et des poids lourds en forêt, préjudiciable à la sécurité des promeneurs, cause de collisions avec la faune, source d’émissions de gaz à effet de serre et de discontinuités écologiques. Ceci suppose la couverture de tronçons significatifs de routes à grande circulation au cœur du massif (anciennes RN6 etRN7), l’interdiction de tous les poids lourds sur les routes secondaires et notamment la route Ronde et la route de Bourgogne à l'exclusion des dessertes locales, la limitation de la vitesse sur ces routes à 70 Km /h, enfin la mise en œuvre de la liaison A5 A6 par la réalisation de la C 5 permettant le contournement de la Forêt ;
-le maintien et l’évolution de toutes les activités sportives et de loisirs existantes, sans contraintes supplémentaires dans tous les cantons où elles sont exercées actuellement. Comme pour toute activité humaine, la possibilité d'évolution des pratiques est nécessaire dans le cadre du respect de la nature et en conformité avec le développement durable et responsable. L’organisation de manifestations, rencontres et compétitions sportives doit être possible dans le cadre des règlements fédéraux, du respect des lois, des milieux, de la faune et de la flore et sans impacts irréversibles sur l’environnement;
-le maintien de la régulation de la faune sauvage selon les modalités actuelles, par la chasse à tir et la chasse à courre, patrimoine culturel local ;
-la poursuite d’une sylviculture qui préserve la biodiversité et permette la régénération et l’amélioration des peuplements forestiers en privilégiant les essences les mieux adaptées aux conditions écologiques locales et à leur résilience, en intégrant les effets prévisibles des changements climatiques annoncés.
*Association des Amis de la Forêt de Fontainebleau (AFF)
*Comité départemental de cyclotourisme de Seine et Marne (FFCT)
*Comité départemental de la retraite sportive de Seine et Marne (CODERS 77)
*Comité départemental de course d'orientation
*Association du golf de Fontainebleau
*Association des sylvains randonneurs
*Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME)
*Comité des sites et rochers d'escalade (COSIROC)
Le Président de l'AAFF a par ailleurs lui aussi rappelé en décembre dernier la position de son association à nos dirigeants… Vous pouvez retrouver celle-ci sur le site des AFF.
Nos liens :
Vous trouverez deux pages régulièrement mises à jour sur le sujet des PN et deux rubriques spécifiques pour nos articles sur ce sujet.
A propos du débat dans le futur PN des Calanques :
Outre ce qui figure sur notre blog, voici ce que l'on pouvait lire dans Métro il y a quelques semaine. Une pétition circule actuellement pour interpeller les candidats à la présidentielle.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/letat-pret-a-remettre-les-cles-du-parc-des-calanques
A propos du débat dans le PN de la Réunion :
Outre ce qui figure sur notre blog, voici ce que l'on pouvait lire ces jours-ci :http://www.clicanoo.re/Actualites/Societe/312054-parc-national-ce-qui-est-autorise.htmlhttp://www.clicanoo.re/Actualites/Societe/312054-parc-national-ce-qui-est-autorise.html
http://www.clicanoo.re/11-actualites/15-societe/Actualites/Societe/312055-une-epine-dans-le-pied-pour.html
Ailleurs... :
http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/05/1253698-cauterets-une-handicapee-verbalisee-au-parc.html
Et je ne vous parle même pas des Pyrénées !!!!
Bonjour,
RépondreSupprimerje vois que mon post n'a pas été publié. Dommage, je m'étonne un peu car je pense que si la FFME s'engage en apparence contre le Parc National, il faudrait me dire qui a pris cette position et pourquoi ? Est-ce son président, son AG, son Comité directeur ? Et quelle en est la justification ?
Merci
Même question pour le COSIROC !
Bonjour et merci pour ce commentaire.
RépondreSupprimerde ce que je comprends vous avez rencontré un problème technique n'ayant actuellement aucun post en attente de modération.
Pour ce qui est de votre question, elle est intéressante et mériterai d'être posée autrement que dans l'anonymat !
Je vais répondre donc assez succintement et transmettre votre question aux présidents des associations concernées.
Pour le Cosiroc, son opposition au statut de PN à Fontainebleau a été votée et publiée par le Conseil d'administration en 1995. Elle n'a quasi pas variée depuis.
Il me semble que le Cosiroc était représenté par le CD FFME 77 au collège usagers du Copil lancé en 2010 car le nombre de siège ne permet pas la présence de tous les représentants du monde vertical !
Pour le CD FFME 77, je ne peux pas vous répondre mais je transmet !
Il y a dans votre propos de la surprise et de la contestation mais pour vous répondre, il faudra lever l'anonymat. Mon mail figure aussi en haut du blog !
Courage
Bonjour Grégoire
RépondreSupprimerTu peux mettre ce texte sur ton blog si tu le souhaite.
Ce projet de PN à Fontainebleau soulève bien des passions et des prises de position basée sur l'idée que l'on se fait a priori sur le statut de PN et souvent non étayées par une argumentation rationnelle.
Lors du Copil de 2010, j'ai représenté le COSIROC au collège des usagers comme Jean-Claude pour la FFME, ce qui m'a permis de participer à toute les réunions, avec une collaboration entre nous.
