Les différents statuts de protection des sites naturels en S&M

Petit inventaire des différents statuts visant à protéger nos espaces naturels en Seine et Marne. Nous en profitons pour vérifier leur niveau de protection vis à vis de l'implantation des grands pôles éoliens... Vous pouvez consulter notre page consacrée aux cartes pour vous faire une idée du mille feuilles de statuts qui couvre Fontainebleau.



1 La ForĂŞt de Protection au Pays de Fontainebleau

Le classement en forêt de protection est régi par les articles L. 411 et suivants du code forestier et confère une protection juridique renforcée à certains types de forêts :
- les forêts reconnues nécessaires au maintien des terres sur les montagnes et sur les pentes, à la défense contre les avalanches, les érosions et les envahissements des eaux et des sables ;
- les bois et forĂŞts situĂ©s, soit Ă  la pĂ©riphĂ©rie des grandes agglomĂ©rations, soit dans des zones oĂą leur maintien s’impose pour des raisons Ă©cologiques ou pour le bien-ĂŞtre de la
population.
Le classement en forĂŞt de protection est une protection très forte, puisque tout changement d’affectation ou de mode d’occupation du sol de nature Ă  compromettre la conservation ou la protection des boisements est interdit (dĂ©frichement, fouille ou extraction de matĂ©riaux, emprise d’infrastructure publique ou privĂ©e, exhaussement du sol ou dĂ©pĂ´t,…). Pour le contourner il faut passer en Conseil d'Etat avec un dossier solide ce qui prend en moyenne deux Ă  trois ans !
Seuls les Ă©quipements indispensables Ă  la protection des forĂŞts peuvent ĂŞtre exceptionnellement autorisĂ©s, après accord du directeur dĂ©partemental de l’agriculture et de la forĂŞt.

Le massif forestier de Fontainebleau est classé forêt de protection par décret du 19 avril 2002 pour une surface de 28 534 hectares (dont 27 531, hectares sur la Seine-et-Marne et 1 003 hectares sur l'Essonne). Il a été étendu de 137 ha par décret du 22 juin 2005.

La forêt de Sénart est classée forêt de protection par décret du 15 décembre 1995 pour une surface totale de 3410 hectares dont 85 hectares à Combs-la-Ville en Seine-et-Marne et 3410 hectares en Essonne.

Ajoutons que la forêt domaniale est aussi pourvue de réserves biologiques intégrales et dirigées et de nombreuses autres protections.
L’implantation d’Ă©oliennes ne pourra pas ĂŞtre autorisĂ©e en forĂŞt de protection

2 Le PNR du Gâtinais Français
Parc Naturel RĂ©gional
Par dĂ©cret n°99-342 du 4 mai 1999, publiĂ© au journal officiel le 5 mai 1999, et pour une durĂ©e de dix ans Ă  compter de la date de publication dudit dĂ©cret, ont Ă©tĂ© classĂ©es en parc naturel rĂ©gional, sous la dĂ©nomination de « parc naturel rĂ©gional du Gâtinais français », 57 communes des dĂ©partements de l’Essonne (28) et de la Seine-et-Marne (29).

Parmi les 29 communes de Seine-et-Marne, 25 ont leur territoire concerné en totalité et 4 en partie. Reconduit en 2011, le PNR a été peu modifié et une ruubrique du blog lui est consacré par ailleurs.

Les communes dont le territoire est concerné en totalité sont :
Achères-la-Forêt, Amponville, Barbizon, Boulancourt, Burcy, Buthiers, Cély-en-Bière, Chaillyen-Bière, Fleury-en-Bière, Fromont, Guercheville, La Chapelle-la-Reine, Larchant, Le Vaudoué, Perthes-en-Gâtinais, Recloses, Rumont, Saint-Germain-sur-Ecole, Saint-Martinen-Bière, Saint-Sauveur-sur-Ecole, Tousson, Ury, Villiers-en-Bière et Villiers-sous-Grez.
Les 3 communes dont seule une partie du territoire est concernĂ©e par le PNR sont :
Boissise-le-Roi, Pringy et Saint-Fargeau-Ponthierry.

