L'ONF a un nouveau Chef : Jean Yves Calluet

JPEG - 65.5 koLe député-maire PS d’Avallon succède à Hervé Gaymard à la tête de l’ONF. Sa nomination a été annoncée ce mercredi 20 mars 2013 en Conseil des ministres.

Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll lui avait déjà confié en décembre une mission de réflexion sur l’avenir de la forêt française et de la filière bois.

L’office national des forêts est le premier gestionnaire d’espaces naturels en France mais ne gère que 25 % des forêts françaises. Etablissement public à caractère industriel et commercial créé en 1964, l’ONF assure la gestion des forêts publiques, soit 10 millions d’hectares en métropole et dans les départements d’outre-mer. Au quotidien, l’action des forestiers s’articule autour des trois piliers de la gestion durable : la production de bois, la protection de l’environnement et l’accueil du public. L’ONF fournit notamment 40 % du bois commercialisé en France. Il effectue pour le compte de l’Etat des missions spécifiques de prévention et de gestion des risques naturels et propose des produits et services aux collectivités et aux entreprises.
Le député socialiste de l’Yonne prend donc les commandes d’une institution qui énonce ainsi ses trois principales missions : produire du bois, protéger l’environnement et accueillir le public. Or, seule la première de ces trois missions est source de revenus, les deux autres ne sont pas rémunérées. 

Sur les 800 millions d’euros du budget de l’ONF l’an dernier, la vente de bois n’a généré que 230 millions d’euros. Un chiffre d’affaires qui est, de surcroît, en baisse de 6 % par rapport à 2011. La filière bois revendique donc sa part des crédits carbones, estimés à 500 millions d’euros, afin de couvrir l’accueil du public, et surtout la gestion durable des forêts.

Il ne reste plus à Jean-Yves Caullet, ingénieur du génie rural des eaux et des forêts, que de s’employer à en convaincre le gouvernement qui l’a nommé.
Du côté des forestiers de terrain, voici un petit reportage sur la réaction de Patrice Martin, secrétaire régional adjoint du  SNUPFEN - Solidaires, le syndicat majoritaire à l'ONF, à cette nommination.


Reportage d’Eric Sicaud et Christophe Gaillard, avec la réaction de Patrice Martin

 http://bourgogne.france3.fr/

Biographie
Né en 1957 à Roubaix, Jean-Yves CAULLET fait ses études secondaires et ses classes préparatoires au Lycée Corneille de Rouen. Il intègre l’Institut national agronomique de Paris-Grignon en 1976, puis l’Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts.
Jean-Yves CAULLET débute sa carrière d’ingénieur du génie rural, des eaux et des forêts en 1980 à la Direction départementale de l’agriculture du Bas-Rhin à Strasbourg. En 1983, il rejoint le Secrétariat d’Etat aux DOM-TOM en tant que chargé des affaires agricoles, puis intègre le cabinet du Ministre Georges LEMOINE jusqu’en 1986.
En 1986, Jean-Yves CAULLET entre dans la préfectorale en qualité de directeur de cabinet du Préfet d’Eure-et-Loir, puis sous-préfet d’arrondissement à Saint-Claude (Jura) et à Avallon (Yonne).
En 1991, Jean-Yves CAULLET rejoint le cabinet du Président de la République, François MITTERRAND, en tant que Conseiller technique en charge des questions intérieures et de l’Andorre. Il participe notamment à l’élaboration de la Constitution de l’Andorre adoptée en 1993. Il deviendra le représentant personnel du Co-Prince d’Andorre, Président de la République française, jusqu’en 1996.
En 1994, Jean-Yves CAULLET est nommé Préfet à 37 ans.
Il entre à la RATP en 1996 pour diriger l’unité opérationnelle de sécurité des réseaux bus, métro et RER.
De 1999 à 2002, il devient député de l’Yonne en remplacement d’Henri NALLET chargé d’une mission par le Gouvernement.
En 2001, Jean-Yves CAULLET est élu maire d’Avallon.
En 2004 il est élu au Conseil régional de Bourgogne sur la liste conduite par François PATRIAT, dont il devient vice-président en 2006, chargé de la Culture puis du Développement économique.
Jean-Yves CAULLET est élu député de l’Yonne lors du second tour des élections législatives du 17 juin 2012. Il est également Président de l’association départementale des communes forestières de l’Yonne et administrateur de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME).


