Les phénomènes d'érosion naturelle et anthropique sont sans aucun doute ceux qui modifient le plus notre pratique des sports et loisirs de nature en forêt de Fontainebleau. Dans certains sites, l'érosion catastrophique du sol a entraîné la mise en place d'une surveillance particulière depuis les années 90, de mesures préventives et curatives de sécurisation préventives, ainsi que de nombreux chantiers bénévoles de restauration. Cette fois, c'est sur le célèbre et sur-fréquenté secteur de la Gorge aux chats que les grimpeuses et grimpeurs sont invités à se mobiliser le 19 septembre prochain à l'appel du CLAC.
Si à l'échelle humaine, on peut avoir l'impression que ces paysages chaotiques n'évoluent plus, à l'échelle géologique, c'est loin d'être le cas. Car les facteurs qui les ont engendrés continuent leur inexorable travail de sape. Un phénomène simple et naturel donc, mais que l'homme contribue à accélérer, souvent dans des proportions déraisonnables. Car, c'est une évidence, plusieurs millions de visites annuelles cela fait des dégâts sur les sentiers amis aussi au pied de nos célèbres cailloux !
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| A vos agendas ! |
En effet, dans les pentes sableuses, le simple fait de marcher pousse et entraîne du sable vers le bas, sable qui va manquer par la suite à l'assise des blocs environnants. Un phénomène à l'origine des glissements de blocs et déracinements d'arbres.
Sans pour autant basculer dans la psychose, comme en février 2002 où le Préfet avait voulu interdire l'ensemble du site de la Dame Jouanne, il est certains que les aménagements de lutte contre l'érosion mis en œuvre par et avec le gestionnaire (ONF) vont se faire de plus en plus nombreux dans les années à venir. Une évolution hélas inévitable devant l'accroissement de la fréquentation tant à cause des impacts de celle-ci sur les sols que de la volonté de l'ONF de vouloir sécuriser le massif pour se prémunir d'éventuelles poursuites.
Dans un site classé comme Fontainebleau, et qui reçoit de plus en plus de visiteurs, nous souhaitons que ces aménagements nécessaires ne deviennent pas trop lourds et s'intègrent parfaitement dans l'environnement local pour éviter l'artificialisation des paysages. En effet, si elle est nécessaire, la multiplication des clôtures de ganivelle (clôture en bois) n'est pas souhaitable. Depuis des décennies, les grimpeurs locaux se sont investis dans la construction d'ouvrages de stabilisation des sols en matériaux locaux et parfaitement intégrés.
Donc, cette fois, c'est à l'appel du nouveau Club du Lucane Agile du Coquibus (page Facebook) que vous êtes invité à participer le 19 septembre 2021 au chantier de lutte contre l'érosion à la Gorge aux Chats (Trois Pinons) (Renseignement sur l'évènement sur Facebook)
Mais attention. Qui dit aménagement de lutte contre l'érosion, ne dit pas pour autant sécurisation complète et totale du secteur ! Une clôture ne protège pas d'un effondrement... comme ici à la DJ où la chute de l'écaille dans la Dalle de feu était prévue par Daniel Obert, l'expert géologue qui avait inspecté la zone. Rappelons aussi que certaines zones restent dangereuses même après travaux comme le Toit du Calvaire où le Cosiroc avait piloté le retrait préventif d'une partie du toit de plus de 16 tonnes ou comme après ce spectaculaire effondrement au Rocher Saint Germain en 2017,
Pour comprendre le phénomène, on vous invite aussi à réviser un peu la géologie du site.
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