Les grimpeurs n'ont-il vraiment plus aucun respect pour le patrimoine historique bleausard ?

"Trouver un nouveau terrain de jeu n’est pas chose facile. Avec un peu de chance, il suffira juste de bartasser suffisamment longtemps dans les bois pour découvrir un lieu où le caillou est susceptible d’atteindre une certaine hauteur pour prendre du plaisir.
Ensuite, le jardin doit être désherbé de ses mousses, de ses lichens, de sa poussière, du sable, j’en passe des meilleurs... Dans le respect de la nature, évitons de couper des arbres et de saccager les alentours, car notre nouveau site se trouve en général dans un écosystème fragile qui sera chamboulé dès les premiers coups de brosse, traces de magnésie, déchets en tous genres... Mais bon, on le sait, il suffit de faire attention, de le respecter pour que notre activité s’harmonise avec son environnement..."
 

Visiblement, tous les brosseurs de blocs de sont pas en accord avec ce texte de Gilles Bapteste et Elric Besnier, les principaux ouvreurs du secteur du Rocher Brûlé. En effet, dans cette zone, un ancien abri sous rocher probablement édifié par les carriers ou ouvriers de l'aqueduc au XIXème siècle a été totalement détruit libérant le dévers où 3 voies ont pu être ouvertes ! Coïncidence ? L'occasion de se demander jusqu'où sont prêts à aller certains forts grimpeurs pour faire une nouvelle croix ?! Il ne faudra pas s'étonner si à l'avenir, il y a des restrictions de pratique de l'escalade à Bleau ! 

Le site :

Le Rocher Brûlé est petit secteur situé près de Moret-sur-Loing, en Forêt de Fontainebleau. Bien connu des randonneurs et des amateurs d'histoire, les grimpeurs l'ont prospecté que récemment. Ainsi, Gilles et Elric y ont brossé une quinzaine de voies, de niveau 6 à 7 pour la plupart sur les plus beaux rochers tout en lançant un appel aux prospecteurs dont est extrait le texte d'introduction (pdf). Un petit tour sur le site nous a permis de découvrir que d'autres voies avaient été ouvertes depuis, dont deux ont nécessité un énorme travail de destruction ! 

En effet, ces trois voies (un court 8A et un 8B qui n'est qu'une variation) se trouvaient derrière les murs d'enceinte d'un vieille abri...

3 voies ont été ouvertes après destruction de l'abri. Coïncidence ?
Cette photo a, depuis la publication de cet article, retiré du site 27crags 





S'il se confirme que ce sont des grimpeurs qui ont fait ça, les relations avec l'ONF et les autres usagers pourraient rapidement se détériorer. 
Photos  "avant" de Bleausard 77 publiées en  2014 sur son excellent site dédié à la randonnée
  
Bleau abrite de très nombreux témoignages du passé. En dehors de quelques grottes d'origine Préhistorique, certaines sont fréquentées depuis plusieurs siècles et ont parfois servi de base à la construction d'abris pour les ouvriers forestiers au XIXe au premier rang desquels se trouvent les carriers (historique). Bien que ces constructions ne soient pas inscrites à l'inventaire des monuments historiques, elles constituent aujourd'hui un important témoignage du passé industriel de cette forêt qu'il convient de préserver et restaurer. Depuis 2009, l'ONF et les AFF conjuguent leurs efforts dans ce sens en restaurant les aménagements le longs des sentiers bleus Denecourt mais aussi certains abris... Ce travail est suivi par la commission des carrières de l'AFF (voir le blog des carrières).

Notre forêt est classée Forêt de Patrimoine depuis déjà quelques temps et devrait faire l'objet d'une demande d'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. En 2011, l'ONF et le CD FFME 77 avaient mis en demeure Bleau.info de retirer une voie de la base de donnée du fait des dégradations possibles  d'une gravure du XIXème alors on imagine leur réaction face à la destruction d'un abris pour assouvir les caprices d'une poignée de grimpeurs !

Que dit la Loi ?


Rappelons aussi à tous  que de façon générale, "la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger" suivant les dispositions de l'article 322-1 du code pénal.

"Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger."
La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un immeuble ou d'un objet mobilier classé ou inscrit au titre des monuments historiques constitue un délit sanctionné par l'article 322-3-1 du code pénal. Les poursuites pénales peuvent être accompagnées d'une action en dommages-intérêts et d'une demande de prescription de remise en état aux frais des délinquants.
L'infraction définie au premier alinéa de l'article 322-1 est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende et celle définie au deuxième alinéa du même article de 15 000 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général : ... 8° Lorsque le bien détruit, dégradé ou détérioré est destiné à l'utilité ou à la décoration publique et appartient à une personne publique ou chargée d'une mission de service public.

