Mes premiers pas sur les blocs

Que vous soyez complètement débutant ou expert, le Pays de Fontainebleau vous offre une multitude de possibilités pour l'escalade. Des blocs adaptés à la morphologie des enfants, des dalles, des surplombs, des toits, des fissures, des blocs très hauts, des blocs à l'ombre, des blocs en plein soleil, des blocs situés à quelques mètres du parking, ou au contraire, très éloignés... tout est possible ! On vous en dit un peu plus sur cette formidable activité pour accompagner vos premiers pas sur nos rochers...

Ce qui rend si particulier l'escalade à Bleau, c'est la nature du rocher, le grès, roche constituée de sable extrêmement fin à l'adhérence exceptionnelle mais délicate à maîtriser. Les doigts sont souvent mis à rude épreuve ! 

Les prises sont souvent petites, rondes et douces mais hélas, elles sont aussi parfois coupantes. A cause d la finesse du grain, la peau aura bien du mal à résister à la friction contre le rocher... Pour autant, les pieds ne doivent pas être négligés. La preuve, il existe ici de nombreux blocs que les grimpeurs s'amusent à faire d'une seule main ou les mains dans le dos ce qui suppose une très bonne technique de la pose de pied et une solide maîtrise des équilibres. Bref, vous allez voir, à Bleau, l'issue c'est souvent les pieds... Il va aussi falloir pousser sur les cannes !
Autre spécificité bleausarde : les rétablissement (ou réta). En sortie de voie, le bloc est plus ou moins lisse. Pour espérer s'y hisser, il ne faut pas hésiter à monter un pied à hauteur du bassin (voir des oreilles) et à tourner les paumes de mains...

Bref, Fontainebleau c’est l’école du geste, de la préhension, du toucher, des équilibres et autres sensations corporelles. C'est aussi une école d'humilité, de dépassement de soi, de maîtrise de soi.


Et pourtant, ces mains ne sont pas celles d'un débutant en matière d'escalade à Bleau
mais celles d'un expert : Jo Montchaussé

Côté matos, pour débuter, une paire de baskets assez adhérentes (semelles plutôt lisses et tendres), un survêtement, et un chiffon peuvent suffire à une première visite. On trouve facilement du matériel d'occasion ou parfois en location. Après, l'équipement de base c'est des chaussons d'escalade bien sûr, un tapis si possible au fond imperméable pour partir dans les voies avec les pieds propres (le paillasson en poils de Coco de votre voisin de palier fera très bien l’affaire) et un chiffon vous permettant de nettoyer le rocher, vos chaussons et d’assécher vos mains avant de vous attaquer rocher.
Dans l’attirail du parfait bleausard, je rajouterai la brosse à dents (si possible en soie) pour nettoyer les prises où les grains de sable auraient pu se loger et l'excès de magnésie des prédécesseurs. Pour le reste, on vous revoie vers nos articles. Avec le temps, investir dans un crash pad peut s'avérer salvateur pour vos disques vertébraux...


Parlons sport : l’échauffement est ici aussi primordial. On commencera par un petit footing (notamment en hiver) pour monter en température puis des mouvements sur nos diverses articulations en partant des chevilles, genoux (flexion), bassin, épaules, coudes, poignées... jusqu'au cou ! Commencez par des blocs faciles. Grimpez à plusieurs si vous le pouvez. A deux, c'est plus motivant et au moins vous pouvez bénéficier d’une parade en cas de chute. En effet, certains blocs peuvent être assez hauts ou présenter une surface de réception parfois dangereuse. Si vous devez sauter, regardez toujours où se situent les obstacles éventuels comme les racines et autres rochers qui peuvent se trouver dans la zone de réception. Enfin, pensez à vous hydrater !

Reste à prendre une bonne carte pour s'orienter (la IGN Top 25 n° 02417 OT) et un topo (voir notre article à ce sujet).




Où grimper ? 


En général le choix est fonction des conditions météo et de nos envies particulières ! Vient ensuite des critères comme les facilités d'accès, le niveau des participants... 

Par temps humide, dirigez-vous vers des massifs dégagés et/ou en hauteur, si possible exposés aux vents. C'est notamment le cas de pas mal de sites de la forêt des Trois Pignons. Parmi eux, le 95.2 et la JA Martin / Rocher Cailleau sont sans doute ceux qui sont les plus fréquentés en cas de mauvaises conditions météo. Ils sèches vite ! Attention, le grès est une roche fragile malgré la croûte extérieur plutôt dur. Conséquence, lorsqu'elles sont humides (lendemain de pluie) certaines prises cassent facilement. 

A l'inverse, en domaniale de Fontainebleau et en Essonne, de nombreux sites sont forestiers donc plus ou moins couverts et ombragés... Idéal si vous craignez le soleil !

