[TEST MATOS] Que vaut la chaussure de randonnée Forclaz 500 Hight de Quechua ?

Nous allions publier notre test terrain de la chaussure de randonnée FORCLAZ 500 quand nous avons reçu un courrier nous informant du rappel d'une partie de la production pour non conformité. 

Après réflexion, nous le publions quand même le test car, malgré son petit défaut, ce modèle testé longuement cet été nous a donné pleinement satisfaction. 

La promesse de Décathlon était de concevoir une chaussure "pour la randonnée en montagne sur un à plusieurs jours, par tous temps, sur terrains techniques". Mission accomplie !  En attendant, si vous êtes l'heureux possesseur de ce modèle, une petite vérification s'impose...


RAPPEL PRODUIT PAR QUECHUA


Dans sa note Quechua estime à 0.3% le risque de chute. Faudrait vraiment n'avoir pas de chance. Si vous avez acheté cette chaussure et utilisé la carte de fidélité, vous avez reçu un kit de retour. Pour les autres, il vous suffit de passer par le magasin Décathlon le plus proche ou d'aller sur internet (voir ici le pdf).

Que vaut la FORCLAZ 500 sur le papier ?

Grâce au volume de son chaussant, la FORCLAZ 500 High conviendra à ceux qui recherchent une chaussure large. Doté d'une semelle CROSSCONTACT en caoutchouc et crampons de 5 mm vous serez en toute confiance avec une excellente accroche. La croute de cuir est douvlée d'une membrane Novadry® imperméable et transpirante pour garder les pieds au sec.Existe de 39 à 47 en homme.
Poids : 514 g la chaussure en 43 Prix : 69.95 €


et la membrane Novadry ?

FORCLAZ 500 Quechua Greg Clouzeau
Testées en laboratoire et en usage, les chaussures équipées NOVADRY® vous assurent une imperméabilité et une respirabilité optimales d'après Décathlon. D’abord plongées dans l’eau sous pression d’air, leur laboratoire vérifie l’absence de bulles à la surface de la chaussure. Puis celles-ci sont placées, à moitié immergées, sur un bras mécanique simulant la marche, on vérifie alors que l’intérieur de la chaussure reste parfaitement sec. Lors du test d'imperméabilité, Quechua test 3 niveaux d'imperméabilité, soit 2000 flexions (environ 2h00 de marche), 4000 flexions (environ 4h00 de marche) et 8000 flexions (environ 8h00 de marche). D'après la marque, lorsque le produit est sec, la chaussure retrouve son imperméabilité d'origine.




Notre test grandeur nature de la Forclaz 500 High de Quechua:



FORCLAZ 500 Quechua Greg ClouzeauConditions du test par la TL²B:


Lieux : Moyenne Montagne dans le Pays des Ecrins et Randonnées à Fontainebleau
Durée du test : 3 mois
Terrains : Montagne, pierriers, prairies, sables, rochers, rivière.
Météo : sec à très humide, pluie et forte chaleur
Durée/jour : de 3 heures à 8 heures
Testeur : Greg Clouzeau, ancien conseiller technique outdoor des magasins Passe Montagne et Citadium à Paris.

Attention : Ne convient pas à la pratique de l'alpinisme.




Premier contact :



FORCLAZ 500 Quechua Greg Clouzeau
Le premier confort d’accueil répond du pied semble très correct. La chaussure convient bien à notre pied large. Toutefois, l'amortie semble un peu faible (ce qui va se confirmer lors des tests terrain) et la tenue du talon semble perfectible. 
N'hésitez pas à beaucoup marcher dans le magasin, voir à courir et taper des talons. Il est important que le pieds ne glisse pas dans la chaussure. Prenez des chaussettes adaptées à la randonnée et nous vous recommandons vivement d'y aller en fin de journée quand votre pied est déjà chaud et gonflé.


Sur le terrain :


Comme toujours avec des chaussures neuves, il faut aller doucement pour les "faire" à son pied. Ici, cela a été très vite.

Confortables mais pas plus de 6 heures :
FORCLAZ 500 Quechua Greg ClouzeauLes matériaux utilisés sont assez souples pour n’être blessant à aucun endroit dès le départ. Le dégagement du tendon est plutôt bien fait et la tige assez souple. Le haut de la tige permet de conserver une flexion très importante, très utile dans les terrains délicats, pierriers traversée de forêt ou fortes pentes. La languette fait peu pression mais à tendance à glisser sur les côtés (un passe-lacet pourrait remédier au problème). 
La boîte à orteils en cuir est assez large et volumineuse. Le pare-pierres et sa bande de prolongation en caoutchouc leurs confère un look des chaussures de trekking, ce qu'elles ne sont pas. 
Je m’attendais peut être à avoir quelque chose de plus mou question amorti mais bonne surprise, l’amorti est assez bien dosé et combiné à cette semelle à bascule au talon, il crée une douce invitation à la marche. 
En revanche, à la longue, dans les pierriers, l'amorti s'avère en fait un peu trop dur et après 6 heures, cela pique un peu dans les talons...


Imperméabilité : 
Cette chaussure possède une membrane tout à fait comparable à d’autres membranes leaders sur leur marché en terme de performances. Cet été fût plutôt caniculaire et pour autant, je n'ai eu ni trop chaud dans la chaussure (défaut souvent signalé par les internautes) ni le pied dégoulinant de sueur ! Il aura donc fallu plonger mes chaussures dans quelques gués pour constater que mes pieds étaient tout à fait secs.
En revanche, dans la rosée pas certain qu'elles tiennent les 8 heures annoncées. On testera cette hiver.


FORCLAZ 500 Quechua Greg Clouzeau

Accroche tout terrain : 

La semelle qui équipe cette chaussure est dotée de crampons assez larges en croix. Sur un terrain mouillée et caillouteux cette semelle a su montrer une accroche parfaite. La sécurité ressentie avec cette accroche est très appréciable. En revanche, sur lichens mouillés, c'est déjà moins bon vue que la surface d'adhérence est réduite. La résistance à l'usure est très correcte mais sans plus.

Laçage : les lacets ronds et longs sont plutôt efficaces et le pied est bien tenu par le laçage. Ils coulissent cependant assez mal sur la partie sangle avant le coup de pied. Un pied fin ne pourra donc se caler efficacement dans ce grand volume. Ensuite, sur la tige, c'est assez classique mais c'est aussi là que se trouve le défaut signalé plus haut.
FORCLAZ 500 Quechua Greg Clouzeau
C'est la sangle gris clair qui peut présenter un défaut de couture

Conclusion : 
J’ai été très agréablement surpris par ce modèle dont la version basse m'avais un peu déçu. J’avais craint de perdre en précision  d'appui avec cette semelle un peu pataud mais finalement c'est du tout bon. Reste qu'après 6 heures, en conservant la semelle intérieur d'origine, le talon fatigue... Mais à ce prix, très franchement, voici une chaussure de randonnée plutôt réussie et économique destinée à tous les randonneurs à la recherche d’une chaussure pour des balades à la journée, voir sur plusieurs jours si les étapes ne sont pas trop longues. 
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