Et heureusement pour nos grimpeurs, ces abris ne sont pas classés car sinon c'est l'article 
Article 322-3 Modifié par LOI n°2011-267 du 14 mars 2011 - art. 66  qui s'applique :

Article 322-3-1 Créé par LOI n°2008-696 du 15 juillet 2008 - art. 34


La destruction, la dégradation ou la détérioration est punie de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende lorsqu'elle porte sur :
1° Un immeuble ou objet mobilier classé ou inscrit en application des dispositions du code du patrimoine ou un document d'archives privées classé en application des dispositions du même code ;
2° Une découverte archéologique faite au cours de fouilles ou fortuitement, un terrain sur lequel se déroulent des opérations archéologiques ou un édifice affecté au culte ;
3° Un bien culturel qui relève du domaine public mobilier ou qui est exposé, conservé ou déposé, même de façon temporaire, soit dans un musée de France, une bibliothèque, une médiathèque ou un service d'archives, soit dans un lieu dépendant d'une personne publique ou d'une personne privée assurant une mission d'intérêt général, soit dans un édifice affecté au culte.

Les peines sont portées à dix ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende lorsque l'infraction prévue au présent article est commise avec la circonstance prévue au 1° de l'article 322-3.

Les peines d'amende mentionnées au présent article peuvent être élevées jusqu'à la moitié de la valeur du bien détruit, dégradé ou détérioré.


Bref, nos ouvreurs ont de la chance ! 
En attendant, il ne faudra pas s'étonner si apparaissent ici ou là dans l'avenir des restrictions pour l'escalade à Bleau. Sans doute nous faudra t'il arrêter de grimper sur les blocs des sentiers bleus Denecourt comme aux Gorges du Houx par exemple. 

Dommage que certains grimpeurs aient visiblement beaucoup plus de biceps que de cervelle !


Accès au site :

Pour celles et ceux qui voudraient restaurer les murs de l'abri, il se trouve au Rocher Brûlé : du carrefour de l'Obélisque à Fontainebleau, suivre l'ex N6 (D606) en direction de Moret-sur-Loing sur 4 à 5 km à 5k jusqu'au rond-point du Carrefour de la croix de Montmorin. Là, prendre à droite la D301 (Route Ronde) en direction de Mourron-Marlotte et stationner sur la gauche après 1 km. Suivre la Route de la Prise (eh oui elle existe !) sur 800 m environ. Les blocs se situent sur la droite, 200 m après le croisement avec la route de Montmorin. (voir sur Bleau.info et 27crags)

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17 commentaires :

  1. Nous sommes dans une société de consommation et la forêt est pour certains un produit comme un autre . Il faut peut-être regarder de plus près les faits et gestes de vos collègues étrangers.
    Pour illustrer mes propos dans un autre domainet,j 'ai fréquenté les plages landaises conjointement avec nos amis allemands ( réputés comme étant des personnes très propres )pendant plusieurs dizaines d 'années , j 'ai pu remarquer qu 'ils se lachaient en France et étaient plus crads. que nous les français.

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    1. Cette destruction en cache hélas beaucoup d'autres (certes moins importantes) ces derniers mois et qui sont réalisées par des bleausards pur jus sur d'anciens bivouacs et abris...

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  2. Détestable! Encore un comportement qui fragilise les relations entre grimpeurs et propriétaires des terrains sur lesquels nous sommes tolérés! Pour combien de temps encore?

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  3. Envie de vomir !! Ceci étant, en supposant que le fait n’a pas été commis par des Bleausards bien Franchouillards, si l’on se réfère au site web qui fait état de ces ouvertures, il est inutile de sortir l'artillerie des sanctions pénales encourues.
    Il suffit en effet d'être proche des agents patrimoniaux de l'ONF pour savoir qu’ils
    n’ont que leurs yeux pour pleurer. Les amendes qu'ils distribuent aux étrangers ne sont jamais recouvertes et aucun service de l’administration ne sait leur venir en aide.
    Ce qui de surcroit nous permet d’être considéré comme laxiste ….. alors pourquoi s’en priver: magnésie à gogo, prises taillées, feux de bivouac, cassons les abris de carriers ect ….