Les meilleures performances se réalisent par temps froid et bien sec. Froid, c'est à dire autour de 6 à 8° C mais disons pas au-delà de 15° C. Bref, en été, il ne faut pas s'attendre à des miracles en terme d'adhérence. Outre le fait que le rocher ne "colle" pas, nous transpirons ! 

Pour le choix des sites, jetons un œil (ou les deux) à quelques cartes proposées par différents sites de la toile. Commençons par le site Climbingaways qui répertorie plus de 5300 sites d'escalade et dont la carte ci-dessous vous montre l'ensemble des sites du sud franciliens. Notez le point jaune près des Ulis qui correspond au Viaduc des fauvettes, notre "falaise", haute de 35 mètres, libre d'accès et site exceptionnel !



Accès routier depuis Paris : 

La forêt de Fontainebleau est desservie par l'A6 (sortie à Ury pour les sites du  sud, sortie à Fleury en Bière pour le Nord).
Elle est traversée par 2 grands axes Nord-Sud: la N6 (Nemours -> Fontainebleau -> Chailly en bière) et la N7 (Moret sur Loing -> Fontainebleau -> Bois le Roi). 
Deux grandes routes traversent la forêt d'Est-Ouest : la D409 (Fontainebleau -> Arbonne la forêt) pour le Nord des Trois Pignons et Franchard, et la N152 (Fontainebleau -> Ury -> Achères la forêt par la D 63) pour le Sud des Trois Pignons.
Enfin, la D142 E dit Route Ronde traverse la forêt en son centre puis remonte...

Peut-on accéder à Bleau autrement qu’en voiture ?
Dans notre page FAQ nous expliquons comment accéder à de nombreux sites en vélo.


Le site CamptoCamp permet aussi de préparer ses sorties et notamment nous vous invitons à y visiter cette page sur les accès à vélo aux sites
en complément de notre page FAQ.
Pour celles et ceux qui parlent un peu anglais, si vous n'avez pas de topo et que vous voulez voir l'essentiel de Bleau vu par un anglais, nous vous conseillons l'excellent topo de Stone country "Essential" dont nous vous offrons la lecture en ligne dans cet articleUne sélection de quelques 300 voies à travers tous les sites de la forêt avec plein de cartes, conseils et photographies. 

Débuter en forêt !

On trouve dans cette forêt une multitude de blocs de faible hauteur (1 à 2 m 50). Sur certains d'entre eux, des circuits d'escalade ont été tracés à la peinture. Un code couleur les classe par difficulté. Un circuit d'escalade se définit par un certain nombre de passages numérotés de 1 à X et repérables par de petites flèches ou triangles. 

Les circuits blancs sont dédiés aux enfants. Dans certains, on trouvera des circuits complémentaires et parallèles (couleur saumon ou beige) dédié à l'initiation des plus grands. Ensuite on trouve par ordre croissant de difficultés les circuits jaunes ("faciles"), oranges ("Assez difficiles"), bleus ("Difficiles"), rouges ("Très Difficiles"), blancs et noirs/blancs ("Extrêment difficiles"). Rassurez-vous, pas de confusion possible avec un blanc enfant.








Vient à l'intérieur de chaque niveau les cotations. C'est un sujet de discussion inépuisable pour les grimpeurs que nous prendrons avec des pincettes ! En France, sauf exception, les cotations des blocs suivent la même échelle que celle utilisée en falaise. Mais des sites de bloc, tels qu'à Annot en France ou le Peak District en Angleterre, ont choisi un système de cotation n'utilisant pas les mêmes références, afin de réduire les confusions entre ces deux styles d'escalade. Il existe donc au moins trois systèmes de cotations pour l'escalade en bloc : la cotation de Fontainebleau, la cotation américaine dite cotation Vermin et la cotation anglaise.  Donner une équivalence des différents systèmes est donc très complexe mais voici un tableau issu de Wikipédia...

Le cas des circuits enfants est encore très complexe vu les différence entre un enfant de 5 ans et un ado ! Les niveaux de difficultés sont classés en 3 catégories, "E-", "E" et "E+" correspondants à :
"E - " pour les enfants de 5 - 6 ans à 7 - 8 ans.
"E" pour les enfants de 8 - 9 ans à 11 - 12 ans.
"E +" pour les préadolescents.

Selon l'expérience des enfants, 3 niveaux permettent de différencier les circuits dans les diverses tranches d'âges :
- Niveau 1 pour les toutes premières séances d'escalade à Bleau.
- Niveau 2 pour des circuits un peu plus difficiles.
- Niveau 3 pour les enfants ayant un peu plus de technique.

A noter que l'on peut rencontrer des variantes (voies "bis") qui indiquent des voies plus difficiles.
Voilà, pour le reste, fouillez les nombreuses rubriques de notre site dont celle sur le Matos, les topos, les circuits ou la sécurité. Enfin, pour finaliser votre choix, un petit tour sur le site de nos amis et partenaire www.bleauboulders.fr


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