D’autre part, quelques communes qui au dĂ©part n’avaient pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es au pĂ©rimètre de classement du PNR du Gâtinais français, ont dorĂ©navant souhaitĂ© s’associer aux objectifs dĂ©finis dans la chartre du parc. Il s’agit, pour ce qui concerne la Seine-et-Marne, des communes de Nanteau-sur-Essonne, Boissy-aux-Cailles et Arbonne-la-ForĂŞt.
Deux parcs naturels régionaux sont actuellement en projet :
- le Parc naturel régional de la Brie et des deux Morins (au Nord-Est du département) ;
- le Parc naturel régional du Bocage Gâtinais (au Sud du département).

Les Ă©oliennes y sont dĂ©conseillĂ©es, sauf dans les secteurs de faisabilitĂ© susceptibles d’ĂŞtre dĂ©finis par les P.N.R.

Bref, c'est bon pour plein de truc mais ce n'est pas un statut très protecteur !


3 Les sites UNESCO en Seine-et-Marne

Deux sites en Seine-et-Marne ont Ă©tĂ© classĂ©s au patrimoine de l’humanitĂ©. Il s’agit du Palais et du Parc de Fontainebleau (en 1979), et la ville mĂ©diĂ©vale de Provins (en 2001).
Le Pays de Fontainebleau a reçu une autre distinction de la part de l’UNESCO puisqu’en 1998 le statut de RĂ©serve de Biosphère a Ă©tĂ© accordĂ© Ă  ce territoire. Cas unique en Ile-de-France, le Pays de Fontainebleau est ainsi de nouveau dĂ©signĂ© d’exception pour ses ressources naturelles dont la richesse tient principalement Ă  la variĂ©tĂ© des types de sol et Ă  la situation de carrefour biogĂ©ographique occupĂ© par le Massif forestier de Fontainebleau oĂą l’on peut par exemple observer des plantes sub-mĂ©diterranĂ©ennes.
Expression du programme Man and Biosphere (MAB) de l’UNESCO la RĂ©serve de Biosphère est conçue dans un souci de cohabitation harmonieuse de l’homme et de la nature, et implique la mise en place de mesures de gestion visant Ă  conserver le patrimoine tout en garantissant son utilisation durable par les populations locales. Un programme de recherche international s’appuie actuellement sur le rĂ©seau des RĂ©serves de Biosphère pour mieux comprendre le rĂ´le de la biodiversitĂ© et en observer les changements dans une perspective de dĂ©veloppement durable.

En dehors de sa raisonance politique internationale, ce statut n'est pas très protecteur.

NATURA 2000 en Seine et Marne

NATURA 2000 (ZSC et ZPS)
Le rĂ©seau Natura 2000 a pour objectif de contribuer Ă  prĂ©server la diversitĂ© biologique sur le territoire de l'Union europĂ©enne. L'article R 214-34 du code de l'Environnement prĂ©cise quels sont les programmes ou projets de travaux, d'ouvrages ou d'amĂ©nagement qui doivent faire l'objet d'une Ă©valuation de leurs incidences Ă©ventuelles au regard des objectifs de conservation de sites Natura 2000. Les projets envisagĂ©s Ă  l’intĂ©rieur des sites natura 2000 et soumis Ă  Ă©tude d'impact doivent faire l'objet d'une Ă©valuation d'incidences. En prĂ©sence de projets extĂ©rieurs au pĂ©rimètre du site Natura 2000 mais
susceptibles d'avoir un impact sur l'état de conservation de celui-ci, une évaluation des incidences au regard des objectifs de conservation du site doit également être menée.

Les Zones de Protection SpĂ©ciale (ZPS) sont des sites Natura 2000 dĂ©signĂ©s au titre de la directive « Oiseaux » de 1979. Leur objectif est de protĂ©ger et gĂ©rer des espaces importants pour la reproduction, l'alimentation, l'hivernage ou la migration, des espèces d'oiseaux rares ou vulnĂ©rables.