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    1. Nous avons hélas bien peur que dans ce cas et comme évoqué plus haut en réponse à l'ASABEPI, ce soit une réalisation française et locale !!!

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  4. La connerie est universelle et n'a pas de frontière !

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  5. Salut.
    Sujet regrettable en effet mais où il vaudrait mieux avant toute chose ne pas jouer la désinformation. Les ouvreurs ne sont pas forcément les saccageurs (contrairement à ce que laisse supposer le texte de la Tl2b).
    Le responsable ONF du secteur contacté pensait ainsi avant tout à un saccage sans relation même avec les grimpeurs, n'ayant alors toujours pas vu la destruction il y a encore un mois (!), alors que les premières réalisations remontent à octobre 2014, et ce bien après le saccage proprement dit...
    Les infos de 27crags étant erronées, il serait bon aussi de ne pas les relayer de manière brute, même si les niveaux de cotations et passages ne puissent en rien justifier tout acte de ce genre.
    Sujet sensible où la spontanéité de diffusion n'amène qu'à crier au loup... Dommage.

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    1. Salut les amis de l'appli FontNbleau,
      nous sommes globalement d'accord avec vous mais, ce triste évènement est un peu l'arbre qui cache la forêt. On ne compte plus les aménagements (même minimes) sur ce type de bloc. Citons ici Furtif ou un passage sur un bivouac de la Vallée chaude par exemple et, dans ces deux cas, il s'agit bien des ouvreurs.

      Nous avons relayé les informations de 27Crags car elles étaient disponibles ce qui n'est pas le cas sur la plupart des sites français ce qui est plutôt rare dans ces niveaux de cotation ! (pour vivre heureux, vivons cachés ?)

      Nous disposons d'autres photos prises mi-septembre de La Roche A Claude sans ses murs...et avons aussi quelques informations de sources locales qui ne plaident pas en faveur de votre théorie d'un saccage de ces "monuments du patrimoine culturel bleausard" par quelques fondamentalistes d'un retour au wilderness des cailloux... Sans crier au loup et incriminer qui que ce soit, reconnaissons quand même les dérives de certains grimpeurs locaux afin qu'elles s'arrêtent le plus vite possible !

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  6. Pof@bleau a parfaitement résumé la situation:

    Néanmoins j'aimerais ajouter que beaucoup de locaux sont pire que les étrangers.
    En tout cas le jour où l'accès à de nombreux sites sera strictement interdits aux grimpeurs ça leur fera peut être prendre conscience de leurs bêtises... pour rester poli.

    Le pire reste quand même la magnésie qui est le fléau moderne de la grimpe avec tous ces kékés en mal de croix qui ne jurent que par elle et en mettent à tout bout de champ.
    Impensable il y a une vingtaine d'années.
    En mettre d'accord mais avec parcimonie et surtout nettoyer après son passage.

    Il est loin le temps du pof et du paillasson...malheureusement.

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  7. avant de critiqué les étranger, sachez que c'est bel et bien un bleausard qui a fait ce carnarge avec ses acolyte ouvreur.
    j'espère qu'ils vont refaire le mur, pour éviter de nuire au grimpeur. Sinon ils ne resteront peut être pas anonyme si longtemps..... il faut bien assumer ses conneries.

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  8. Tellement de beaux blocs dans cette fôret immense et des abrutis se sont sentis obligés de détruire ce petit mur vestige du passé pour remplir leurs carnets de croix.

    Il serait bon que le(s) auteur(s) de ces destructions reconstruisent le mur , car la délation c'est pas gégé comme méthode...

    Pour ceux qui ont des infos, merci de les prévenir .....Affaire à suivre

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  9. Bonjour,

    J'ai prévenu 27crags pour qu'ils indiquent le problème et suppriment la photo du bloc et ils l'ont fait: https://27crags.com/crags/rocher-brule! Je pensais qu'un article en Anglais pouvait aider à prévenir ce genre de dérive, les français ayant tl2b...

    Est-ce que quelqu'un a les coordonnées de Bart Van Rajj? Je propose de contacter les principaux auteurs de topos en Français et Anglais pour leur proposer d'écrire dans leur topo qu'il faut non seulement respecter la nature mais aussi l'histoire et particulier les habitats.

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    1. Bonsoir,
      belle initiative.
      Pour ce qui est de Bleau.info, ils sont informés et nous avons transmis à pas de sites et auteurs dont Bart. Nous contacter par mail sur latribunelibredebleau@gmail.com pour aller plus loin. Merc !