En tant que fédération sportive, la FFME ne souhaitait pas prendre une position de principe sur l'opportunité d'un parc, mais conditionner son acceptabilité à l'absence de restriction à la pratique de l'escalade.
Le COSIROC en tant qu'association de protection des sites a pris une position bien plus négative sur ce projet, qui rejoint dans l'ensemble celle des AAFF et à conduit à la motion commune du collège des usagers présentée par les AAFF, très négative sur ce projet de parc.
Il est à noter que le rapport final du COPIL a occulté cette position négative des usagers sous la pression des naturalistes et du maire de Fontainebleau. Cette position négative repose sur de nombreux arguments qui sont exposés dans la motion commune des usagers.
Antoine Melchior
Président du COSIROC
La position d'Antoine Melchior, Président du Cosiroc, sur le débat.
RépondreSupprimer"Mon point de vue sur quelques points importants :
- La protection de la forêt est aujourd'hui très forte et repose sur un empilement de statuts et de labels :forêt domaniale, forêt de de protection, Natura 2000, réserve de biosphère de l'UNESCO, forêt d'exception, et par endroits des Réserves Biologiques Intégrales (RBI) d'accès non autorisé .
Les défenseurs du projet de parc avancent que cet empilement complexe gagnerait à être remplacé par un statut unique de PN.
Le risque est élevé d'aboutir ainsi à une régression dans la protection de la forêt. En effet le statut de PN n'est pas figé et dépend d'une charte qui est à élaborer pour chaque parc. L'élaboration de cette charte est soumise aux pressions des divers acteurs locaux et ne peut guère ignorer les intérêts économiques.
L'expérience montre par ailleurs que le statut de PN n'est pas si protecteur que certains se l'imaginent (cf le PN de la Vanoise dont l'intégrité a été remise en cause à deux reprises pour faire place à des remontées mécaniques).
- L'augmentation des dotations financières de l’État escompté en retombée du statut de PN risque d'être un leurre dans un contexte de restrictions budgétaires de long terme.
En avançant cet argument d'augmentation des ressources pour le projet de PN, les élus locaux et les acteurs économiques pensent ils à l'accroissement des budgets pour la forêt ou pour les intérêts qu'ils défendent ?
Mieux vaudrait militer pour un accroissement des ressources propres de l'ONF pour ses actions contre l'érosion ou pour l'accueil du public.
- L'effet de notoriété du label PN risque de conduire à un afflux supplémentaire de touristes et à une multiplication des aménagements touristique en bordure du parc alors que la surfréquentation de certains secteurs de la forêt pose déjà des problèmes.
- Cette forêt n'a rien de naturel. Elle résulte d'une sylviculture séculaire fruit du travail de l'ONF et de ses prédécesseurs. Seule l'ONF a les compétences pour assurer la pérennité à long terme de cette forêt en prenant en compte les risques associés au changement climatique.
Dans la lutte de pouvoir qui oppose depuis un siècle les naturalistes et l'ONF au sujet de cette forêt, il y a un risque non négligeable avec la mise en place d'un PN d'une perte de pouvoir de l'ONF au profit des naturalistes avec les conséquences désastreuses sur la gestion de la forêt que l'on a déjà pu constater ailleurs.
- Il y a une pression de certains naturalistes pour l'extension des RBI actuelles. La mise en place d'un PN pourrait conduire à cette extension. C'est du moins ce qui est espéré par ces naturalistes.
L'évolution à long terme de ces RBI pose des questions. Actuellement l'ONF s'interroge sur l'éventuelle nécessité d'intervenir dans les RBI pour empêcher les espèces invasives de prendre le dessus sur la forêt et le gibier y est régulé par la chasse au même titre que dans le reste de la forêt sous peine de voir celui-ci s'y concentrer en anéantissant toute possibilité de régénération des arbres. On voit ici les limites du concept de RBI.
Sans remettre en question les RBI existantes qui présentent un certain intérêt esthétique ou scientifique, vouloir leur extension en chassant l'Homme de la forêt n'a guère de sens dans le cadre de cette forêt péri-urbaine."
justement avoir une zone vraiment dévolue à la nature en zone péri urbaine -en partiicukier sans chasse-est à mon sens essentiel pour la préservation de celle ci dans ce monde de + en + artificialisé et surpeuplé. Et si le statut de PN n'est pas assez protecteur, à quoi servent les 10 PN français alors ? le problème serait de renforcer sont statut, pas d'empecher la création de futurs parcs!
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire mais hélas, vous semblez mal informé !
La chasse a bel et bien droit de citer dans les PN, sauf celui des Cévennes ! Dans ce dernier cela a d'ailleurs causé tellement de dégâts et un procès coûteux à l'Etat...
Les autres PN sont situés dans des zones beaucoup mieux protégées naturellement donc la protection est efficace. De plus, ils ont été créés sous l'ancienne loi. Avec la loi de 2006 et la mise en conformité progressive des PN actuellement, ne soyez pas surpris de voir dans vos PN favoris de nouvelles constructions pousser dans des zones jusqu'ici préservées, pour accueillir les touristes.
Bref, l'outil PN ne rime pas avec protection et mise sous cloche mais avec exploitation touristique juteuse...