[ESCALADE] Appel à la création d'une nouvelle association de défense de Bleau

C'est en surveillant les réseaux sociaux que nous avons eut vent de l'organisation d'une réunion pour la création d'une nouvelle association de défense de la forêt de Fontainebleau par les grimpeurs "Respect Bleau" ! Une initiative portée cette fois par une grimpeuse étrangère tombée sous le charme de notre forêt et de ses modestes cailloux.

L'escalade à Fontainebleau se pratique "officiellement" depuis 111 ans (1908, publication dans le bulletin officiel du Club Alpin de la réalisation de la Fissure Wherlin au Cuvier). Depuis les années 1980, la pratique du bloc s'est très fortement popularisée et Bleau est sans aucun doute l'une des destinations internationales les plus recherchées par les grimpeurs. Un succès qui ne va pas sans une très forte dégradation du milieu naturel dans lequel il se pratique (érosion, usure du rocher, pollution visuelle due à l'usage massif de magnésie, mais aussi, déchets en tous genre, camping sauvage, perturbation de la faune, potentielle destruction de la flore et du patrimoine historique etc, etc.).

Si depuis 1962, le Cosiroc (Comité de défense des sites et rochers d'escalade, une association d'associations) n'a cessé de multiplier les actions pour la sauvegarde des rochers notamment avec le Club Alpin Français (CAF), la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT), le Groupe Universitaire de Montagne et de Ski (GUMS) au côté de la Société des Amis de la Forêt de Fontainebleau (AAFF) Depuis une dizaine d'années, de nouvelles initiatives visant à impliquer plus d'individuels dans la protection de la forêt se multiplient avec plus ou moins de succès. Citons par exemple, les premiers gros "clean up day" organisés dès 2001 avec le soutien de fabricants de matériels (voir notamment cet article) et les différentes initiatives  de communication des bonnes pratiques, ou pour un plus grand respect de Bleau et de son patrimoine, puis les créations d'association comme BLO (Bleau Libre Organisation) lancée en 2012 par le bleausard François Louvel  pour une association basée sur un fonctionnement plus démocratique et participatif (site internet ici). 

En 2016, les choses accélèrent avec successivement, une pétition était lancée pour demander aux grimpeurs de s'engager par leur signature à respecter le patrimoine et une charte des bonnes pratiques en janvier, la création de Greensspits, la nouvelle association de défense des grimpeurs de sites naturels en mars, puis en mai 2016, à l'initiative du GUMS et de Mountain Wilderness, le site Respectons Bleau est lancé pour rappeler une nouvelle fois à la réduction de l'usage de la magnésie et les règles de bonnes conduites du grimpeur en forêt. 

Cela fait maintenant un peu plus d'un an qu'il se murmure dans les salles obscures de la forêt qu'une nouvelle association doit voir le jour à Fontainebleau. Ce devrait être le cas prochainement puisque la grimpeuse Zofia Reych, organisatrice du premier Women’s Bouldering Festival à Fontainebleau en septembre 2018, a annoncé sur son compte Instagram ce rendez-vous du 8 juin prochain à la salle Karma. Vous pourrez retrouver l'actualité de cette nouvelle association sur son site Respectbleau.org

Nous souhaitons donc bon courage à Zofia, rédactrice de nombreux articles et spécialiste de la représentation des grimpeuse dans les médias ( women’s representation in climbing media here SOAS, University of London) pour la création de cette association qui, d'après notre petit doigt, est très attendue par l'ONF pour lancer certains projets auprès des grimpeurs. A la TL²B on va soutenir cette équipe de jeunes passionnés que l'on invite à contacter le Cosiroc pour qu'elle bénéficie aussi des connaissances et de l'expérience des "anciens". Souhaitons aussi que c'est bénévoles désireux de porter la bonne parole auprès des patrons de salles d'escalade et des grimpeurs étrangers grâce à une communication bilingue et un réseau important soit aussi exemplaires en terme d'éthique et fasse un peu plus attention dans la diffusion de leurs images de grimpe, ces grands traits de magnésie n'étant pas du plus bel effet dans une communication qui se veut plus respectueuse de l'environnement. 

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