Quand Vermilon pollue en Essonne, la Préfecture ne sait pas quoi dire !

"Le dimanche 24 mai 2015 à 6 h 23, Vermilion a été prévenue par les pompiers d’une fuite sur une de leurs collectes de production sur la commune de Leudeville, à proximité de l’un des sites de production d’hydrocarbures sur la concession pétrolière de Vert-le-Grand", indiquait Jean-Pascal Simard, directeur des relations publiques pour la société canadienne, au journal Le Parisien (Voir ). La Préfecture de l'ESSONNE vient de publier les mesures de polices qu'elle impose au pollueur. Bien mais quand on regarde de plus près...

Le journal Le Parisien rapportait aussi que "c’est en fait un automobiliste qui a signalé la pollution vers 5 heures du matin ce dimanche. Arrivés sur place, les gendarmes constatent qu’une canalisation alimentant en eau chaude la concession pétrolière de Vert-le-Grand fuit. Un mélange d’eau chaude et d’hydrocarbures s’est répandu sur 500 m2 dans un champ de blé et de colza. La pollution a d’abord été traitée par les pompiers, puis les camions de pompage de Vermilion ont pris la suite".

Un incident comme il en arrive régulièrement sur ces sites, notamment en Seine et Marne, mais pour lesquels les préfectures se veulent toujours rassurantes comme ici où les services de l’Etat indiquaient : « Et l’exploitant s’est engagé à dépolluer le site », . 

Ici encore, l'Etat vient d'imposer "des mesures de police" à cette société. Nos amis du blog Linexpliquable ont mis en ligne le document. 

Voyons un peu ce document ....

Notons qu'il reconnaît qu'il y a bien eu pollution avec de potentiels impacts sur l’environnement. La suite est, on ne plus étrange. Les services de l'Etat  ne savent pas s'il y a ou non des nappes phréatiques dans les zones de forages de cette charmante entreprise ! Alors, pour la délivrance de Permis, il n'y a eu ni étude d'impact, ni cartographie du secteur ? Aucun sondage ? 
Par ailleurs, si les eaux polluées se sont écoulées entre 5 heures (repérage de l'automobiliste) et l'arrivée des secours 2 heures plus tard, où sont-elles allées ?

Voilà une affaire qui tombe mal pour les pétroliers et Vermilion qui ne cesse de nous faire miroiter les bénéfices des pétroles et autres gaz emprisonnés dans nos sous-sol ! Nous en Seine et Marne, on se rappelle de la pollution par la même société du Ru d'Acoeur en juin 2013 Et rappelez-vous, les pétroliers ne parlent pas des incidents  survenus suite aux forages conventionnels verticaux réalisés par Elf entre 1965 et 1985 dans la forêt elle-même(deux forages à Chailly). Les eaux du Dogger sont remontées dans les 2 nappes exploitées pour l'alimentation en eau potable de la région. L'une d'elle est toujours polluée et a dû être abandonnée.














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2 commentaires :

  1. Il faut savoir si la zone touchée par la fuite est intégrée au permis d'exploitation. Dans l'affirmative, cela signifierai que l'état français ne sait pas si les permis de forage qu'il octroie sont susceptibles de gravement compromettre ses réserves en eau. J'aurais tendance naturellement à trouver celà farfelue mais l'expérience montre qu'en ce domaine, dans notre beau pays, tout est possible.

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    1. Bonsoir Nicolas, tu as tout à fait raison mais même si la zone n'est pas couverte directement par le permis, l'étude d'impact préalable doit répondre à cette question car son périmètre est beaucoup plus large !

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