Conformément à l'article R 214-20 du code de l'environnement, les ZPS sont intégrées au réseau Natura 2000 par arrêté du ministre de l'Ecologie et du Développement Durable.
Les Zones SpĂ©ciales de Conservation (ZSC) sont des sites maritimes et terrestres qui comprennent des habitats naturels ou des habitats d'espèces de faune et de flore sauvages dont la liste est fixĂ©e par arrĂŞtĂ© du ministre en charge de l'environnement et dont la raretĂ©, la vulnĂ©rabilitĂ© ou la spĂ©cificitĂ© justifient la dĂ©signation de telles zones et par lĂ  mĂŞme une attention particulière. Les ZSC proviennent des pSIC (proposition de Site d’IntĂ©rĂŞt Communautaire).

4 ZPS et 15 pSIC ont été retenus en Seine-et-Marne :

Les ZPS sont : le massif de Fontainebleau, le massif de Villefermoy, la Bassée avec les plaines adjacentes et les boucles de la Marne

Les pSIC sont : le massif de Fontainebleau (mĂŞme pĂ©rimètre que la ZPS), la rĂ©serve naturelle de la BassĂ©e, la basse vallĂ©e du Loing (marais d’Episy et plaine de Sorques), la haute vallĂ©e de l’Yerres (de sa source Ă  Chaumes-en-Brie), la vallĂ©e du Petit Morin (de Verdelot Ă  Saint-Cyr-sur-Morin), le bois de Vaires Ă  Vaires-sur-Marne, la carrière de Mocpoix Ă  Château-Landon, la carrière de Darvault, les vallĂ©es du Loing et du Lunain (17 communes), la vallĂ©e du Vannetin de sa source Ă  Choisy-en-Brie (Saint-Mars-Vieux-Maison, Courtacon, Dhuisy, Vendrest), la vallĂ©e du Dragon (Saint-Loup-de-Naud, Longueville), la BassĂ©e (extension du site initial), la haute vallĂ©e de l’Essonne (2 communes en Seine-et-Marne), la carrière Saint-Nicolas Ă  Montereau-Fault-Yonne)

Compte tenu des enjeux liĂ©s Ă  la prĂ©sence d’habitats et d’espèces animales et vĂ©gĂ©tales rares et protĂ©gĂ©s, les sites Natura 2000 devront ĂŞtre Ă©vitĂ©s pour tous projet d'implantation de l'Ă©olien industriel. Une marge de recul de 1 kilomètre est fortement conseillĂ©e pour les ZPS et pour les pSIC ou ZSC en cas d’enjeu liĂ© Ă  l’avifaune.

Les ZICO
La directive europĂ©enne n°79-409 du 6 avril 1979 relative Ă  la conservation des oiseaux sauvages s’applique Ă  tous les Ă©tats membres de l’union europĂ©enne. Elle prĂ©conise de prendre « toutes les mesures nĂ©cessaires pour prĂ©server, maintenir ou rĂ©tablir une diversitĂ© et une superficie suffisante d’habitats pour toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement Ă  l’Ă©tat sauvage sur le territoire europĂ©en ». Dans ce contexte europĂ©en, la France a dĂ©cidĂ© d’Ă©tablir un inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Il s’agit de sites d’intĂ©rĂŞt majeur qui hĂ©bergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugĂ©s d’importance communautaire ou europĂ©enne. Les ZICO constituent un lieu de repos lors des migrations pour de nombreuses espèces d'oiseaux. Elles voient Ă©galement la nidification de plusieurs espèces rares. Il est Ă  noter que les ZICO ont servi de base Ă  la dĂ©limitation des Zones de Protection SpĂ©ciale (ZPS)

Trois ZICO, ont Ă©tĂ© dĂ©limitĂ©es en Seine-et-Marne : il s’agit de la BassĂ©e et ses plaines adjacentes, le massif de Fontainebleau et ses environs, le massif de Villefermoy.

Les ZICO devront ĂŞtre Ă©vitĂ©es notamment par le fait qu’elles servent de base Ă  la dĂ©limitation des ZPS. Il est Ă©galement conseillĂ© d’opter pour une marge de recul de 1 kilomètre.

