Les chenilles processionnaires du pin quittent leurs nids...
L’aire de répartition des chenilles processionnaires du pin (lépidoptère, Thaumetopoea pityocampa) s’étend : elle est maintenant bien implantée dans le Sud de la Seine-et-Marne et dans l’Est de l’Essonne, notamment en forêt de Fontainebleau, et détectée dans l’Ouest parisien. Ces chenilles, qui provoquent des défoliations principalement sur les pins, portent des poils urticants qui peuvent être à l’origine de démangeaisons voire de réactions allergiques fortes chez l’homme et très dangereuse pour les chiens.
Ce ravageur hiverne sous forme de nids soyeux, présents à l’extrémité des branches hautes. Actuellement, ces chenilles peuvent quitter leurs nids, en procession.
L'insecte adulte est un papillon de 3 à 4 cm d'envergure. La larve est une chenille de quelques millimètres à 4 cm de long brun noirâtres avec des taches rougeâtres sur le dessus et les flancs. Le corps est fortement velu et couvert de poils urticants. Les chenilles marchent en procession de manière saccadée.
photo prise début mai 2011 à Beauvais, Forêt départementale des Grands Avaux |
En hiver les chenilles tissent des nids dans diverses espèces de pin qu'elles quitteront au printemps, en procession pour gagner au sol un endroit bien ensoleillé et s'enfouir dans un trou où chacune des chenilles va tisser son cocon pour démarrer son processus de transformation en chrysalide.
UNE PROGRESSION VERS LE NORD
La chenille processionnaire du pin est décrite classiquement comme infestant la forêt méditerranéenne, et on la trouve en Europe méridionale et centrale, ainsi qu'en Afrique du Nord.
Partout en Europe, son aire de répartition s'étend depuis le début des années 90 vers le Nord et en altitude à cause de l'augmentation des températures en hiver.
Dans le sud les processions commencent en janvier/février voire décembre dans les Landes, et dans le nord plutôt en mars/avril. Elles sont apparues cette année en Ile de France début avril. La forêt de Fontainebleau en est infestée.
UN ANIMAL DANGEREUX Les longs poils (soies) des chenilles sont inoffensifs. Ceux sont les minuscules poils très urticants que les chenilles projettent dans l'air qui peuvent provoquer d'importantes réactions allergiques : démangeaisons, œdèmes, troubles oculaires ou respiratoires. Ces poils restent virulents plusieurs mois, voire 1 à 2 années, après la disparition des chenilles notamment dans les nids qu'elles ont occupés.
Le contact d'un animal domestique avec des chenilles processionnaires est une urgence vétérinaire : l'atteinte concerne en général la langue du chien : l'animal bave, la langue gonfle, est tuméfiée. Sans soins rapides, une nécrose peut apparaître entraînant la perte des tissus touchés pouvant aller jusqu'à la perte de la langue. Une action rapide du vétérinaire est vitale. Il administrera des anti-inflammatoires et antihistaminiques puissants, parfois des antibiotiques, des anti coagulants et des pansements gastriques si nécessaire. Au stade de nécrose l’amputation de ce bout de langue devient inévitable.
Les atteintes au niveau des yeux provoquent le développement très rapide d'une conjonctivite. Les poils urticants s'enfoncent dans les tissus et peuvent provoquer la cécité. Inhalés, ils provoqueront de graves difficultés respiratoires.
L’exposition aux poils de chenilles intervient lors de la manipulation des nids mais aussi dans les zones situées à proximité des arbres infestés, les poils, très légers, étant emportés par le vent.
La mise en œuvre de traitements se justifie pour des motifs sanitaires dans les zones fréquentées par la population. Une attention particulière doit être apportée aux lieux sensibles : cours d’école, environnement des centres de loisirs, parcs publics, parc des établissement sociaux et des établissements de santé, zones de promenade largement fréquentées. Une attention particulière doit être également portée à la situation des campings en raison des risques d’exposition des usagers et des difficultés parfois rencontrées pour se soustraire aux soies de chenilles.
Les traitements, pour garantir leur efficacité, doivent être effectués de façon suffisamment précoce, à certains stades larvaires, en tout état de cause avant que les soies de chenilles ne deviennent urticantes, c’est-à-dire à la fin de l’été pour la chenille processionnaire du pin, et en début de printemps pour la chenille processionnaire du chêne. Ils doivent faire appel à des produits homologués. Passé le stade larvaire, le traitement se fait par enlèvement des nids, principalement en hiver pour la chenille processionnaire du pin, et l’été, quand le nid n’est pas trop diffus, pour la chenille processionnaire du chêne.
S’agissant des traitements, leur prise en charge financière relève de la collectivité ou des particuliers qui souhaitent en bénéficier. Dans le cadre de la lutte collective, le recensement des besoins des particuliers doit être centralisé par le soin des maires, en lien avec la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) - tél : 01-56-30-00-24). En cas de lutte collective par traitement aérien contre les chenilles processionnaires, la préfecture de département est en charge de la procédure administrative et l’Agence régionale de santé (A.R.S.) est en charge de l’expertise technique sanitaire.
Hors contexte de la lutte collective (se renseigner à la Mairie), les particuliers peuvent faire appel à d’autres opérateurs, dont la liste figure dans l’annuaire des professionnels (entreprises de travaux forestiers, d’entretien des espaces verts, élagueurs, paysagistes...). Le personnel intervenant sur les nids doit être muni de gants, masques et lunette de protection.
