Gaz de schiste et aménagement du territoire

Bonjour,

Je ne trouve plus le temps de vous rédiger un  article très structuré sur chaque une des news que je voudrai commenter !

En conséquence, je vais faire du relais rapide des news qui commencent à vieillir dans mes brouillons avant qu’elles ne soient complètement obsolètes…

Gaz de schistes :

Le communiqué de presse conjoint du ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et du ministère de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique du 3 octobre 2011 confirme l'information du Figaro : le gouvernement a saisi le conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) en vue de l'abrogation des 3 permis suivant : Nant (Schuepbach), Villeneuve-de-Berg (Schuepbach), Montélimar (Total).
 

Suite à l'information diffusée par le Figaro, indiquant que  " Le gouvernement s'apprête à abroger les permis d'exploration de gaz de schiste de Total à Montélimar et de la compagnie américaine Schuepbach en Ardèche et dans le Larzac."
 
La coordination nationale des collectifs "gaz et huile de schiste non merci!" réunis en assemblée le 1er octobre 2011 à Nant, Aveyron, (le collectif 77 participait à cette assemblée) a rédigé le communiqué de presse suivant :

Les demandes en ile de france
 
Le gouvernement en terrain miné.  
 
Après 9 mois de luttes, les permis de gaz de schiste de Nant, Villeneuve-de-Berg et Montélimar semblent enfin en passe d'être abrogés par le gouvernement. Les milliers de citoyens et d'élus, mobilisés contre les gaz et huiles de schiste, ont donc remporté une première victoire.

Ces projets opaques, mal ficelés et dangereux pour l'environnement et les hommes, ont été mis en déroute par l'expertise initiée par les citoyens. L'eau, l'air, les paysages et notre santé sont des trésors que nous ne laisserons pas sacrifier.

Mais la lutte continue. Car 61 permis d'exploration d'hydrocarbures liquides ou gazeux seraient encore en vigueur et concernent l'ensemble du territoire terrestre ou maritime français. Les permis off-shore (Méditerranée, Golfe de Biscaye, Guyane) nous inquiètent fortement.  Sans compter les dizaines de permis à l'instruction qui pourraient réserver de bien mauvaises surprises. Lors de sa visite à Alès, le 4 octobre, Nicolas Sarkozy ne doit pas oublier qu'il est en territoire miné : le permis des plaines d'Alès et le permis du bassin d'Alès sont toujours en vigueur.

Les intérêts financiers et politiques en jeu sont colossaux. Nous exigeons du Gouvernement qu'il adopte une position cohérente : l'abrogation de tous les permis et l'interdiction de toute technique nécessitant de fracturer, stimuler ou encore de fissurer de la roche et de porter atteinte à son intégrité.

La loi du 13 juillet 2011 prévoit que la technique de la fracturation hydraulique est autorisée pour l'expérimentation. La coordination nationale des collectifs « gaz et huile de schiste non merci ! » réaffirme qu'elle s'y opposera par tous les moyens.
La Coordination Nationale des Collectifs « Gaz et Huile de schiste non merci ! » 


Aménagement du territoire :
Vendredi 7 octobre 2011 Source : Nature Environnement 77
 
La promenade de l'Aqueduc de la Dhuis (ou Dhuys) est une véritable coulée verte à l'est de Paris, très prisée par les promeneurs et indispensable au maintien de la biodiversité en favorisant le déplacement des espèces et en reliant plusieurs espaces boisés. C'est donc un élément clef de la trame verte de l'est francilien.

La promenade qui y a été aménagée par l'Agence des espaces verts a été terminée en 2008 et lui a coûté, ainsi qu'à la région Ile-de-France 6 millions d'euros

Elle se situe au-dessus d'un aqueduc construit sous Napoléon III qui amenait l'eau de la Dhuys vers Paris. Actuellement, cet aqueduc sert principalement à alimenter le parc d'attraction Disneyland à Marne-la-Vallée. Comme tous les acqueducs ayant alimenté ou alimentant Paris, le foncier de l'emprise appartien à la ville de Paris. Il en est ainsi de ceux qui traversent la forêt de Fontainebleau et l'Essonne...
 