5 ArrĂŞtĂ© de protection de biotope

Il est dĂ©fini par une procĂ©dure relativement simple qui vise Ă  la conservation de l'habitat (entendu au sens Ă©cologique) d'espèces protĂ©gĂ©es. Les textes constituant la base lĂ©gale des arrĂŞtĂ©s de biotope sont la Loi du 10 juillet 1976 relative Ă  la protection de la nature et son dĂ©cret d'application du 21 novembre 1977 qui donne la possibilitĂ© aux PrĂ©fets d'Ă©dicter ces actes rĂ©glementaires (articles R.411-15 et suivants du code de l’environnement).

La présence d'une seule espèce protégée sur le site concerné, même si cette présence se limite à certaines périodes de l'année, peut justifier l'intervention d'un arrêté. Un espace couvert par un arrêté de protection des biotopes (APB) est une partie du territoire où l'exercice des activités humaines est réglementé soit pour préserver les biotopes nécessaires à la survie d'espèces animales ou végétales protégées et identifiées, soit pour protéger l'équilibre biologique de certains milieux.
Ce statut est très protecteur et suffit à interdire la fréquentation d'un site.
Les arrêtés de protection de biotope en Seine-et-Marne :
20 arrĂŞtĂ©s de biotope ont Ă©tĂ© pris sur 16 communes de Seine-et-Marne. Il s’agit gĂ©nĂ©ralement de plans d’eau et de marais qui prĂ©sentent en grande majoritĂ© des enjeux liĂ©s Ă  l’avifaune.

Sont ainsi protĂ©gĂ©s : le Marais d’Episy, les marais alcalins de Vernou-la-Celle-sur-Seine et de la Grande Paroisse, la HĂ©ronnière des Motteux (Marolles-sur-Seine), la HĂ©ronnière de Gravon, le Marais de Lesches (Jablines), le plan d’eau de la Bachère (Châtenay-sur-Seine), l’Ile de la ThĂ©rouanne (HĂ©ricy-sur-Seine), le plan d’eau du Carreau franc (Marolles-sur-Seine), l’Etang de Beaubourg (Croissy-Beaubourg), la Plaine de Sorques (Montigny-sur-Loing), le coteau de TrĂ©chy (Saint-Germain-Laval et Courcelles-en-BassĂ©e), le plan d’eau des Olivettes (Trilbardou et Charmentray), les plans d’eau de Cannes-Ecluse, la Carrière de la rue Jaune Ă  Puiselet (Saint-Pierre-les-Nemours et Larchant, qui prĂ©sente de forts enjeux chiroptĂ©rologiques), la montagne creuse et la Roche Godon (Saint-Mammès et Moret-sur-Loing), la platière de Meun (Achères-la-ForĂŞt), le mur du Grand Parquet et l’aqueduc de la Vanne (Fontainebleau), le Bois des Belles Vues, la Noue Notre-Dame.

A tout moment vous pouvez retrouver et télécharger ces APB sur le site de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).
Pour l'Ile-de-france

Compte tenu de la perte d'habitats engendrĂ©e par l'implantation d'une Ă©olienne, en particulier en phase travaux, les Ă©oliennes sont Ă  proscrire des pĂ©rimètres d'un APB. En cas d’enjeu liĂ© Ă  l’avifaune, il est conseillĂ© d’opter pour une marge de recul de 1 kilomètre.

6 Les RĂ©serves Naturelles en Pays de Fontainebleau et Seine et Marne

6-1 Les RĂ©serves naturelles nationales

Cette protection, rĂ©gie par les articles L. 332-1 Ă  L. 332-27 du code de l’environnement, est applicable pour les territoires d’une ou plusieurs communes dont la faune, la flore, le sol, les eaux, les gisement de minĂ©raux ou de fossiles, ou le milieu naturel en gĂ©nĂ©ral prĂ©sentent un intĂ©rĂŞt spĂ©cial au plan national. L’initiative de la crĂ©ation peut venir de l’administration mais aussi d’associations de protection de la nature.
La rĂ©serve naturelle nationale est crĂ©Ă©e par dĂ©cret en Conseil d’Etat ou par dĂ©cret simple en cas d’accord de tous les propriĂ©taires.
Chaque décret de création est spécifique en fonction des enjeux particuliers liés au territoire de la réserve créée.

