Pourquoi la TL²B ? Si j'ai partiellement répondu à cette question dans cette page sur la philosophie de ce site, la législation française confère aux blogueurs et représentant de site internet, le statut d'auteur mais aussi d'éditeur de presse. Cela donne des droits mais aussi des devoirs et le droit pénal de la presse et de l'édition s'applique aux publications sur internet comme pour tout écrit mis à disposition du public. Il faut donc un représentant légal à ce site et c'est donc son fondateur, Greg Clouzeau, qui en assumera la responsabilité, y compris pour tous les articles rédigés par d'autres auteurs mais publiés ici sous l'identité TL²B. Il est peut être temps que vous fassiez connaissance avec lui et qu'il évoque ici sa vision de l'éco-responsabilité !
"Je vais donc vous parler de moi. Ce court épanchement égocentrique m'a semblé nécessaire vu le nombre de demandes, notamment de celles et ceux qui critiquent l'anonymat de certains articles publiés sur la TL²B. Cet anonymat est hélas rendu nécessaire pour protéger certains témoignages ou simplement la vie privée des auteurs. Dans tous les cas, article signé ou non, c'est moi, en tant que rédac' chef ou directeur de la publication qui endosserait la responsabilité de ce qui est écrit !
Petite présentation :
Je suis un amoureux de la forêt de Fontainebleau sous toutes ses formes, dans tous ses visages. J'y allais de temps en temps, tout petit, conduit par ma marraine et son ami. Ils m'ont fait découvrir ses paysages magnifiques, ses blocs étranges, ce sable fin si pur et, bien entendu, l'escalade. Je vous parle de Bleau tel qu'il était aux débuts des années 70... Nostalgie de ces bivouacs en forêt... Des bivouacs de luxe car nous dormions dans un camping car que nous amenions presque au pied des blocs (la circulation en forêt fut interdite en 1979 !) Ensuite, en grandissant, je me suis pris au jeu de l'escalade et m'implique rapidement dans le milieu devenant en 1994 chroniqueur pour le magazine Vertical...
Mais pratiquer un loisir en consommateur égoïste, ce n’est pas trop mon genre donc j'intègre le Cosiroc (Comité de défense des sites et rochers d'escalade) aux débuts des années 90 où je représente le CD FFME 77 puis le CRIF FFME avant de le présider de 1999 à 2009.
Bref, j'ai vu et participé, en bien et en mal, à l'évolution du paysage bleausard ces trente dernières années et je peux affirmer sans mal que je sais (un peu) de quoi je parle lorsque l'on évoque les actions à mettre en œuvre pour la sauvegarde de ce monument végétal qui reçoit chaque année plusieurs millions de visites !
Donc Ecolo le Greg ?
Oui, mais pas trop...
Faut pas pousser et franchir la ligne verte.
Je n'aime pas la chasse (sauf l'inoffensive chasse photo) mais reconnais son utilité sous certaines conditions.
J'aime la nature et les espaces protégés tant que l'homme n'en n'est pas exclu !
Je respecte les règles quand elles sont justes, compréhensibles et discutées. Il faut bien un code de la route me direz-vous. Certes, mais le code de la route ne visent pas à exclure la majorité des citoyens de leur espace. La mise sous cloche de la nature est devenue insupportable. J'en ai mare d'observer derrière un grillage ou une vitre.
Je dirai donc plutôt "écocitoyen" !
« Ecocitoyen » est un mot un peu fourre-tout né de l'imagination de je ne sais qui, mélangeant écologie et citoyenneté et qui donc, en gros, signifierait : avoir conscience d'appartenir à un territoire et en tenir compte dans sa vie quotidienne.
Concrètement être écocitoyen, ça veut dire quoi ? Et le suis-je vraiment ? J'opte pour la douche plutôt que pour le bain, fais tous les jours le tri consciencieux de mes déchets dont je composte une bonne partie... Reste le cas de la lumière allumée dans une pièce où je ne me trouve pas (mais comme j'ai des ampoules classe éco, j'ai bonne conscience, des appareils en veille, etc.).
L'écocitoyenneté repose donc sur une attention particulière à nos gestes quotidiens et qui doit durer tant que ce ne sont pas devenus des habitudes. Des gestes simples, de tous petits riens, qui, mis bout à bout, contribuent à l'effort collectif de sauvegarde de l'environnement. Mais voilà, il faut le reconnaître, ce ne sont pas encore des réflexes. Je ne mérite même pas un bout de couronne en laurier tant je fais d'écarts de conduite...
Suis-je donc un « éco-irresponsable » parce qu'il m'arrive de dévier de LA trajectoire alors que la planète se réchauffe et que le monde s'écroule ?
Non. Je ne suis donc ni l'un, ni l'autre... et j'en ai bien conscience.
Ou comment chier dans les bois en 1995 ! Crédit Photo : Alain Hoffmann |
Combien y-a t'il il de « vrais » écocitoyens sur Terre ? A priori aucun. Ah si, Colin Beaven ! "The No Impact Man"... Bon là, si vous connaissez pas, je peux rien pour vous. Il a eu le mérite de tester véritablement les limites de cette logique « verte intégriste ». Une année de purge électrique et hydraulique – la consommation d'eau a été limitée à vingt-six litres par tête et par jour... Le régression totale pour Colin Beavan, sa femme et sa petite fille. (voir « No Impact Man, Objectif perfection »)... insensé ? certainement ! Mais très "écocitoyen".
Chacun verra donc l'écocitoyenneté à sa porte, à sa façon, avec ses propres limites et, de ce fait, le concept sera à géométrie variable. Si quelqu'un trouve un autre adjectif pour désigner plus justement celles et ceux qui comme moi ont un minimum de conscience écologique et citoyenne mais qui ne sont pas des extrémistes, de la pensée verte unique et politiquement correcte, je suis preneur !
Cela éviterait peut-être certains propos flagellateurs des écodictateurs qui, si vous m'avez suivis, ne sont pas tout vert non plus... Vont-ils prendre leur café dans un gobelet biodégradable et mainte fois recyclé ? Empruntent-ils les escaliers pour accéder à leur bureau au vingtième étage, sont-ils de cette minorité qui ne laissent pas leur PC en veille ?
Et nous, les amateurs de sports et loisirs de pleine nature, crasseux après une semaine de camping, un week-end de bivouac sauvage ou une bonne "troisième mi-temps" entre amis, sommes-nous de ceux qui pensent à couper l'eau de cette douche super chaude et tant espérée entre le shampoing et le lavage ?
Bref, les bonnes habitudes comportementales ne s'acquièrent pas du jour au lendemain. Il faut, c'est dans notre nature, un temps d'adaptation; un temps d'apprentissage. Il n'y a aucune raison que les préceptes du développement durable, aussi justes et nécessaires soient-ils, fassent exception à la règle.
Enfin, et c'est le fondement de nos activités, il y a cette notion de plaisir immédiat, souvent incompatible avec les intérêts de la nature. C'est là que le travail sera le plus dur mais le plus immédiatement visible. Ce sont ces quelques secondes de bien êtres égoïstes sacrifiées sur l'autel du développement durable qui limiteront l'érosion du sentier, éviteront la pollution visuelle de nos abus de magnésie...
Voilà, vous en savez un peu plus sur moi et ma philosophie.
Ce blog était pour moi une nécessité. Il me permet d'exprimer en toute liberté mes opinions sans attendre une validation de fond ou de forme liée au fonctionnement administratif du monde associatif.
Bleau hard'ement,
Bleau ardemment
Greg débloque ou des blocs"
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