[COM ONF] Recherches archéologiques : l’ONF revisite le passé de la butte Saint-Louis en forêt de Fontainebleau

L’Office national des forêts, avec la direction régionale des affaires culturelles, mène des recherches archéologiques sur la butte Saint-Louis, en forêt domaniale de Fontainebleau. Depuis le 3 juillet, les archéologues de l’ONF accompagnés par des étudiants observent minutieusement cet ancien ermitage médiéval.

Poursuivant les investigations déjà entreprises au XIXe et XXe siècle, cette action vise à approfondir les connaissances historiques du site, notamment l’architecture du bâtiment, son fonctionnement et sa datation. A l’issue de ce travail, l’ONF mettra en œuvre les mesures conservatoires nécessaires tout en engageant une réflexion avec ses partenaires pour valoriser ce lieu.

L’ONF annonce que la zone concernée est actuellement interdite au public. 
La réouverture sera effective une fois les sondages rebouchés, d’ici la fin juillet.

Cette butte revêt un caractère légendaire assez mal connu et très peu documenté. Il existe bien à cet emplacement des ruines d'une voûte et quelques murets des bâtiments qui furent rasés vers 1700. Les ruines ont été fouillées à deux reprises vers 1869 et un peu avant la seconde guerre mondiale.

« Le roi saint Louis s’égara en forêt alors qu’il traquait un cerf. Après avoir erré pendant un bon moment, il grimpa en haut d’une butte pour tenter d’évaluer la situation. A ce moment une troupe de brigands l’encercla, bien décidés à lui faire la peau. L’un d’eux pourtant proposa seulement de lui piquer sa bourse. Le monarque refusa et se défendit comme il put, mais voyant que les choses tournaient mal, sonna de son cor pour qu’on vienne le tirer de là. Cet instrument était un peu spécial. Il avait été donné au roi par un ermite et avait le pouvoir d’épouvanter ses ennemis et d’attirer ses amis, ce qui tombait plutôt bien et mis rapidement fin à tous ses problèmes. Le roi pardonna à celui qui n’en avait eu qu’après son argent et fit étrangler les autres. En reconnaissance de cette aventure tenant du miracle, le roi fit bâtir un ermitage et comme l’aventure était arrivée le jour de la fête de la Saint-Vincent, la chapelle fut appelée Saint-Vincent-du-Montouy »(D'après Jean Loiseau, in Le Massif de Fontainebleau, 2 tomes, éd. Vigot Frères, 1970, p 202/203).

Peu après la canonisation de saint Louis, elle prit le nom de Saint-Louis-en-Beaulieu. Beaulieu est vite dit quand on connaît les histoires sordides attachées à cet endroit : ermites assassinés et religieux défroqués qui étaient loin d’être des modèles de vertu. 

Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir ce travail, les archéologues ouvriront le chantier au public mercredi 19 juillet après-midi. 
Pour se rendre sur le site, il faut prévoir 20 minutes de marche en suivant le fléchage indiqué depuis le parking du Cabaret Masson.

Photo et Document ONF sur Fond carte IGN Top 25


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