En gĂ©nĂ©ral, toute action susceptible de nuire au dĂ©veloppement naturel de la faune et de la flore ou d’entraĂ®ner la dĂ©gradation de biotopes et du milieu naturel peut ĂŞtre rĂ©glementĂ©e ou interdite. Les mesures peuvent concerner la chasse et la pĂŞche, les activitĂ©s agricoles, forestières, pastorales, industrielles, minières, commerciales, l’exĂ©cution de travaux publics ou privĂ©s, l’extraction de matĂ©riaux concessibles ou non, l’utilisation des eaux, la circulation du public, quel que soit le moyen employĂ©, la divagation des animaux domestiques et le survol de la rĂ©serve.

Les territoires classĂ©s en rĂ©serve naturelle ne peuvent ĂŞtre ni dĂ©truits ni modifiĂ©s dans leur Ă©tat ou dans leur aspect, sauf autorisation spĂ©ciale du prĂ©fet (art L. 332-9 du code de l’environnement), après avis du conseil scientifique rĂ©gional du patrimoine naturel et de la commission dĂ©partementale de la nature, des paysages et des sites.

Un seul site a Ă©tĂ© classĂ© rĂ©serve naturelle nationale en Seine-et-Marne. Il s’agit du territoire de la BassĂ©e, dont 867 ha ont Ă©tĂ© classĂ©s par dĂ©cret du 21 octobre 2002.

L’implantation d’Ă©oliennes ne pourra pas y ĂŞtre autorisĂ©e.

6-2 Les RĂ©serves naturelles rĂ©gionales

Cette protection est également régie par les articles L. 332-1 à L. 332-27 du code de
l’environnement. Les rĂ©serves naturelles rĂ©gionales ont Ă©tĂ© instaurĂ©es par la loi nÂş 2002-276 du 27 fĂ©vrier 2002 relative Ă  la dĂ©mocratie de proximitĂ©.

L’initiative de la crĂ©ation revient au Conseil rĂ©gional ou aux propriĂ©taires des terrains concernĂ©s. Le classement est dĂ©cidĂ© par dĂ©libĂ©ration du Conseil rĂ©gional après avis du Conseil scientifique rĂ©gional du patrimoine naturel, et des collectivitĂ©s locales. La dĂ©libĂ©ration est prise après accord des propriĂ©taires concernĂ©s, faute de quoi la rĂ©serve rĂ©gionale est crĂ©Ă©e par dĂ©cret en Conseil d’Etat.
En application de l’article L. 332-11, les rĂ©serves naturelles volontaires agrĂ©Ă©es Ă  la date d'entrĂ©e en vigueur de la loi nÂş 2002-276 du 27 fĂ©vrier 2002 deviennent des rĂ©serves naturelles rĂ©gionales.

Six rĂ©serves naturelles rĂ©gionales, pour une superficie totale d'environ 200 ha ont Ă©tĂ© crĂ©es en Seine-et-marne : L’Etang de Sermaize, les Marais de Larchant, la Colline Saint-Martin et des Rougeaux, l’Etang du Follet Ă  Cesson, le parc Denis le Camus Ă  Emerainville, les Iles mortes Ă  Chelles.

L’implantation d’Ă©oliennes ne pourra pas y ĂŞtre autorisĂ©e.



7  Les ZNIEFF en Pays de Fontainebleau et Seine et Marne


Les ZNIEFF de type 1 et 2
Initié en 1982 par le Ministère de l'Environnement, l'inventaire ZNIEFF a pour but la localisation et la description des zones naturelles présentant un intérêt écologique, faunistique et floristique particulier. Cet inventaire est conduit par un comité scientifique régional de spécialistes selon une méthode définie à l'échelon national. L'inventaire distingue 2 types de zones.
La zone de type I : elle couvre un territoire correspondant à une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Cette zone abrite obligatoirement au moins une espèce ou un habitat caractéristique, remarquable ou rare, justifiant le périmètre.
La zone de type II : elle contient des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elle se distingue du territoire régional environnant par son contenu patrimonial plus riche et son degré d'artificialisation plus faible.