Mais aujourd'hui, la société Placoplatre veut exploiter le gypse situé sous l'Aqueduc de la Dhuis sur les communes de Le Pin, Claye-Souilly, Villevaudé et Annet-sur-Marne. C'est une exploitation à ciel ouvert qui est prévue. Devenu inutile pour la mairie de Paris, elle envisage de lui céder les terrains ! 
 
Assistera-t-on à la mort de cette promenade ? Voici le communiqué  que les associations locales, les fédérations départementales du 77 et du 93 et Ile-de-France Environnement ont adressé aux élus et à la presse :

Cette coulée verte, indispensable au maintien de la biodiversité et au déplacement des espèces est un des éléments clefs de la trame verte de l'est Francilien.
La Ville de Paris a inscrit à l’ordre du jour du Conseil des 17 et 18 octobre 2011 la cession de l’aqueduc de la Dhuis à la société Placoplatre.
Ile-de-France Environnement et les associations de protection de l’environnement de l’est francilien tirent le signal d’alarme.
 
Long de 131 Kms, l'aqueduc de la Dhuis (ou Dhuys) a été construit sous Napoléon III  pour acheminer l'eau de la Dhuis. Son point de départ se trouve à Pargny-la-Dhuys (Aisne) et il se termine au réservoir de Ménilmontant (Paris XXème).
 
Aujourd’hui, l’aqueduc de la Dhuis est géré par la SAGEP (société anonyme de gestion des eaux de Paris). Il fournit majoritairement en eau le parc d’attractions Disneyland, seul le surplus est dirigé vers Paris.
 
6 millions d’euros ont été consacrés en 2007-2008 par l’AEV (Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France) pour aménager l’espace libre disponible au-dessus de l’aqueduc souterrain de la Dhuis. L’entretien de cet espace est assuré par l’AEV.
 
Véritable trait d’union entre la ville, la forêt et la campagne, cet itinéraire très prisé des populations relie plusieurs espaces boisés de la région. Cette coulée verte est indispensable au maintien de la biodiversité et permet le déplacement des espèces. C’est un des éléments clefs de la trame verte de l’est francilien.
 
Cette réalisation de l'Agence des Espaces Verts de la région Ile-de-France risque d'être réduite à néant.
 
En effet, la Ville de Paris a l’intention de céder, au profit de la société Placoplatre, des tronçons de l’aqueduc de la Dhuis sur les communes de Seine-et-Marne Le Pin, Claye-Souilly, Villevaudé et Annet-sur-Marne. Et cela afin de permettre une exploitation des sous-sols gypseux à ciel ouvert alors que l’exploitation souterraine de ce gisement est possible, comme cela a été fait en Seine-Saint-Denis.
 
S’il se réalisait, ce projet sonnerait le glas d’un ouvrage hausmannien, mettrait en péril l’intégrité écologique de cette coulée verte et nuirait gravement à cette promenade chère aux habitants de l’est francilien et d’ailleurs. Ce secteur de Seine-et-Marne a déjà trop souffert et souffre encore aujourd’hui de ce type d’exploitation
 
Par ailleurs ce projet s’oppose aussi gravement à la convention de partenariat signée en février 2011 entre la Ville de Paris et le Conseil général de Seine-et-Marne, visant à construire une métropole durable et portant, notamment, sur le sujet essentiel de la biodiversité.
 
C'est pourquoi les associations « Ile-de-France Environnement », « Nature Environnement 77 », « Environnement 93 »,  « Villevaudé Demain », « ADENCA » et « Les Abbesses de Gagny-Chelles » s'opposent à toute opération qui viendrait dénaturer, altérer ou nuire à la coulée verte que constitue la promenade de l'aqueduc de la Dhuis.
 
Elles demandent également qu'aucune nouvelle exploitation de gypse à ciel ouvert ne soit plus autorisée sur ce secteur.
 
Elles demandent aux élus de la Ville de Paris, lors du vote prévu au Conseil de Paris des  17-18 octobre 2011, de s'opposer à la cession de l'aqueduc de la Dhuis à la société Placoplatre.

http://nature.environnement.77.over-blog.com/pages/Main_basse_sur_lAqueduc_de_la_Dhuis_coulee_verte_de_lEst_francilien-5862868.html
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