Les mission de l'ONF, rappels (tirés de son site internet)

Préserver la biodiversité, protéger les sols, accompagner l’évolution des paysages, prévenir les risques naturels… de nombreuses autres composantes de l’action de l’ONF au service de la gestion durable des forêts vous seront présentées ici dans les semaines à venir. Les rubriques ci-dessous seront également complétées.
Forêt d'Exception®
Gérer la forêt, c’est préserver l’équilibre entre les lois de la nature et les besoins des hommes. Une connaissance approfondie de chaque forêt permet de fixer des objectifs et de prévoir les actions correspondantes à mener. Cette démarche régulièrement renouvelée permet d’assurer dans la durée la gestion durable des forêts.
L'ONF mobilise et met en vente près de 40% des bois mis en marché sur le territoire national. La récolte des bois, acte technique et économique de gestion durable, assure la pérennité des forêts publiques dont il faut organiser le renouvellement progressif par une récolte raisonnée.
La chasse est partie prenante de la gestion durable des forêts car elle contribue à la conservation des écosystèmes forestiers et au développement de leur biodiversité. En forêt domaniale, l’ONF, détenteur du droit de chasse, mène une gestion cynégétique exigeante en partenariat avec les acteurs de la chasse. L’Office est aussi gestionnaire du droit de pêche en forêt domaniale.
Pratiques forestières et gestion de l’eau sont indissociables. L'ONF prend en compte l’eau dans ses actes de gestion, par un choix raisonné des essences objectif et des sylvicultures, par une volonté de préserver et de restaurer les milieux aquatiques en forêt ainsi que les milieux associés, et par une attention constante pour assurer la qualité de la ressource en eau.
Afin de permettre à tous de pouvoir profiter des loisirs en forêt, l’ONF, dans le cadre de la gestion forestière, réalise des aménagements adaptés et un entretien régulier des massifs. Cette mission est assurée en collaboration avec de nombreux partenaires.
La forêt conserve les traces d’anciennes activités humaines. Vestiges archéologiques quasi invisibles pour le profane, petit patrimoine discret, voire ruines ou monuments plus imposants, rappellent l'histoire de forêts au passé riche et parfois tourmenté. Ils sont, comme les arbres dits "remarquables", inventoriés et intégrés dans la gestion forestière.
La R&D à l’ONF dépasse le cadre de la sylviculture afin de répondre aux nouveaux enjeux de la gestion durable des écosystèmes forestiers. De nombreux partenariats scientifiques couvrent des domaines variés sans perdre de vue l’importance de la transmission des connaissances au terrain.
Gérer la forêt, c’est préserver l’équilibre entre les lois de la nature et les besoins des hommes. Une connaissance approfondie de chaque forêt permet de fixer des objectifs et de prévoir les actions correspondantes à mener. Cette démarche régulièrement renouvelée permet d’assurer dans la durée la gestion durable des forêts.
Les "aménagements forestiers" planifient les actions à mener dans les forêts qui relèvent du régime forestier. Ces documents opérationnels sont rédigés à l’issue de l’étude du milieu naturel, du contexte socio-économique et de la gestion passée.
Chaque forêt fait l’objet de bilans réguliers qui s’assurent de l’exécution des mesures prévues à l’aménagement et comparent les actions réalisées aux objectifs. De plus, depuis 2006, un « bilan patrimonial » dresse tous les 5 ans un état des lieux complet des forêts domaniales.

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