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  10. Bon, je voulais commenter sans être anonyme sous mon compte perso google et c'est celui de l'appli sur laquelle je travaille qui a été retenue, mystère googleuin...
    Je dois encore insister sur le contenu de cette info qui associe directement les grimpeurs au saccage du bivouac. Ce qui, pour l'instant, reste à prouver. Les anonymes qui semblent connaître les auteurs du saccage n'ont qu'à lever le doute, ce sera plus clair, merci.
    A ce jeu, on pourrait aussi mettre sur le compte des grimpeurs les taggs présents depuis très longtemps dans cet auvent ?...
    Contact fait avec le grimpeur X, qui avait fait ce passage dès octobre 2014, après que Y lui ait indiqué le dévers, les murets étaient déjà détruits, est-ce que cela fait de X ou Y les destructeurs ? A moins d'en savoir plus, il était important de ne pas s'emballer, ce que cette Tribune fait un peu trop Librement.
    De même, il est assez caricatural d'associer ce style de destruction avec le nettoyage de taudis qu'était le "bivouac" de Furtif. Pas sûr de connaître celui de la Vallée Chaude par contre...
    Je ne peux pas être d'accord "globalement" quand tout un texte ne laisse pas de doute qu'il s'agisse ici d'un saccage causé par des grimpeurs. A quoi cela sert-il sinon à toujours stigmatiser les grimpeurs ?
    Enfin, ce genre d'acte devrait faire un peu plus réfléchir. Oui la forêt est grande et regorge de passages et blocs, mais est-ce pour cela que l'on y a taillé des pavés ? Puis-je aller faire mon bivouac au fond des bois monté de pavés sous un beau surplomb et le faire passer pour un abri de carrier ? Quel est le rapport avec la magnésie ?.. etc...
    Alors SVP, un peu de réflexion, et de vrais témoignages de ceux qui savent et le revendiquent. (sdbloc@gmail.com)

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    1. fontNbleau qui vit dans le monde des bisounours et qui semble croire que les grimpeurs sont des saint(es)ni touche qui respectent à fond leur environnement.

      Peut être effectivement que ce ne sont pas des grimpeurs qui ont détruit le mur, néanmoins le rapport avec la magnésie peut paraitre farfelue mais tout à fait logique.
      Quand on se met de la magn' jusqu'au coude,qu'on a pas décollé du sol qu'on mets des traits partout, qu'on gueule pour bien montrer qu'on a sorti une voie ,
      et qu'ensuite on laisse tout ce beau bazard en l'état on peut facilement deviner qu'enlever un gros caillou (ça été le cas à la cuisinière) sous le bloc petite folie, ou enlever du grès découper pour les cariiers pour faire eune croix n'est pas ubuesque.

      J'entends souvent des gens dire le milieu de la grimpe est un milieu à part ou les gens sont cools,respectueux...Au début ça me semblait être le cas mais mes douces illusions ce sont vite dissipées...

      A bon entendeur salut..

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  11. Ne systématisant pas les grimpeurs "étrangers" ni les grimpeurs locaux en opposition. La provenance des grimpeurs n'a rien à voir avec le problème de l'irrespect de quelques uns. Cela dit, vous ne devriez pas affirmer sans savoir. Il y a d'une part un monument détruit et d'autre part des voies qui ont été ouvertes dans le dévers dégagés par la destruction. Les diverses déductions de TL2B qui nous sert régulièrement ne sont pas forcement vérité. Jusqu'à preuve du contraire, ce sont deux actions à ne pas mettre sur le dos des mêmes personnes. Est-il possible de mener une action de "reconstruction" ?

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    1. Bonjour,
      Nous n'affirmons rien en ce qui concerne la "paternité" de cette action et encore moins sur la responsabilité des étrangers dans cette histoire.
      Concernant la possibilité que des grimpeurs soient les auteurs de cette destruction, il ne s'agit pas d'une déduction mais de plusieurs témoignages (parfois contradictoires) de bleausards. Ceci étant dit, peu importe l'identité des auteurs, cette histoire n'en n'est qu'une parmi d'autres et régulièrement des grimpeurs s’octroient le droit "d'aménager la forêt" pour leur bon plaisir. Cela va de la plateforme de réception aux coupes d'arbres en passant par le démontage d'abris.
      L'ONF et les AFF travaillent sur le sujet et une reconstruction sera peut être menée par la Commission carrière de l'AFF.

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