La prise en compte d'une zone dans le fichier ZNIEFF ne lui confère aucune protection réglementaire. Toutefois, une jurisprudence maintenant étoffée rappelle que si l'existence d'une ZNIEFF de type 1 n'est pas en elle-même de nature à interdire tout aménagement, sa présence est un élément révélateur d'un intérêt biologique, et, par conséquent, peut constituer un indice pour le juge lorsqu'il doit apprécier la légalité d'un acte administratif au regard des dispositions législatives et réglementaires protectrices des espaces naturels.

Une protection réglementaire concernant les espèces peut exister au sein de certaines ZNIEFF, en particulier de type I. Ces espèces sont définies aux termes des articles L 411-1 et L 411-2 du code de l'Environnement.

Les 263 ZNIEFF ont été délimitées en Seine-et-Marne pour une surface de 117 163 ha. Elles concernent le plus souvent des fonds de vallée humide mais également des coteaux calcaires, des pelouses sèches et des boisements.

Toutes les Znieff de France sont cartographiées ici

En raison de la prĂ©sence d'espèces remarquables ou protĂ©gĂ©es dans les ZNIEFF de type I, l'implantation d'Ă©olienne y est Ă  proscrire. Un recul de 1 kilomètre est conseillĂ© en cas d’enjeu liĂ© Ă  l’avifaune.
Concernant les ZNIEFF de type II, l'analyse doit se faire au cas par cas. Toutefois, en Seine-et-Marne, les ZNIEFF de type II occupent généralement des fonds de vallées ou des ensembles boisés qui sont moins intéressants du point de vue du potentiel éolien. Il convient donc de les éviter également.

8 Espace naturel sensible (ENS)


Depuis 1985, tous les dĂ©partements qui le souhaitent peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un droit de prĂ©emption lors de la vente de terrains situĂ©s dans un pĂ©rimètre prĂ©dĂ©fini et peuvent prĂ©lever une taxe sur les constructions afin de financer les acquisitions, l’amĂ©nagement et la gestion des sites protĂ©gĂ©s.

En Seine-et-Marne, 104 sites portant sur une surface d'environ 3 550 ha ont été classés en espaces naturels sensibles. La liste s'allonge régulièrement.

Les espaces naturels sensibles constituent, de par leur dĂ©finition, une contrainte rĂ©dhibitoire pour l’implantation d’Ă©oliennes.

9 Les boisements


Qu’ils soient protĂ©gĂ©s ou non, les boisements et forĂŞts constituent des sites potentiellement sensibles du point de vue de la flore et de la faune. Ils abritent, en gĂ©nĂ©ral, une avifaune diversifiĂ©e et constituent très souvent des territoires de chasse privilĂ©giĂ©s pour les chiroptères. Ces espèces affectionnent particulièrement les lisières.

L’implantation des fondations, le passage des câbles, la crĂ©ation des pistes d’accès gĂ©nèrera inĂ©vitablement des dĂ©frichements non nĂ©gligeables. En outre, le fonctionnement des installations est susceptible de provoquer des effets nĂ©gatifs sur l’avifaune et les chiroptères.

En Seine-et-Marne, il conviendra d’Ă©viter les boisements et d’opter pour un recul de 250 mètres, afin de limiter les impacts sur les chiroptères.

Les autres espaces « protĂ©gĂ©s »
Les dispositions de l’article L 123-1-7° code de l’urbanisme permettent, dans les plans locaux d’urbanisme, d’identifier des secteurs Ă  protĂ©ger, Ă  mettre en valeur ou Ă  requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou Ă©cologique (art L 123-1-7° code de l’urbanisme).
En Seine-et-Marne, les implantations d’Ă©oliennes devront ĂŞtre Ă©vitĂ©s dans ces espaces.
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