Pour plus d’informations sur :
la chenille processionnaire du chêne :
Fiche DSF_Processionnaire du chêne (format PDF - 1.2 Mo)
Fiche FREDON_Processionnaire du chêne (format PDF - 706.4 ko)
la chenille processionnaire du pin :
Fiche DSF_processionnaire du pin (format PDF - 1.2 Mo)
UNE PROGRESSION VERS LE NORD
La chenille processionnaire du pin est décrite classiquement comme infestant la forêt méditerranéenne, et on la trouve en Europe méridionale et centrale, ainsi qu'en Afrique du Nord.
Partout en Europe, son aire de répartition s'étend depuis le début des années 90 vers le Nord et en altitude à cause de l'augmentation des températures en hiver.
Dans le sud les processions commencent en janvier/février voire décembre dans les Landes, et dans le nord plutôt en mars/avril. Elles sont apparues cette année en Ile de France début avril. La forêt de Fontainebleau en est infestée.
UN ANIMAL DANGEREUX Les longs poils (soies) des chenilles sont inoffensifs. Ceux sont les minuscules poils très urticants que les chenilles projettent dans l'air qui peuvent provoquer d'importantes réactions allergiques : démangeaisons, œdèmes, troubles oculaires ou respiratoires. Ces poils restent virulents plusieurs mois, voire 1 à 2 années, après la disparition des chenilles notamment dans les nids qu'elles ont occupés.
Le contact d'un animal domestique avec des chenilles processionnaires est une urgence vétérinaire : l'atteinte concerne en général la langue du chien : l'animal bave, la langue gonfle, est tuméfiée. Sans soins rapides, une nécrose peut apparaître entraînant la perte des tissus touchés pouvant aller jusqu'à la perte de la langue. Une action rapide du vétérinaire est vitale. Il administrera des anti-inflammatoires et antihistaminiques puissants, parfois des antibiotiques, des anti coagulants et des pansements gastriques si nécessaire. Au stade de nécrose l’amputation de ce bout de langue devient inévitable.
Les atteintes au niveau des yeux provoquent le développement très rapide d'une conjonctivite. Les poils urticants s'enfoncent dans les tissus et peuvent provoquer la cécité. Inhalés, ils provoqueront de graves difficultés respiratoires.
L’exposition aux poils de chenilles intervient lors de la manipulation des nids mais aussi dans les zones situées à proximité des arbres infestés, les poils, très légers, étant emportés par le vent.
La mise en œuvre de traitements se justifie pour des motifs sanitaires dans les zones fréquentées par la population. Une attention particulière doit être apportée aux lieux sensibles : cours d’école, environnement des centres de loisirs, parcs publics, parc des établissement sociaux et des établissements de santé, zones de promenade largement fréquentées. Une attention particulière doit être également portée à la situation des campings en raison des risques d’exposition des usagers et des difficultés parfois rencontrées pour se soustraire aux soies de chenilles.
Les traitements, pour garantir leur efficacité, doivent être effectués de façon suffisamment précoce, à certains stades larvaires, en tout état de cause avant que les soies de chenilles ne deviennent urticantes, c’est-à-dire à la fin de l’été pour la chenille processionnaire du pin, et en début de printemps pour la chenille processionnaire du chêne. Ils doivent faire appel à des produits homologués. Passé le stade larvaire, le traitement se fait par enlèvement des nids, principalement en hiver pour la chenille processionnaire du pin, et l’été, quand le nid n’est pas trop diffus, pour la chenille processionnaire du chêne.
S’agissant des traitements, leur prise en charge financière relève de la collectivité ou des particuliers qui souhaitent en bénéficier. Dans le cadre de la lutte collective, le recensement des besoins des particuliers doit être centralisé par le soin des maires, en lien avec la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) - tél : 01-56-30-00-24). En cas de lutte collective par traitement aérien contre les chenilles processionnaires, la préfecture de département est en charge de la procédure administrative et l’Agence régionale de santé (A.R.S.) est en charge de l’expertise technique sanitaire.
Hors contexte de la lutte collective (se renseigner à la Mairie), les particuliers peuvent faire appel à d’autres opérateurs, dont la liste figure dans l’annuaire des professionnels (entreprises de travaux forestiers, d’entretien des espaces verts, élagueurs, paysagistes...). Le personnel intervenant sur les nids doit être muni de gants, masques et lunette de protection.
Pour plus d’informations sur :
la chenille processionnaire du chêne :
Fiche DSF_Processionnaire du chêne (format PDF - 1.2 Mo)
Fiche FREDON_Processionnaire du chêne (format PDF - 706.4 ko)
la chenille processionnaire du pin :
Fiche DSF_processionnaire du pin (format PDF - 1.2 Mo)
http://driaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/
· Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) d’Île-de-France (10 rue du Séminaire, 94 516 RUNGIS cedex, 01.56.30.00.24)
· Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) d’Île-de-France (10 rue du Séminaire, 94 516 RUNGIS cedex, 01.56.30.00.24)
Enregistrer un commentaire
Merci d'avance pour vos encouragements, commentaires, informations, témoignages ou critiques. En cas de difficultés, jetez un oeil à la page FAQ ou adressez-nous un mail.